La nymphe borgne
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Urua, notre sainte ville migratrice, fut le berceau d'un crime atroce. Incarnez un personnage et tentez de découvrir les secrets d'une cité des cieux.
 
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 Le jour de la Grande Victoire

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Ismeraude De La Bourgogne
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Ismeraude De La Bourgogne
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MessageSujet: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeSam 18 Oct - 15:30

[Avant tout, je tiens à préciser que si quelque chose vous déplaît dans ma version d'"Halloween" uruanne, j'aimerais sincèrement que vous m'écriviez un message privé question que j'améliore le topic. Tout commentaire est apprécié.]
[Topic ouvert à tous; vous pouvez poster ici même si vous avez déjà deux sujets en cours.]


"Poussez-vous! Laissez passer la mère supérieure!"

Depuis quatre ans à pareille date, le Vaisseau-Citadelle recevait des milliers d'Uruans excités sur sa coque. Jamais le jour de la Grande Victoire n'avait eu autant de succès auprès du peuple que depuis l'année ou sa Majesté Alexandre IV en avait modifié les rituels.

En effet, cette fête qui jadis célébrait la réussite d'une des premières croisades uruannes dans le calme et la solennité n'était à présent qu'une excuse de plus pour les moins pieux de s'amuser de manière barbare.
Terminée l'époque des longues prières et litanies collectives. Terminé, le sacrifice d'un criminel païen pour préserver les faveurs de Roy. Terminée, la parade militaire d'un bout à l'autre de la cité. À présent, tout ce qui restait de cette vieille tradition, c'était le discours public de la mère en l'honneur des vainqueurs et des Uruans morts.
Pour Ismeraude, cela consistait un véritable privilège... Mais elle aurait encore préféré parler à une foule de chiens galeux plutôt qu'à la vision d'un peuple religieux déchus.

Tandis que des gardes, choisis parmi la milice, tentaient tant bien que mal de lui frayer un chemin vers le petit piédestal ou elle prononcerait son discours, la mère jetait de subtils regards à gauche et à droite, jaugeant les paysans et les bourgeois masqués, parfois même complètement costumés.
Comment ces descendants de familles profondément religieuses pouvaient maintenant favoriser les déguisements criards, la danse et la ripaille aux cérémonies respectueuses et sacrées? La disparition de la perle aurait pourtant dû remédier à ce problème de laïcisation... Que pouvait-elle faire de plus? Il y avait aujourd'hui trop de pommes pourries dans le panier... Et les rares encore fraîches ne tarderaient pas à l'être, elles aussi.

Faisant face à ses fils et ses filles, seule dans sa robe blanche sur son petit piédestal, la femme blonde tremblait. Elle tremblait en silence devant les visages attentifs qu'elle devait sauver du Grand Puit, visages semblants déjà morts derrière leurs masques macabres.
On aurait dit que la foule retenait son souffle en attendant qu'Ismeraude dise quelque chose, incertaine de l'attitude à adopter face au regard sévère et désappointé de la mère.
Et quand, enfin, cette dernière entama son discours, la tension se relâcha momentanément, de même que l'intérêt de certains.

"C'est aujourd'hui, en ce jour de la Grande Victoire, que nous rendons grâce à la miséricorde de Roy, ainsi qu'aux soldats uruans ayant croisé le fer en Irlande, il y a de cela plus de 200 ans. Avec l'aide Royale, cette croisade sur terre - reconnue comme la première guerre notable remportée par Urua - nous permit de répandre, dans les villes infidèles, l'amour, l'humilité et la paix que nous a toujours procuré notre religion.
C'est pourquoi, mes fils, tout au long de cette fête, rappelez-vous à quel point vous êtes privilégiés de vivre en cette cité sainte. Rappelez-vous que sans notre Roy, vous ne seriez pas heureux; ni dans cette vie, ni dans la prochaine. Souvenez-vous, citoyens d'Urua, de la conviction de nos ancêtres, de leur volonté à préserver et à partager nos croyances et nos coutumes. Et malgré qu'il nous soit présentement impossible d'entreprendre de nouvelles croisades, ayez aujourd'hui une pensée pour la grandeur de notre société, de notre histoire, et pensez à préserver, vous aussi, notre héritage religieux ainsi que sa morale."


Laissant un moment de silence en suspens, Ismeraude redescendit finalement de son perchoir et se laissa frayer un chemin vers les cachots. Question de continuer, seule, les pratiques mises sur pied à l'origine de cette journée commémorative.
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeDim 19 Oct - 11:40

[J'inaugure Drum ]

Il était la depuis plus longtemps que n'importe qui. Il n'aurait pas raté une seule minute pour la voir, pour l'entendre. Il aurait tué pour être ici, même des heures à l'avance. Et il aurait passé toute sa vie ici, ou en enfer, rien que pour qu'elle lui parle.

Raphaël n'était plus seul maintenant. Il y avait, autour de lui, la masse des Uruans, bruyante, excité, costumé. Eux attendait l'ouverture des festivités, lui attendait Ismeraude. Il l'attendait, l'esprit enfiévré, plus enfiévré que le plus fervent de tout les croyants. Et il n'avait pas l'intention d'être gêné. Machinalement, il caressa Merbec, son corbeau. En cet instant, le fait que l'animal passait pratiquement inaperçu. Ajouter un corbeau sur son épaule le jour d'une telle fête, était pour plus de réalisme niveau costume.
D'ailleurs, Raphaël n'aurait presque pas eut besoin de masque : La mine qu'il affichait été si sombre qu'elle en aurait fait frémir plus d'un. Parce que l'homme était nerveux. Cela faisait tant d'année qu'il ne l'avait pas revu. Est-ce qu'elle le reconnaîtrait ? En tant que mère religieuse, elle avait fait voeux de chasteté. Était-ce une ruse pour se préserver d'autres hommes, ou alors... Le rejeterait-elle ?

Raphaël secoua la tête, histoire de chasser ces sombres pensées. Il leva le bras, laissa un bref sifflement s'échapper d'entre ses lèvres, et Merbec s'envola. Le corbeau survola la foule, silencieux, tournant à l'aide d'un discret mouvement de la queue, tout en penchant légèrement une aile. Puis le corbeau se posa sur une autre épaule, une épaule de femme.

Mellith regarda l'animal puis, sombrement - sa rivale n'était pas loin, elle le savait, et pourtant, elle ne pouvait rien faire... - elle sortit un morceau de papier sur lequel elle griffonna quelques mots. Le corbeau saisit le morceau de parchemin, puis s'envola. Mellith le regarda, puis reposa son attention sur Romilly, plus mignonne qu'autre chose dans son déguisement.

"-Ton père va bien, demoiselle."
"-Ouaip..."


La gamine faisait la gueule. Elle n'aimait pas être ainsi mise en arrière, tout comme Mellith. Mais qu'y pouvait-elle ? Son père était un cinglé, un cinglé qu'elles aimaient bien, mais un cinglé quand même.

"- Venait, les deux sorcières, on a trouvé une torche pour votre condamnation." Tyleann eut un sourire espiègle, tentant par l'humour de rendre la situation moins tendu.

"-Tyleann... On t'a déjà dit que tu n'avais pas besoin de déguisement pour venir à cette fête ? Ta tête ferait peur au plus courageux chevalier." Cracha Mellith.

"-Ah les femmes... Ah les femmes..." Murmura pour lui même le pirate.

Il ne les comprendraient jamais.

Revenons à Raphaël, qui roulait en boule le morceau de parchemin et et jetait d'une pichenette agacée, tout en gratouillant pensivement Merbec.
Raphaël avait mit, pour l'occasion, un masque d'un blanc laiteux, qui ne laissait apparaître que ses yeux vert pâle. Le masque était simple, dénudé d'expression et de décoration, hormis, un petit tatouage tribal sous l'oeil gauche. Raphaël avait mit une cape noir, avec un col si grand qu'il masquait le cou de l'homme, et retombait mollement. Ses vêtements, eux, étaient aussi noir, et se composé d'une chemise possédant quelques dentelles qu'il trouvait fort ridicule, mais Mellith avait dit que c'était bien comme sa, un pantalon des plus banal, hormis le fait qu'il était noir ( et bizarrement, taillé pour n'entraver aucun mouvement de son porteur) une ceinture ou pendait une fine rapière dans son fourreau fraîchement teint, une paire de gant blanc que quelqu'un avait éclaboussé de rouge, pour le fun, ainsi que des bottes qui ressemblait plus à des bottes de pirate qu'autre chose.
Même les cheveux de Raphaël avaient teint pour l'occasion, et du roux ils étaient passé aux noir corbeau.

Et Raphaël se sentait toujours aussi ridicule. Qu'allait-elle dire en le voyant ? Le trouverait-elle ridicule elle aussi ?
Sigh. Il en était pratiquement sur, Mellith avait fait exprès. Quoique... Il avait plus fière allure que certains Uruans aux costumes moins élaboré et tout bonnement pitoyable.

Et elle arriva, pour le discours. Raphaël but ses paroles comme un ivrogne engloutissait son verre de rhum ( oui, jolie comparaison, je sais), s'imprégnant du son de sa voie comme un chiffon s'imprègne d'huile avait de servir de torche, ce qu'il ne tarderait pas à être s'il restait aussi immobile. Une torche brûlant d'une furieuse passion. Et j'arrête la les comparaisons à deux balles.

Le temps passa trop vite. Aussi vite qu'elle était venu, elle repartait, pour le plus grand désespoir de Raphaël, qui s'élança, n'en tenant plus. Il fendit la foule, glissant entre les gens ou les basculants sans plus de cérémonie, pour finalement parvenir jusqu'à son escorte. Mais dans son élan, son corps et son esprit brûlant d'être avec elle, il ne voulut pas s'arrêter. L'obstacle que représentait les gardes lui arracha un gémissement plaintif et un grondement de colère.
Si le garde qui venait de s'interposer entre lui et Ismeraude en ressortit entier, et que seul son masque prit un coup, assez violent pour qu'il se fende au niveau du front, ce fut un miracle accordé par Le Roy ou/et Fran't.

Raphaël, ayant passé le périmètre de sécurité, vint pratiquement se mettre à genou devant Ismeraude, l'implorant pendant le court qui lui fut donner avant que les gardes ne réagissent :

"-Mère Ismeraude ! J'aimerais..."

Et il n'eut point le temps de finir. Parce que n'empêche, les gardes, ben ils étaient réactifs. Assez pour que l'importun soit immobilisé rapidement dans un froissement d'aile et une courte lutte.
Raphaël grogna, sans pouvoir pour autant se dégager. Mais bon, puisqu'il était devant elle, tout allait presque pour le mieux...
Un fin filet de sang coula de son front - au niveau de la fêlure de son masque, qui d'ailleurs commençait à tomber parce qu'il n'était pas fait pour sa, lui - jusque dans son cou, avant d'être absorbé par sa chemise.
Mais il y était :

"-J'aimerais vous parler... Je vous en pris, pour l'amour du Roy..."

Et on touche une corde sensible, parce que sa aide toujours. Sombrelame, pour l'une des premières fois de sa vie, en position de faiblesse, attendit avec une angoisse qui ne lui ressemblait pas la réponse de la mère supérieur. Il s'était redressé du mieux qu'il le pouvait, avec deux bras dans le dos et des gardes collé au cul ( pardonnait ma vulgarité). Ses yeux brillait d'une lueur farouche, sauvage.

[Comme toujours, je me suis laissé emporter. Donc s'il y a un problème, me le signaler, histoire que je change.
Ah, et pendant que j'y suis, Mellith, Tyreann et Romilly (à la limite, Merbec) Sont la pour ceux qui ont envie de causer à de brave pirate.]
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeDim 19 Oct - 13:04

(Je rappelle à tous que ce topic est ouvert et que n'importe qui, à n'importe quel moment, peu s'imposer et faire ce qu'il veut. Lorsque des personnes se rencontrent (comme c'est le cas ici d'Ismy et Raphaël), elles devront elle-mêmes suivre les messages qui les concernent sans nécessairement porter attention à ce que d'autres personnages feront plus loin.
Dans le meilleur des cas, nos personnages se retrouveront tous ensemble, tentant de communiquer entre eux dans un sympathique chaos... ^^'')

Ismeraude s'était perdue dans la contemplation d'une vieille femme habillée de haillons et arborant un sourire édenté. Celle-ci regardait la mère comme si elle pouvait lire, à travers ses yeux bleus, tous les secrets de son âme. Tout en se demandant s'il s'agissait d'un costume, la religieuse ne put s'empêcher de penser que cette vision était de mauvaise augure...

"Hey! Vous!..."

Le cri d'un garde attira son attention, la sortant du même coup de ses sombres pensées. Ismeraude eut tout juste le temps de retourner la tête vers l'avant, lui évitant de trébucher sur un homme agenouillé à ses pieds.

*Mais!...

...

...Quand est-il arrivé, celui-là!?*


"-Mère Ismeraude ! J'aimerais..."

*...Tient!... Cette voix...

...

...Non, définitivement, je n'aime pas ce petit ton suave!*


Les gardes redressèrent l'homme masqué, lui plaquant les mains dans le dos, l'obligeant ainsi à faire face à la mère. Lentement, comme deux morceaux de coquille d'oeuf, le masque fendu (fait qu'Ismeraude attribuait à une brève lutte contre ses gardes) tomba aux pieds de l'importun. Ses yeux verts étaient mis en valeur par les cheveux de geai entourant son visage et semblaient illuminés par une douce folie.

*Oh! Ses yeux sont d'une couleur si lumineuse!...

...

...Je suis prête à parier ma virginité que se sont des verres de contact!
Cette invention terrienne est terriblement dangereuse pour l'iris!! Qu'est-ce que ces pauvres paysans ne feraient pas pour bien paraître lors de la fête de la Grande Victoire...*


"-J'aimerais vous parler... Je vous en pris, pour l'amour du Roy..."

Au nom de son Très Haut Suzerain, Imeraude cessa de froncer les sourcils de manière ennuyée. Elle se contenta de regarder son interlocuteur froidement, ne laissant, comme à son habitude, transparaître aucune émotion. Elle le dévisagea encore quelques secondes avant d'ouvrir enfin la bouche.

"Très bien, mon fils, je suis là pour t'écouter. Mais je t'en prie, à l'avenir, tâche de faire appel à moi de manière plus conven..."

Les yeux de la femme, jusqu'alors insaisissables, s'agrandirent momentanément. Comment avait-elle put être dupe du déguisement? Cet homme n'était pas un étranger...
Ces yeux, la forme de ce visage, même la texture de ces cheveux... Bon, bien sûr, ils étaient teint de ce noir absurde, mais elle ne pouvait se tromper; l'image de cet homme était gravée dans sa mémoire comme dans le roc.

Ismeraude recula de deux pas, les sourcils froncés à nouveau. Elle regretta de ne pas être venue armée.
Bien sûr, elle avait ses gardes pour la défendre, mais elle doutait qu'ils ne soient à la hauteur de cet homme rusé...


"Gardes! Aux armes!! Cet homme est un pirate!! Arrêtez-le immédiatement!!"

Oui, à présent, elle en était sûre: cet homme n'était nul autre que ce pirate... Quel était son nom déjà... Ah! C'est ça!
Nicolas!!
N'était-il pas sensé être mort?...

Pourtant, quelque chose clochait... Oui, ses traits étaient bien les mêmes, mais... Inexplicablement, il semblait... Plus grand... Un peu plus svelte... Sa voix était différente et, comble de tout, on aurait dit... Qu'il avait appris les bonnes manières.

Ismeraude, impuissante, confuse et sceptique, se contenta - pour l'instant - de regarder les soldats se jeter sur le criminel...


(Navrée de cet accueil si peu chaleureux, mais je trouvais que ça rajoutait un peu de "piquant" à nos retrouvailles ^^'... J'espère que Raphaël n'abandonnera pas aussi facilement.
Oh! Et si tu te demande qui est le fameux Nicolas, pour qui je t'ai confondu, et bien... Disons simplement que c'est un vieux personnage qui ressemblait beaucoup au souvenir qu'Ismeraude avait de Raphaël. C'était également un pirate...
Si en savoir plus sur Nick peu aider ton rp, tu peux me poser plus de questions par mp.)
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeMar 21 Oct - 14:03

Raphaël attendit. F’rant ! Que l’attente était dure ! Lui, d’ordinaire patient, il n’en pouvait plus, plus du tout même. Il avait l’impression qu’un courant électrique parcourait son corps, sans que rien ne puisse arrêter cette douce torture. En plus, elle en mettait du temps, avant de le reconnaître. Bon, d’accord, avec son masque sur le visage, il n’était pas des plus reconnaissable.
Comme s’il écoutait ses pensées, son masques, déjà bien fendu par le coup reçut plus tôt, finit sa courte vie au pied de Raphaël – et d’Ismeraude – d’une manière on ne pouvait plus théâtral. L’effet était parfait pour des retrouvailles, bien dramatique. Raphaël en ressentit même un légère bouffée d’orgueille. Avec lui, tout était toujours bien fait.

La réponse d’Ismeraude déçut Sombrelame, bien qu’il s’attendait à cela. Avec un déguisement aussi ridicule, et ses beaux cheveux roux teint en noir, il était tout à fait possible qu’elle ne le reconnaisse pas. Et puis depuis douze ans qu’ils ne s’étaient pas revu…
Néanmoins, elle s’arrêta en pleine phrase, et Raphaël, qui se tenait droit comme un i, par anxiété, et puis par habitude – les bonnes manières ne se perdaient pas comme sa – espéra un instant que c’était bon. Non, il croyait réellement qu’elle l’avait reconnue.
Alors quand elle se mit à hurler un ordre à ses hommes, l’ayant reconnu comme étant un pirate, et que l’étaux dans lequel était prit ses bras se resserra, Raphaël fut abattu. Comment se faisait-il ? Il avait bien fait attention, afin d’être méconnaissable. Pour pouvoir se promener librement dans les villes, et surtout pour la revoir elle. L’avait-elle oublié ? Non, certainement pas. Il avait foi en cette… Cette vérité ! Ismeraude ne l’avait pas oublié, ne pouvait pas l’avoir oublié.
Alors pourquoi ?

Tout son corps se relâcha, et il en serait tombé par terre, si ses bras ne lui faisaient pas atrocement mal. Mais lorsqu’il sentit qu’on le délestait de sa rapière, le pirate s’énerva. Bon sang ! Cette arme lui avait coûtée une fortune ! Et c’était une arme ayant une valeur sentimentale, celle de Sombrelame !
Alors le pirate se redressa, et se débattit en hurlant haut et fort :

« - Je ne suis pas un pirate ! Vous faite erreur ! »

Emplit d’une force nouvelle (Ismeraude ne pouvait pas l’avoir vu en sombrelame, donc elle devait faire erreur, hein, et même : il fallait qu’il se défende, et qu’il lui montre qui il était : Sûrement qu’elle lui accorderait sa grace. Ils s’aimaient, tout de même !) Raphaël dégagea l’unde ses bras, et repoussa sans douceur aucune le garde à sa droite.
Pour se faire taper par le garde à sa gauche. Il distribua quelques coups. Mais s’il y mettait trop d’ardeur, il ne serait pas crédible. C’était presque comme s’il se mettait à fuir.
Il resta donc résolument devant Ismeraude, farouche, clamant son innocence.
Il marcha sur le reste de son masque, tituba, un sans douceur, un poing le cueillit dans l’estomac, puis sous le menton, lui arrachant des larmes de douleurs pendant que Sombrelame se pliait. Il tomba à genou, toussant à en cracher ses tripes, ayant fortement envie de vomir le contenu de son estomac, avant d’être à nouveau immobilisé, mais par terre cette fois.
Il réussit à dire, espérant être entendu :

« - C’est… une erreur… bête et grossière… Comment à tu pu m’oublier ? »

Et la, ce fut ses nerfs qui craquèrent. Il aurait volontiers hurlé à nouveau, mais sa voix semblait s’être éteinte :

« - Comment à tu pu m’oublier ! Moi ! Comment ! »

Rageusement, il se tortilla, début de rebellions vite calmé par une torsion de son bras. Il grimaça de douleur, psalmodiant cette phrase pour être sur d’être entendu.

[HRP :
Spoiler:
Raphaël veut bien, lui x] ]
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Alexandre IV
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeMar 21 Oct - 19:04

Vingt-neuvième jour d’octobre : Fête de la Grande Victoire. Probablement, d’entre toutes les fêtes stupides du clergé uruan, celle qu’Alexandre le Quatrième, très saint roi de la tout aussi sainte cité d’Urua, détestait le plus. Après tout, qu’est-ce qu’on y faisait? On écoutait Ismeraude raconté une série de mensonges manipulateurs, on se terrait dans une église pendant des heures, en ressortait empestant l’encens et on jeunait en soirée pour se réveiller le lendemain le ventre criant famine. Et tout ce calvaire pour célébrer la victoire des croisés? La victoire des croisés? La victoire? Victoire? Allons donc! Le peuple était peut-être assez dupe pour croire à cet euphémisme outrageux, mais certainement pas Alex, fils de Bertrand le Croisé, preuve viv… preuve… morte que les croisades uruanes ne se résumaient qu’à une série de pitoyables échecs. Non, décidément la Grande Victoire du 29 octobre était une fête stupide, vraiment stupide.

Et c’est pourquoi il s’était œuvré de la réformer. Évidement, Ismeraude n’était pas d’accord, mais au puits cette vipère et ces dogmes à la con. Le roi doit régner pour lui seul, de la manière que lui seul trouve satisfaisante et ce n’est sûrement pas les nones imbues de pouvoir qui l’en empêcherait.

Enfin, une réforme, disions-nous? Oui, voilà, Alex se plaisait bien à dire qu’il avait : « Remplacé cette mascarade de fête par une fête de mascarade. » Finit les messes et les liturgies interminables, l’air qui empeste l’encens pendant trois semaines et les ventres qui crient famine. Désormais, il y avait des chants, des danses, des costumes et de la bouffe pour tout le monde! Voilà comment il fallait fêter, si vraiment fête il y a avait à avoir sur le compte des pauvres croisés. Il avait vu juste : jamais la fête n’avait connu un tel succès auprès du peuple et sa cote de popularité explosait durant cette période à chaque année depuis 4 ans. Bon, les histoires de corruption, de magouilles anticléricales et de cruauté finissaient par le rattraper… mais s’il parvenait à revamper chaque fête du calendrier de la sorte, il n’aurait même plus à se faire de ces choses-là!

Après cette trop longue parenthèse d’introduction, reprenons : Vingt-neuvième jour d’octobre : Nouvelles Fêtes de la Grande Victoire. Le soleil disparaissait de l’horizon uruan : crépuscule. Déjà, sur le pont principal du vaisseau citadelle, la ville toute entière se rassemblait. Le roi aurait pu se mêler à la foule et prendre part à la fête avec tous ses joyeux concitoyens, mais vous le connaissez mieux que ça. Il aimait que le peuple l’aime, mais il n’aimait pas le peuple en soi. Aussi n’allait-il sûrement pas se taper un bain de foule, tout 29 octobre qu’il fut. Non, il avait organisé sa propre fête privée sur le pont intermédiaire du vaisseau citadelle et allait la rejoindre par la voie des airs, usant du tout nouvel engin volant qu’il avait commandé. Ainsi, il pourrait tout de même goûter aux joies de la fête en plein air, mais sans avoir à croiser le chemin ne serait-ce que d’un seul gueux dégoutant.

La Brise de sa Majesté était un tout petit aéronef d’à peine trois places : le roi, la reine, et leur chauffeur. La voile principale s’étendait en demi-lune en dessous de la coque, et les voiles d’appoint, servant à la direction, étaient déployées à l’arrière avec élégance. La proue, de bois précieux, était sculptée à l’effigie de sa gracieuse majesté Alexandre IV. La statue avait les mains croisées contre son buste, tenant entre ses doigts fibreux l’Émeraude Septentrionale qui activait le navire. Une nef petite, mais majestueuse, « Tout comme moi » vous dirait Alexandre.

Toujours reste-t-il qu’alors que le roi d’Urua survolait le vaisseau citadelle, il portait toujours son éternelle veste à col. Non pas qu’il n’eut essayé de se trouver un déguisement. Après tout, il le devait bien à Franz, qui s’était creusé la tête pour trouver le thème. Mais rien n’y faisait. Comment un roi aussi flamboyant et respectable que lui pourrait jamais se déguiser en personne du peuple? Il ne pouvait pas, en effet. Mais il fit tout de même l’effort de laisser sa couronne au palais. Ainsi il ressemblait un peu plus à monsieur tout le monde. Un peu. Après son arrivée remarquée, le roi salua ses invités, mais n’alla pas s’asseoir lorsqu’il le put. Il vérifia une nouvelle fois autour de lui. Non, la reine n’était pas là. Tant mieux, il n’avait pas besoin de cette garce pour lui ruiner sa soirée. Celle qui n’était plus visible, non plus, sur son estrade, c’était Ismeraude. Comme c’est dommage, il l’aura manqué…

C’est ce qu’il croyait naïvement lorsqu’un boucan indescriptible retentit de l’autre côté du vaisseau citadelle. Rapidement, il traversa le plancher de danse, ignorant avec désinvolture ceux de ces invités qui avaient déjà entamés leur valse. Il se hissa sur le garde fou du pont intermédiaire et regarda en contre bas. Ismeraude, son escorte, et un jeune homme masqué. Il était difficile de voir ce qui s’était passé, mais d’après la position de l’homme, il avait essayé de faire le malin et en pâtissait sûrement. La musique, les cris et l’altitude l’empêchait d’entendre ce qu’ils se disaient, mais assurément, la chose devenait très intéressante. Il héla une paire de servant.

- Je fatigue à me pendre à cette clôture. Faites-moi donc un siège.

Le premier garçon se mit à quatre pattes, puis le second hissa le roi sur le dos du premier. Alex avait maintenant un bon poste pour observer ce qui se passerait au contre bas. Et si la situation l’exigeait, La Brise de sa Majesté était prête à reprendre son envol.
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Stanislas d'Urua
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeMer 22 Oct - 15:26

[Hurlons au miracle devant le ressucité!! XD Ismy, Roxanne d'amour, je devrai avoir fini de mijoter quelquechose pour cette fin de semaine, je l'aurai bien mérité!]

Ah. Fête de la "Victoire". Comment oublier l'expression d'Ismeraude lorsque Stanislas lui avait informé de la réforme?
La contrarieté d'avoir été rétrogradé en vulgaire messager avait valu le coup; le visage de la mère lorsqu'elle comprit enfin que ce n'était pas un vulgaire poisson d'Avril est une des pensées qui remontent le moral du prince lors des journées grises et pluvieuses...

Enfin. Revenons à notre Fête de la Victoire, où Stanislas, habillé en paysan et qui vient de se faire servir un verre de cervoise par un serviteur habillé en noble.Selon le prince,l'idée de Franz était géniale, et le vieil homme devait sans doute sourire dans sa tombe en voyant le succès de Stanislas auprès des femmes de la noblesse en ce moment même, qui, l'une après l'autre, lui faisait des avances:


"Prince Stanislas, voudriez-vous m'accorder cette dance?"

"Oh mon Sire, puis-je m'accorder l'insolence de boire en votre compagnie?"


Il y eut même une petite effrontée qui lui tint ce language:
"Oh! J'ai échappé mon mouchoir! Prince Stanislas, puis-je emprunter le vôtre?"


Un brin écoeuré, le prince souriait froidement avant de refuser et tourner les talons. Si seulement Roxanne était là, au moins avec elle il pouvait parler de choses plus intelligentes que des mouchoirs qu'elle échappait...
En parlant d'échapper, elle l'avait échappé belle. Heureusement que mademoiselle Mussolini était là, sinon...

La mâchoire du prince se contracta brièvement, et une gamine, à peine âgée de quatorze ans (probablement poussée par son père) en profita pour poser la question fatidique, auqelle le prince se fit un plaisir de répondre sèchement, la voix dégoulinante de sarcasme et de cynisme, à bout de patience :


"Sire Stanislas, êtes-vous...?

- Oui, je suis célibataire. Non, je ne cherche pas de prétendante, de maîtresse, d'épouse, de concubine ,de mignon -- d'ailleurs, le seul homme que je touche, que j'ai touché et que je toucherai est moi-même-- ou même d'alliance interfamiliale, et, à vrai dire, je ne suis pas intéressé, car je n'aime pas les gens qui ne savent parler que de mouchoirs. Ah, en parlant de mouchoirs, si vous voulez le mien, sachez que je l'ai déjà utilisé en éternuant avant de venir. Le voulez-vous quand même?

Sur ces mots, le prince sortit son mouchoir, bien en vue de toutes les prétendantes, qui s'étaient arrêtées pour regarder leur cible péter les plombs. Il était difficile de ne pas croire qu'il avait fait exprès de le salir avant de venir à la fête, car on aurait plutôt dit qu'il l'aurait jeté dans la fange avant de le piétiner sauvagement.

Bon, Franz ne souriait plus dans sa tombe. Il devait probablement résister à l'envie de faire une apparition outre-tombe pour tenter de calmer Stanislas, qui avait à présent un tic nerveux à la joue malgré son sourire, et qui venait de tourner le dos à la pauvre jeune fille, qui semblait être sur le point de pleurer devant l'impossibilité de voir la situation prendre un tournant plus favorable à son égard, avant de tourner les talons et sortir sur le garde-fou, où la position grotesque du petit roi réussit à le distraire de son énervement.

Ceci est un prélude à une scène d'amour fraternel, les amis.


"Ah! Mais ne serait-ce pas mon petit-grand-frère adoré!"

Un sourire authentiquement mesquin se dessina sur les lèvres du prince. Quel dommage que Roxanne ne puisse voir le roi sur les épaules d'un serviteur!

"Je ne savais pas que tu avais pensé à te déguiser en amuseur public cette année, Cyril!"
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Ion
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeJeu 23 Oct - 13:32

[Rien de tel qu'un comeback pour insulter son frère, Stanislas! XD]

Pendant que les deux frères de sang royal se rencontraient sur leur corniche exclusive, en bas, sagement mêlé dans la foule, un groupuscule d'amuseurs publics attendait la sortie d'Ismeraude pour monter sur scène. D'habitude, ils faisaient leurs vies en solo, mais, après une brève réunion chez Marina où il y avait eu un encore plus bref conflit quant au tour de qui était venu le temps de jouer, environ une demi-douzaine de musiciens s'étaient mis d'accord pour jouer ensemble. Ils avaient apprécié le résultat, donc ils se sont remis d'accord pour reproduire le phénomène au jour de la Victoire.

Parmi ces musiciens était Ion, avec sa voix grave, forte et rauque et sa mandoline, qui allait accompagner la jolie Isolde et sa belle voix d'alto, qui lui avait donné les dernières touches à son déguisement, un maquillage tribal qui contrastait joliment avec l'oeil vert et les cheveux presque blancs d'Ion. Le torse uniquement couvert de dessins tribaux et d'une peau de loup, le joueur de mandoline faisait un formidable berserker. Il était en train de rire d'une blague salace que venait de cracher Douglas le joueur de cornemuse, lorsque des cris firent taire les musiciens. Même Boris ,le violoneux bavard, a arrêté d'enquiquiner Meredith, dont la flute lui avait été volée par le violoneux.
Ce fut enfin le chef présumé de leur bande, le virtuose multidisciplinaire Dimitri, qui brisa le silence:


"Hey, mais ce ne serait pas le guitarriste de l'autre soir?"

Ion se tourna vers la source des cris. Même avec ses cheveux peints en jais, il arrivait à reconnaître le 'guitarriste de l'autre soir'. Le groupe, à peine formé, avait décidé de rester chez Marina pour tenter de recruter d'autres musiciens. Ils n'ont jamais pu demander au ménestrel roux s'il voulait se joindre à eux; quelquechose dans son regard l'en ont dissuadé... et une énorme bagarre avait également éclaté ce soir-là, entre des ivrognes qui jouaient aux cartes, et les musiciens ont préféré s'en aller pour ne pas s'en mêler.

Boris ramena Ion au présent:


"Bah là... j'me disais bien que ce type était bizarre. Regardez, il est accusé d'être un pirate..."

Boris se retrouva soudainement avec la mandoline d'Ion dans les bras, son propriétaire se fondant déjà dans la foule... Meredith s'exclama:
"Ion?! Qu'est-ce que tu fais?!"
Puis, Douglas ajouta:
"Tu vas te faire arrêter, idiot!"

Ion n'entendait plus ses camarades, s'approchant du groupe de Mère Ismeraude, avant de se faire bloquer le chemin par des gardes. Il leva les mains, paumes ouvertes et l'oeil franc, pour montrer qu'il n'était pas armé. Néanmoins, il ne pourrait se rapprocher davantage d'Ismeraude et de Raphaël. D'une voix forte et claire, il eut le culot de se montrer insolent à l'autorité:

"Pardonnez-moi de me mêler à ce qui ne me concerne pas, mais, sans vouloir vous manquer le respect, Mère Ismeraude, ne trouvez-vous pas un peu fort accuser de piraterie les hommes trop bien déguisés?"

Alors que la majorité des gardes étaient occuppés à immobiliser le guitarriste qui se démenait comme un diable dans l'eau bénite, deux gardes saisirent Ion à son tour...

"Espèce d'insolent!"

..Qui se débattit du mieux qu'il put.


"Je reconnais cet homme! Il est seulement un ménestrel qui chante pour gagner son pain!"


Deux hommes costauds en armure contre un seul homme moins costaud torse nu. Ion n'avait aucune chance; en moins de deux, il était à genoux, les mains derrière le dos et essoufflé.

*Je devrais peut-être arrêter de fumer...!*

"Veuillez au moins écouter ce qu'il a à dire, pour l'amour de Roy!"


[Ion, le défenseur du peuple = EPIC FAIL. Bug
Et la plupart des amuseurs PNJ sont des caméos de certains persos de mon cru...^^ ]
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Alexandre IV
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeJeu 23 Oct - 18:19

(Seulement pour que tout soit clair, Alex n’est pas perché sur les épaules du serviteur, comme on peut voir faire les gosses sur celles de leur père, mais bien sur son dos alors que celui-ci est à quatre patte, comme un banc.)

"Ah! Mais ne serait-ce pas mon petit-grand-frère adoré!"

C’était dans les situations comme celles là qu’Alex se demandait pourquoi il n’avait pas déjà fait écarteler son frère. Son ton faussement fraternel lui faisait grincer les dents, et dans le moment présent, le roi n’avait absolument pas besoin d’être dérangé par cet imbécile de Stan. Déjà un troisième personnage avait rejoins la scène, plus bas, et même si le seul qu’il parvenait à identifier restait celui d’Ismeraude, il était de plus en plus intéressé par ce qui arrivait à la mère supérieure. Puisqu’il ne voulait pas détourner son attention d’évènements qui prenaient une tournure si intéressante, et qu’il avait déjà entendu quelque part que les emmerdeurs finissaient par se lasser lorsqu’on ne mordait à leurs hameçons, Alex ne répondit pas à la salutation du prince. En fait, il ne se retourna même pas, restant droit et stoïque, les yeux fixés sur le pont principal.

Peine perdue, il entendait les bottes de son frère retentirent contre le plancher de bois à chacun de ses pas. Et ils s’approchaient. Alex ferma les yeux et pris une grande inspiration. Il appliquait en ce moment les enseignements du très crédible bouquin le secret, encore qu’il en ignorait personnellement l’existence, on s’en doute. Il s’y fiait spontanément, murmurant entre ses dents : « Bon Roy faites qu’il s’en aille. Bon Roy faites qu’il s’en aille. Bon Roy faites qu’il… » tel un mantra, espérant que Stan tourne magiquement les talons et retournent d’où il sortait. Faux espoirs, sans doute, puisque son grand dadet de frère se planta à deux pas de son trône pour lancer une autre boutade :

"Je ne savais pas que tu avais pensé à te déguiser en amuseur public cette année, Cyril!"

*Imbécile. Pour qui est-ce que tu te prends? Toi, un pitoyable prince vraisemblablement sur le point de perdre son titre d’héritier maintenant que ma garce de reine est enceinte.*

Non, évidement, il n’avait pas conscience de toute l’ironie de cette réflexion. Pour l’instant, il avait seulement conscience que son impertinent de grand petit frère se moquait de sa position, pourtant si utile lorsque venait le temps d’espionner les aléas d’Ismeraude. Et ça lui déplaisait. IL lui déplaisait, comme lui déplaisait un et chacun qui se permettait de se payer sa tête. D’habitude, il les faisait disparaître dans un cachot profond ou en faisait des exemples sur la place publique… mais son frère… Évidement, il ne pouvait pas faire avec son frère ce qu’il faisait avec le reste du peuple, et surtout pas alors que les Fêtes de la Grande Victoire battaient leur plein. Il força donc un sourire sur son visage, et se retourna vers son frère.

« De toute évidence, tu ne sais pas grand-chose non plus, petit frère. Si je suis juché sur ce serviteur, ce n’est pas pour une question de déguisement stupide, mais pour voir ce qui se passe en bas. Approche. »

Il pointa sur le pont principal.

« Les deux, à part Ismeraude, tu sais qui ils sont? »

S’il était pour pourrir son existence, au moins pourrait-il se montrer utile.
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeJeu 23 Oct - 21:04

(Oups. Pardon pour la confusion. Neanmoins, Stan aurait sans doute quand même tenté de provoquer Alex. Razz)

Selon le prince, y avait quelquechose de presque...jouissif dans l'art d'énnerver le petit roi. Il était un superbe adversaire, et Stanislas n'avait jamais eu peur du ridicule, tant qu'il réussisse à trouver le bouton pour faire sauter son grand frère, et c'était probablement l'ennui de la fête d'aristocrates qui faisait du prince une créature particulièrement démoniaque en ce moment même, car il était plus qu'assoiffé de voir Alexandre IV dans une pire humeur que la sienne...


« De toute évidence, tu ne sais pas grand-chose non plus, petit frère. Si je suis juché sur ce serviteur, ce n’est pas pour une question de déguisement stupide, mais pour voir ce qui se passe en bas. Approche. »

Bon, Cyril avait ignoré ses boutades cette fois-ci. Les rugissements de la bête assoiffée de provocations en Stanislas se tut lorsqu'il aperçut ce qui attirait autant l'attention de son frère. Le prince lâcha un "oh!" intéressé en ouvrant légèrement les yeux.

« Les deux, à part Ismeraude, tu sais qui ils sont? »

Ismeraude semblait aux prises avec des gueux excités. Telle fut la première constatation de Stanislas qui, les yeux plus plissés que jamais, essayait de reconnaître ces visages, avant de tendre la main vers un serviteur, qui lui tendit une lorgnette.

Même avec les jumelles, il ne parvenait pas à identifier les hommes que les escortes d'Ismeraude venaient d'arrêter. Tous les deux, dans la trentaine, semblaient l'interpeller, bien que l'homme aux cheveux noirs semblait plus désespéré que celui aux cheveux presque aussi blancs que ceux de la famille royale.
Stanislas se pencha de plus près sur le garde-fou, intrigué. Il ne souriait plus.


*Bizarre... On dirait presque une version masculine de cette garce la Joueuse de Lyre...*

Fatigué de ses observations, le prince tendit la lorgnette à son frère, son éternel sourire sur les lèvres.

"Navré de te décevoir, mon cher frère, mais je ne connais pas ces énergumens."

Il fit un geste de la main pour interpeller un des serviteurs...

"Apportez-moi deux masques et deux capes, je vous prie."

...Avant de se retourner vers son cher frère. Contrairement à ce dernier, Stanislas avait beau mépriser un peu le peuple, avec ses gueux ignorants et fanatiques, il ne pouvait s'empêcher d'être attiré par ses activités, comme celles du festival qui se déroulait à plusieurs dizaines de mètres sous ses pieds.

Ça, et il avait envie de savoir qui étaient ces deux hommes qui se trouvaient devant Ismeraude, notamment l'homme aux cheveux pâles.


"Mais si tu es aussi intrigué que moi, on peut aller y jeter un coup d'oeil. De toute façons, cette réception aristocratique m'écoeure, et j'ai pris le temps de repérer la sortie de service en venant ici."

Le serviteur arriva avec son dû, et Stanislas enfila dûment sa cape, et le sourire mesquin du diablotin que représentait le masque était étrangement similaire au sourire du prince en ce moment même. Il enfila le capuchon avant de tendre l'autre masque et la cape qui lui était assortie à son frère.

"À moins que tu préfères rester assis sur ton... trône, bien sûr..."
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeDim 26 Oct - 12:13

(Arg... Je dois tout réécrire alors qu'il ne me restait qu'une phrase ou deux avant de poster... Foutu accrochage de bouton de souris... =_=)

« - Je ne suis pas un pirate ! Vous faite erreur ! »

Les bras croisés sous sa poitrine, Ismeraude De La Bourgogne assistait, toujours un peu plus sceptique, au combat entre les soldats et le prétendu pirate. En fait, plus qu'un "combat", il s'agissait plutôt d'une sorte de rédemption; l'homme aux cheveux de jais s'était rapidement laissé dominer, comme s'il ne souhaitait pas vraiment se défendre. Cela n'eut pour effet que d'ébranler encore davantage les soupçons de la religieuse quant à l'identité de l'importun. Elle se sentait déjà plus compatissante envers ce dernier, mais l'arrivé d'un nouvel énergumène lui empêcha toute action.

Celui-là était bien moins intéressant que le premier. *Un simple défenseur du peuple auto-proclamé, j'imagine.*
En regardant du coin de l'oeil l'inconnu à la peau de loup se faire retenir dans la même position que son "protégé", elle se dit que pour pouvoir aider quelqu'un, il faut avoir bien plus que des bonnes volontés; il faut aussi avoir un minimum de force pour faire quoi que se soit.
Son humeur altérée par le nouveau venu et par l'impression qu'ils attiraient, tous les trois, un peu trop les regards, Ismeraude allait mettre fin à cette réunion chaotique, lorsque l'homme à ses pieds repris la parole.


« - C’est… une erreur… bête et grossière… Comment à tu pu m’oublier ?

Comment à tu pu m’oublier ! Moi ! Comment ! »


Cette fois, au milieu des multiples questions qui la tourmentaient, la mère supérieure n'était plus sûre que d'une chose: cet homme ne pouvait pas être Nicolas. Elle ne pouvait croire que ses ruses aillent aussi loin que de se laisser dompter par des gardes et de lui demander à elle - à genou, qui plus est - de se rappeler de lui, le tout sans boutade ni juron.
Lentement, la vérité se faisait de plus en plus limpide et criante, comme un drapeau blanc sur un champ de bataille en flamme. Mais cette vérité ne plaisait pas à la mère.

Alors Ismeraude émettait des hypothèses, possibles, mais souvent si compliquées...
Les plus simples restaient les cas de folie ou de fanatisme immodéré. Elle s'accrochait à ces théories de toutes ses forces, luttant intérieurement contre une petite paysanne blonde, chaussée de sabots, au coeur de ses entrailles.

"Oui, comment? Comment as-tu pu l'oublier, lui?"

Puis, défaite, elle se replia face à ces yeux verts qui lui semblaient si distants et pourtant si familiers, et leva la tête vers le ciel. Roy lui montrerait la voie. Et la voie, elle le savait, était toujours ce qu'elle croyait bon pour elle, pour son peuple et pour son Seigneur.
Un trop grand sourire se dessina lentement sur ses lèvres généralement pincées et fendit son visage blême comme la mort. Finalement, elle éclata d'un rire grave.


"Lâchez cet homme! Il semblerait que j'aie fais erreur sur la personne..."

Puis, après un nouveau rire bref, replongeant un regard plus assuré dans celui de l'inconnu:

"Celui-là n'est qu'un fou. Je ne l'ai jamais vu..."

*Si tu veux me faire tomber, paysan, il faudra trouver mieux... Et surtout plus convainquant.*


Elle se retourna vers les soldats maintenant le musicien bien en place.

"Quant à lui, il ne mérite même pas que je lui montre de l'intérêt; relâchez-le. Il devra apprendre que je ne laisse pas mes gardes faire du mal à quiconque inutilement. Je suis les volontés de Roy, après tout."

Elle regarda une dernière fois, hésitante, l'homme qui prétendait la connaître de longue date, avant de reprendre lentement le chemin des cachots...

(Euh... Vous pouvez encore me retenir (ça serait même fortement apprécié), mais je ne savais pas trop ce qu'Ismeraude aurait pu faire d'autre dans une telle situation, alors... La voilà qui repart à nouveau... ^^')
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeDim 26 Oct - 17:10

[Urua, me revoilà, plus respectueux et pertinent que jamais! XD]

Pendant que Raphaël et se trouvaient à genoux devant Ismeraude, un peu plus loin, complètement ignorante de tout ce tumulte, une jeune femme se promenait. La chevelure cachée par une énorme perruque dont la coiffure n'aurait été sans rappeler Marie Antoinette, vêtue d'une robe frivole dont le décolleté était assez généreux (mais pas trop, de peur de montrer que cette poitrine opulente était en fait des amoncellements de mouchoirs), arborant un visage rond et souriant dont les traits avaient été accentués par un maquillage frivole et munie d'une énorme sacoche, la jeune femme attirait le regard de plus d'un homme. Un roux vêtu en brun, notamment, est venu l'aborder:

"As-tu besoin d'une escorte, mam'zelle?"

Et la belle répondit avec une voix virile, avant de continuer son chemin, les yeux noirs plissés par un sourire coquin,laissant son prétendant complètement médusé:

"Désolé, j'aime pas les poilus, moi."

...Et ce fut ainsi que Nicolas--rebaptisé "Nicole" pour l'occasion-- passait plus ou moins inaperçu sur la coque d'Urua, grâce à un plan osé, plutôt absurde, mais efficace:
Attirer tellement l'attention qu'on passe inaperçu, ou le plan D.

En cette magnifique journée de la Victoire,'Nicole' se promenait dans la foule comme un petit poisson dans l'eau, prenant le temps de se familiariser à nouveau avec les rues d'Urua, ses gens...

'Nicole' sourit.


*...Et pis il y a quelquechose de franchement marrant dans l'idée de me faire passer pour une femme...*

'Elle' se promenait depuis un moment, observant discrètement les costumes les plus intéressants, mais tâtonnant de temps en temps le fusil chargé qu'elle avait dans sa sacoche (on ne peut jamais être trop prudent sur cette ville de fous) et plus d'une fois repoussant les avances des gueux et matelots plus téméraires... lorsqu'elle remarqua (enfin!) qu'elle s'était approchée d'un îlot tumultueux. 'Elle' ne put s'empêcher de sourire insolement, bien qu'un frisson désagréable parcourrut son dos.

*Mais qui vois-je?*


"...Quant à lui, il ne mérite même pas que je lui montre de l'intérêt; relâchez-le. Il devra apprendre que je ne laisse pas mes gardes faire du mal à quiconque inutilement. Je suis les volontés de Roy, après tout."

C'était Ismeraude de la Bourgogne. Apparemment, elle avait eu affaire à des hommes un peu trop insistants... 'Nicole' n'avait aucune idée de ce qui s'était passé, ayant manqué le "feu de l'action"....
puis l'ammoncellement Ismeraude/gardes d'Ismeraude se dirigea vers lui.

La foule ('Nicole' incluse) s'écarta pour laisser passer la mère. La rousse se retrouva à la première rangée, se faisant discrète lorsque les gardes arrivèrent à sa haut...

'Elle' fit de gros yeux avant de cracher un juron lorsqu'une main masculine agrippa fermement sa fesse gauche. 'Nicole' se retourna, furieuse. 'Elle' donna une sacrée gifle le poing fermé à l'offenseur --un imbécile masqué-- et la voix de Nicolas résonna sur la coque d'Urua, attirant soudainement l'attention à son tour.


"MAIS LÂCHE-MOI, GROS PERVERS!!"

*Sombre...*


Se sentant un brin observé, Nicolas se retourna vers la mère et ses gardes, les joues écarlates, furieux et embarrassé de s'être exposé aussi facilement...

[Espérons que ce scandale suffira à te retenir, Ismeraude!]
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeLun 27 Oct - 10:59

Chaques coups étaient plus dur à supporter que le précédent. Autant les coups physiques que les coups donnés à son mental par les paroles d'Ismeraude, qui refusait de le reconnaître. En fait, il avait le temps de réfléchir, bloqué à même le sol, sa joue contre le sol froid. Il le pouvait, trouver ses arguments, trouver un moyen de la convaincre, sans lui dire son nom : Il ne fit que se couler de cette manière. Dire son nom était, la plupart du temps, le meilleurs moyen d'attirer la méfiance à son égard.

Mais il ne trouvait pas, et si Ismeraude mit un certain temps avant de décider quoi faire, lui tait encore totalement indécis. Que pouvait-il lui rapeller ?
Il vit du coin de l'oeil un autre homme venir pour l'aider. Il ne l'avait jamais vu... Quoique... ce visage ne lui était pas si inconnu. Il lui demanderait plus tard, lorsque la situation serait plus calme, dans d'autre condition.
Et puis la pressin sur ses bras se dessera. Il fut bientôt relaché. Au moins ne finirait-il pas en prison.
Mais se faire traiter de fou, par celle qu'il aimait, était quelques chose dont il avait du mal à se remettre. Il resta assis par terre, hébété, perdu, mais aussi brisé. Il se frotta doucement les poignets, pensif. Comment cela avait-il dégénéré ? Quand ? Et surtout, Pourquoi... ?

Un corbeau se posa sur son épaule, et lui tapota doucement la joue de son grand bec. Raphaël serra les dents, puis se releva, oubliant le sang qui coulait de son front, ses épaules douloureuses et son estomac en compote. S'il abandonné maintenant, qu'est-ce qu'il fouttait en l'air, en plus de sa vie ?
Juste onze ans de machination pour la retrouver. Onze ans passer à comploter, se battre, fuir pour une seule personne. Si Ismeraude ne l'avait pas reconnu à cet instant, elle le reconnaîtrait tôt ou tard. Il irait, au besoin, jusqu'à la harceler pour qu'elle le voit. Rassuré quant à sa volonté - de fer - il posa sa main sur l'épaule d'Ion, et il dit :

"-Je te remerci mon ami. Sache que je n'oublirais pas ce geste. Je suis plutôt pressé en cet instant, mais n'hésite pas à passer me voir un de ces jours, chez Marina."

Et a nouveau, plus borné que l'âne le plus bâté de tout ce misérable monde, il repartit à la suite d'Ismeraude et de son escorte infernale.
Mais alors qu'il la rattrapait, ce fut une femme hurlant avec une voie plutôt grave qui hurla au scandal. Cela eut pour effet de ralentir un peu tous le monde.
Raphaël profita de ce petit sursit pour se frotter les cheveux, essayant de faire partir au plus vite la mauvaise teinture. Mellith lui payerait cela, elle pouvait en être certaine.

Raphaël jeta un regard à l'offensée, qui semblait embarrassé. De quoi ? D'avoir fouttu une gifle à l'audacieux, ou pour autre chose ?
D'ailleurs, elle regardait Ismeraude, l'air plus ou moins mécontente, pus ou moins embarrassé. Raphaël grogna. Elle avait un problème la donzelle, ou quoi ? Il ne permettait pas un tel regard.
D'accord, Raphaël pouvait être une vraie girrouette.

-----

Tyleann n'en revenait pas. Son masque avait plutôt mal subit le coup, et il fut obligé de le retirer.
Il n'aurait jamais crut se pendre une telle giffle de la par d'une femelle si bien rembourré niveau poitrine.

"-Wouo..."

Mellith, un peu derrière lui, ricana, ravie. C'était bien fait, Tyleann n'avait eut que ce qu'il méritait. Romilly, d'ailleurs, avait du mal à retenir un petit rire, plus discret.
Tyleann fronça les sourcils, frottant sa joue douloureuse, et ne sut que dire.
Ben oui, on lui avait présenté une paire de fesse, alors, euh... La tentation avait été trop forte. Il trouvait la réaction cependant un peu trop brutal - quoique...

"-Et bien..." Tenta t-il, maintenant que les regards étaient sur lui et l'autre furie. "- Vous n'avez pas la main leste."

-----

Raphaël avait assez perdu de temps comme sa. Il s'approcha a nouveau d'Ismeraude, et les gardes, qu'il avait déjà surprit une fois, le regardèrent d'un sale oeil. Il les ignora, et, bien que ne pouvant plus s'avancer - a moins de se retrouver par terre une fois de plus, le bras tordu et près pour les cachots pour harcellement - il tenta une deuxième fois sa chance :

"-Ismeraude... Je n'abandonnerais pas comme sa. Je n'abandonne jamais..."
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeMer 29 Oct - 10:40

[Merci, merci, MERCI STEINBECK POUR L'INSPIRATION!!]

*Je ne me moquerai plus des filles qui hurlent au scandale...*


'Nicole', avec l'impression d'être prise dans une situation presque impossible, encore toute rouge de cette offense qu'on avait fait sur son pauvre et chaste corps de donzelle--veuillez continuer de lire ces lignes avec les cris déchirants d'un violon émotif-- se retourna vers le goujat qui lui avait massé la fesse et qui à présent se massait la joue avec seulement une fraction de son ardeur précédente, qui ouvrit la bouche, histoire de détendre un peu l'atmosphère. D'ailleurs, 'Nicole' le sentait, ils avaient une bonne partie des regards de la coque sur eux.
"-Et bien...Vous n'avez pas la main leste."

'Nicole' sourit malgré 'elle'. 'Elle' aurait sans doute dit la même chose dans une situation pareille.
Bon, mais le jeu de la donzelle hystérique était déjà entamé, alors pourquoi pas le continuer? Surtout si la mère religieuse derrière 'elle' réussissait à ne voir qu'une simple donzelle scandalisée, tout irait comme sur des...

'Nicole' allait ouvrir la bouche--sans doute pour répondre quelquechose de cinglant et de scandalisé au bougre violenté-- mais quelquechose d'infortuné vint à lui arriver.

Peut-être était-ce dû que Nicole a beaucoup trop gesticulé lorsqu'elle s'est fait prendre la fesse. Peut-être était-ce dû aux courants d'air qui se faisaient couramment sentir sur la coque. Mais, peu importe les raisons...

La perruque de Nicolas s'envola vers d'autres cieux, laissant derrière elle une tignasse rousse qui tomba sur les épaules de son propriétaire, tel un aveu.

Personnellement, je ne sais pas qui devait être le plus déconcerté: Tyleann lorsqu'il se rendit compte que c'était la fesse d'un homme qu'il avait agrippée, ou Nicolas, qui venait de voir son plan pour passer inaperçu tomber à l'eau.

Un petit sourire nerveux se dessinna sur les lèvres de Nicolas. Il soupesait sa sacoche, dans laquelle son fusil et trois pétards attendaient en tant que derniers recours si tout allait mal
*peux pas me permettre d'utiliser ça ici*. Toujours tourné vers Tyleann, toujours souriant--bien que très tendu, il répondit, de sa voix virile et Nicolaesque:

"Hé...je t'aurais demandé si tu voulais que je te montre quelquechose d'autre qui ne serait pas leste, mais je crois qu'on va laisser faire, c'est déjà assez bizarre de même..."

De deux vifs coups de pied, Nicolas se débarrassa de ses souliers--très jolis, qui lui donnaient deux pouces de plus en hauteur, mais très incommodes-- avant de lever sa robe plus haut que les genoux, et tenter de se remêler à la foule avant qu'Ismeraude le reconnaisse une fois pour toutes...
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Clare
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeVen 31 Oct - 8:50

[Bon, moi je m’incruste! ^_^ Allons ajouter un peu de poison dans la vie de Sa Majesté Alexandre IV... non, je blague – enfin, presque ! tehe...]

Une jeune femme se tennait, un peu en recul des deux frangins de sang royal, très droite adossée contre la rembarde de La Brise de Sa Majesté. Elle regardait la foule en bas – heureuse d’avoir manqué la messe et ainsi l’occasion de se mêler de trop près à la foule dévouée. Elle n’était pas d’humeur à la dévotion religieuse en ce moment, mais plutôt d’humeur à la fête. Elle se comptait donc chanceuse d’être sur l’aeronef privée du roi, car cela lui permettait de rester loin des villain – du moins, jusqu’au (véritable) début des festivités.

Cette femme, évidemment, était nulle autre que la courtisanne Clare. Celle-ci arborait un costume flamboyant, mais magnifique. Une robe à large crinoline de soie rouge sang couverte de dentelles et de broderies d’or, d’orfrois orangées et de motifs rougeâtres – une robe de feu, quoi. Clare s’était, en effet, déguisée en esprit des flammes et, dans les teintes incandescantes de sa robe, Clare semblait réellement scintiller avec des flammes. Sa chevelure d’un roux ardent étaient coiffés de manière élaborée et décorés de rubans dorés, donnant toujours l’impression d’un feu continuel sur le corps de la courtisanne. Enfin, elle portait un masque, un loup élégant qui mettait en valeur se yeux de chat bleus, qui était chatoyant avec les couleurs d’un feu craquant. Quelqu’un de supersticieux qui ne la connaissait pas allait certainement se croire face à une Nymphe de Flammes. Clare n’était toutefois pas méconnaissable – sa beauté semblait que mise en valeur par les couleurs vives de son costume.

Bon, trève de description, Clare se tenait sur le petit vaisseau en compagnie de son souverain et du très royal frère de celui-ci. C’était à la demande de la reine qu’elle avait pu embarquer sur l’aeronef. Beaucoup trop maladive pour prendre part aux festivités – domage que les complications de grossesse n’avait pas tuer la reine – Roxane de la Hante ne pouvait même pas accompagner son mari sur son petit vaisseau sans nuire à sa santé précaire. Elle avait donc fait la demande à Clare, sa courtisane la plus honnête (du moins, c’est ce que Clare donnait à croire à la reine), d’accompagner sa Majesté à sa place. Clare avait acceptée avec honeur (et fierté cacher).

*Peut-être que c’est mieux qu’elle ne soit pas morte tout de suite. Si je puis la remplacer quelques fois de plus, peut-être que je pourrais définitivement me faire une place dans le cercle intime de la haute cour royale avant que Roxanne ne crève!*

Un sourire se dessina sur les lèvres teintés de rouge de la courtisanne. La situation de Roxanne était tellement grave que c’en était presque drôle : on aurait pu dire qu’elle avait été punie par le Roy pour avoir trompée son mari. Clare jouissait du fait de porter ce secret – une arme terrible à portée de la main dès qu’elle en ressentirait le besoin, et la reine n’en savait rien.

Pensant à ce qu’elle avait vu, par la fenêtre du château, en regardant les jardins, les yeux sapphirs de Clare se dirigeaient lentement vers l’un des coupables : le Prince Stanislas qui, déguisé en simple, tentait en vain de se défaire de nombreuses cocottes qui étaient prêtes à se battre pour les attentions du prince. Clare ne pouvait pas nier que le prince avait, effectivement, fière allure dans son costume – il avait un je-ne-sais-quoi de séduisant – mais elle savait mieux que d’essayer de le charmer. Elle avait probablement plus de chances avec le frère du roi que les autres prétentieuses, mais elle savait être patiente – il viendrait lorsque nécessaire, Clare comptait là-dessus. Il serait son arme ultime contre Roxanne, si seulement elle pouvait l’attirer dans son filet.

Stanislas, visiblement irrité par les filles qui lui tournaient autour comme les mouches autour du miel, se dirigea vers son frère ainé, qui avait fait d’un serviteur son trône ambulant.
*Au moins il ne me force pas à une telle humiliation – encore...*
Stanislas, qui n’était pas un serviteur, n’avait rien à craindre du souverain. Il allait certainement le voir pour le piquer quelque peu – une habitude à lui que Clare croyait avoir remarqué qu’il appréciait.

"Ah! Mais ne serait-ce pas mon petit-grand-frère adoré!"

Le joli visage masqué de la courtisanne se tourna vers les deux frères, curieuse et, surtout, intéressée par l’action que les conversations entre le roi et le prince avaient tendance à déclencher. À sa grande déception, les deux hommes ne semlaient avoir rien d’autre à se dire – ils étaient bien plus intéressés par ce qu’il se passait en bas. Se demandant ce qui pouvait bien les intéresser autant, Clare se penchant un peu au-dessu du pont pour voir.

Autour de mère Ismeraude, il semblait y avoir une petite comotion. Certains idiots n’apprenderaient jamais : on ne peut pas approcher, encore moins parler ou toucher, une figure d’authorité sans conséquences sévères. Clare avait presque envie de rire en voyant la situation se déroulant dans la cité en bas, mais elle se retint.


"Mais si tu es aussi intrigué que moi, on peut aller y jeter un coup d'oeil. De toute façons, cette réception aristocratique m'écoeure, et j'ai pris le temps de repérer la sortie de service en venant ici. À moins que tu préfères rester assis sur ton... trône, bien sûr..."

C’est mots du prince Stanislas furent accueillis avec plaisir de la part de la courtisanne. Celle-ci n’attendait plus que ça pour descendre et se joindre aux festivités. Remplacer la reine dans une situation privée, c’était comme ne pas la remplacer du tout. Elle ne serait jamais (du moins, pour l’instant) considérée comme reine de la part de la famille royale. Elle devait donc faire impression sur les gens du peuple. Après tout, la mère (quoique retenue sur la place publique) avait finie ses sermonts emmerdants – il était donc le temps de se mêler à la fête.

Clare sourit et fit une révérence respectueuse, comme il était de coutume pour une servante.
“Si sa majesté ne veut pas se joindre à vous, sire Stansilas, ou si vous voulez bien m’accorder ce plaisir, j’aimerais – moi aussi – descendre et voir ce qui ce déroule en bas.”
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Zephir Vyse
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeVen 31 Oct - 17:01

L'agitation, en bas, était à son comble. Des trompettes, des accordéons, des tambours, clamaient la joie. Partout, les couleurs des étendards illuminaient les rues. Des chars gigantesques se succédaient dans les rues et représentaient des allégories qui oscillaient entre le morbide et la gaieté. La foule ambulante était prise d'une joyeuse fureur. Les cris et les chants des badauds - masqués et délirants - glorifiaient tout Urua, tandis que certains, attablés aux échoppes, semblaient déjà très éméchés et brandissaient gaiement leurs chopes remplies d'alcool en lorgnant sur les jolies serveuses déguisées. Il n'était pas rare de voir un ou deux passant, assoiffé, plonger directement dans les tonneaux.

Au cœur du tumulte, une bandelette blanche courrait discrètement du haut d'un balcon bourgeois jusqu'à la foule ambulante, en bas. Soudain, une ombre apparut, se jeta dans le vide, étendit les bras comme des ailes d'oiseaux et attrapa d'une main habile la bande. Elle s'en servit pour freiner sa chute et se laissa glisser jusqu'au sol. Deux secondes plus tard, des bourgeois apparurent au balcon. Leurs cris furent happés par la foule, tout comme la silhouette qui disparut aussi rapidement qu'elle n'était apparue... Pour toute description les bourgeois ne purent donner à la milice que de piètres renseignements : le voleur était entouré, de la tête aux pieds, de bandages blancs, si bien qu'aucune parcelle de son corps n'était visible. Seule sa corpulence put être affirmée. Le voleur était mince et de petite taille, ce qui n'éliminait pas la gente féminine en tant que suspects.

Bien plus loin, au détour d'une rue, Zephir contemplait l'objet de son forfait. Un rubis brillait entre ses gants blancs. C'était la première fois que la demoiselle en voyait un. Des soupirs épris ne cessaient de franchir ses lèvres pulpeuses alors que la demoiselle se demandait s'il ne valait pas mieux qu'elle garde l'objet plutôt que de le donner à son commanditaire. Quel gâchis ! Une si belle richesse ! Heureusement, la somme qu'on lui avait offert pour ce petit travail dépassait bien largement la valeur de la pierre, et cela, Zephir ne pouvait le dédaigner.

*...

Un instant... !!

... Une présence ! *


D'un réflexe brusque, elle rangea son bien dans une pochette de soie et écouta. Hors du bruit de la fête, elle entendait les voix, très proches, des gardes de la milice qui la recherchaient. La demoiselle savait qu'elle était bien plus en sécurité à travers la foule que dans cette ruelle. Jetant à terre les bandelettes qui constituaient son costume, l'ex-momie se changea en femme. Zephir s'était vêtue d'une tunique moulante, d'une jolie couleur bleue nuit. Tout en se laissant submerger par les réjouissances, elle masqua le bas de son visage d'un voile et défit le chignon qui retenait ses cheveux. Pour parfaire sa mise, elle glissa un peigne dans ses cheveux. Ainsi, elle ressemblait à une mystérieuse princesse d'Orient.

Brusquement, un jeune homme lui flanqua un gobelet débordant de rhum dans une main, et de l'autre, l'entraîna dans une danse effrénée. Se disant qu'il n'y avait rien de mieux pour sa couverture, la jeune femme se laissa porter par le rythme des tambours et, plongeant son regard dans celui de son cavalier, le serra très fort contre elle. Un rire jovial s'échappa d'entre ses lèvres et ses yeux pétillèrent de malice. Elle était la reine des mercenaires !! Oh ouiiiii !!


[Pitite histoire sans but précis. Juste envie d'écrire. J'espère seulement que mes descriptions ne gêneront pas trop l'ambiance que vous recherchiez. ... Et que le manque de temps ne me fera pas écrire trop de bêtises !]
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeVen 31 Oct - 20:05

[Zephir, puis-je être ton "jeune" homme? XD]

"Hic!"

Steibeck avait trop bu. Encore une fois. Très ivre, accoudé à un kiosque extérieur converti en bar improvisé, son masque de squelette (qui, ironiquement, semblait une caricature noir et blanc de son véritable visage) sur la tête, il dodelinait joyeusement de la tête au rythme de la musique endiablée. Il leva sa chopine en s'exclamant, la façon qu'ont les ivrognes pour dire qu'ils aiment bien les rengaines des musiciens.

Hic hic! Vive la musique! Hipipipip hourraah! Hic.

Le poivrot finit de boire d'un trait sa chopine de cervoise--une belle et rousse cervoise, bien plus savoureuse que cette insipi... insipipi *ainsi le pipi...?!* (Steinbeck faillit cracher sa cervoise par le nez)... enfin, la bière blonde goûte moins que la rousse-- avant de commander du rhum.

Son cinquième verre de rhum. Si, si, je vous jure. Si Steinbeck ne se fait pas tuer par un quidam qui veuille la prime sur sa tête de linotte, ce sera la cirrhose du foie qui va l'achever.... Oh! Quelle jolie chanson!

Ce fut avec une légèreté qui tenait plus du rêve que de la réalité que Steinbeck se leva---non, en fait, ce furent ses pieds qui bougèrent d'eux-mêmes, et le pirate laissa quelques pièces pour payer son dû avant de mettre son masque sur son visage et se diriger vers la piste de danse.
Il a toujours aimé danser, le Steinbeck; lors de ses noces avec Hi...Hida...bah, vous savez qui, il passa toute la nuit sur la piste, longtemps après que la plus grande partie des invités soient partis.

Par hasard-- Dame Chance devait être de son côté ce jour-là, c'est sûr-- une jeune femme en princesse arabe passait par là.

Ah! Une partenaire de danse! Allons danser, ma belle! Hic!

Rikkiki lui laissa son rhum (il n'y avait pas encore touché) dans une main, avant de la traîner dans la gigue endiablée du violoneux. Ah, la gigue! Il adore la gigue! Et la p'tite dame se débrouillait pas mal sur ses pieds...Ah?

Deux yeux verts et ternes rencontrèrent une paire de yeux bruns et rieurs, puis la jeune femme le serra dans ses bras en riant. Le vieux pirate rit à son tour, l'estomac léger, il n'était plus du tout habitué à être étreint par les da... mais qu'est-ce que c'est que ça?

Ce fut au tour des yeux de Steinbeck de briller à leur tour lorsqu'il remarqua la jolie pochette en soie qui était accrochée à la ceinture de la princesse arabe, et il la serra dans ses bras à son tour, en pensant comment lui prendre son contenu sans se faire remarquer...

Hic! Eurêka!

Il continua de danser de plus belle, avant de prendre la main libre de la jeune fille d'une main, puis sa taille avant de la rapprocher du sol--à la manière des danseurs de tango...

Un, deux, trois, hop! Voilà enfin le précieux rubis dans la main du pirate! Cinq pièces d'étain dans la pochette de soie, pour ne pas qu'elle se doute de quoi que ce soit! Un vrai travail de professionnel; il n'avait même pas besoin d'être sobre pour faire le travail!

Il releva prestement la princesse arabe (par simple courtoisie, tout simplement), avant de s'incliner, puis se dissimuler rapidement dans la foule, sans demander son reste:

"Tourlou--hic!"

*Chuis riche!!*
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Zephir Vyse
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeSam 1 Nov - 7:53

[Bien sûr, si tu me permets de (te) poursuivre... ]

Ravie de cette danse, la jouvencelle afficha un sourire béat, un peu idiot et laissa son regard traîner dans la direction où son cavalier s'était volatilisé. Elle palpa d'un geste mou et apathique sa pochette afin de vérifier que l'objet de sa mission était bel et bien dedans, et le poids lui parut aux tous premiers abords satisfaisant.

La milice était loin et c'était avec un esprit enivré par la danse que la demoiselle se rassura. Marchant à pas lestes, Zephir s'enfonça lentement à travers cette marée de chants, de cris et de couleurs vives. Mais au fil de ses pas, sa main laissée près de sa bourse lui fit sentir plus des pièces s'entre-choquantes que de la forme polie et droite d'un rubis.

Elle réalisa soudain son erreur et se mit à courir, à la recherche d'elle-ne-savait-trop-quoi, espérant retrouver dans sa panique, le visage de son gentilhomme qui devint voleur. Mais voilà qu'elle tombait déjà au sol, par mégarde. La jeune fille, allongée à terre comme une malpropre, tapa du poing de rage. Quelle humiliation ! Elle tenait autant à sa réputation qu'à la somme obtenue suite à son forfait. Il lui fallait retrouver cette pierre, au-delà de tout autre sorte de jugement. C'était une question d'honneur !! Elle songea qu'un homme ivre ne devait pas être trop dur à rattraper. Cependant, à travers toute cette foule, où chaque personne était déjà bien rond, "autant chercher une gourgandine dans la haute société !!", tel que le disait souvent son vieux Shaperley.

Tout en se relevant, faisant se soulever la poussière qui couvrait son costume et sa peau hâlée, la demoiselle décida de s'informer plus avant sur cet homme qui avait osé lui faire un tel affront. Il était trop tard pour lui courir après, il devait déjà être loin. Elle retourna vers le lieu où elle avait dansé et interrogea le barman de l'échoppe improvisée. Celui-ci n'avait retenu qu'un nom. Steinbeck.

*Tu vas voir, satanée vermine !!!*

Zephir ignorait encore tout de son malfaiteur. Zephir se rendit à la source de tous ses renseignements, là où elle trouvait du boulot et des courtiers : une auberge où courraient tous les bruits d'Urua - ceux-là sauraient la mettre sur la voie. Zephir se rendit chez Marina, qui pourra lui remonter le moral et l'aider dans ses recherches.



< Suite chez Marina. Ou à voir par mp si tu souhaites continuer... >
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeMer 5 Nov - 10:27

[Je m'incruste... désolée si je mélange la chronologie!]

En apparence, la nonne ressemblait en tous points à soeur Medea de la Pureté. Mais, en ce jour saint qui, avec le temps, s’était déterioré en fête hérétique, soeur Medea avait cessé d’exister : c’était plutôt Maeve qui se tennait à sa place.

Dans la dense foule qui s’était rassemblée sur la coque, Maeve surveillait tous et chacun d’un oeil vif et alerte. Ses muscles étaient tendus et son corps en garde, comme chez le prédateur qui attendait patiemment sa proie. Maeve avait d’ailleurs laissé sa main droite errer sur le manche de la seule arme qu’elle avait osé porter en ce jour (une dague cachée dans sa robe de bonne soeur). Elle était prête à attaquer au moindre mouvement suspect.

Pourtant, Maeve n’avait l’air de rien aux yeux des autres – les citoyens en fête étaient bien trop occupés à agir en débauchés hérétiques pour voir la lueur de folie dans les yeux de la jeune fille. Soeur "de la Pureté" était brûlante de rage, son corps retenant à peine les spasmes d’envies meurtrières qui lui montaient à la tête à chaque fois qu’elle voyait un homme ayant trop de promiscuité avec une femme qu’il venait de rencontrer, ou des amuseurs publics se moquant ouvertement de la Grande Royauté.

Maeve faisait tout de même un bel effort pour garder son calme : elle avait promis à mère Ismeraude de ne pas faire couler de sang inutilement en ce jour saint. Cela n’enlevait rien au fait qu’elle espérait surtout retrouver le blondinet impertinent qui lui avait publiquement fait offense... sans compter qu’elle gardait les yeux ouverts pour le moindre signe de la joueuse de lyre ou une action un peu trop rebelle. Si elle croisait l’un de ces individus, sa lame serait prête (c’était une fine lame très accérée, faite pour percer la peau avec facilité et enduite de poison mortel – le moyen parfait pour liquider quelqu’un en publique sans déclencher une panique générale).

Le seul moment indolent que Maeve se permis était lors du sermon de mère Ismeraude. Maeve avait écouté les mots de la Sainte femme avec avidité, presque au point de redevenir soeur Medea de la Pureté. Chose certainne : Maeve ne pouvait pas être prise pour autre chose qu’elle était (soit une soeur beaucoup trop sérieuse – oublions le penchant psychopate pour le moment) car elle portait sa robe de nonne la plus sobre et la plus noire, comme en signe de protestation face à la débauche de la fête.

Enfin, peu après le sermon de la Sainte mère (entre-temps, une ombre avait attiré le regard de Maeve, mais ce n’avait été rien de plus que la nef personnelle de sa majesté Alexande IV), Maeve dû abandonner son guet pour la joueuse de lyre et Hachi : il semblait y avoir une agitation autour de mère Ismeraude.
Réagissant à son instinct, Maeve se freya un chemin à travers la populace (serrant le manche sa dague très fermement) pour rejoindre la maîtresse de son ordre. Cette-dernière se trouvait dans une situation quelque peu... étrange. Accostée par toutes les directions par des hommes suspects, mère Ismeraude ne semblait plus savoir où donner de la tête – et puis il y avait cette femme (ou était-ce un homme) – rousse qui venait de perdre sa perruque... Maeve espérait au moins obtenir la permission de leur régler leur compte pour leur impertinence face à la mère (comment osaient-ils bloquer sa route ?). Elle y irait doucement – juste leur entailler un peu le corps, par exemple ?


« Est-ce que tout va bien, mère Ismeraude ? »
demanda la psychopate. « Je ne sais pas ce qui se déroule ici – seul Roy peut vraiment le savoir – mais je suis prête à vous prêter main forte. Je suis à votre entière disposition. »

Maeve avait peine à dissimuler la note d’enthousiasme dans sa voix.
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Alexandre IV
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeMer 5 Nov - 12:30

(Désolé pour le délais de réponse...)

Un sourire crispé, un regard meurtrier et un mouvement de main plus tard, Alex était redescendu de son siège et s’affairait maintenant à mettre sur ses épaules la cape et sur son visage le masque que son frère lui avait offert. Évidement, il n’avait pas se contenter d’un simple service, et il avait du ajouter à la facture une autre de ses remarques assassines, mais le roi l’ignora à nouveau. Il en avait déjà suffisamment à faire avec cette fichue cape…

Sombre! Il aurait du s’en douter : Stan lui avait fait amener une cape beaucoup trop longue pour ses pauvres petites jambes! Encore un nouveau moyen de se moquer de lui! Cette fois, s’en était trop. Il retira prestement son déguisement grotesque avant de plonger ses yeux en flammes dans ceux de son frère, beaucoup plus froid. *Pssssshhhhh* Se rendant compte que sa petite taille l’empêchait d’avoir quelconque autorité sur Stan, il reprit sa place à dos de valet. Nouveau contact visuel.

« Parce-que tu te trouves drôle, peut-être? Vaurien! Pour qui est-ce que tu te prends, pour tenter à chaque instant de miner mon autorité royale? Mais je ne te laisserai pas faire! Attend seulement le jour ou mon fils verra le jour : tu riras moins lorsque tu perdras ton héritage! Allez, je reste comme ça et je vais voir, suis-moi si ça te chante, mais enlève ce déguisement ridicule. Il te fait paraître encore plus grotesque qu’au naturel. »

Il reposa pied à terre et allait se mettre en marche d’un pas rapide lorsque la voix d’une nouvelle impertinente l’arrêta dans son élan.

“Si sa majesté ne veut pas se joindre à vous, sire Stansilas, ou si vous voulez bien m’accorder ce plaisir, j’aimerais – moi aussi – descendre et voir ce qui ce déroule en bas.”

« Ouai, ouai, ça va, ça va! Tu viens aussi, la courtisane! Allez, on se magne, sinon on va tout rater! »

Il se mit en route, présumant être suivis par les deux autres. Alors qu’il entrait dans le vaisseau citadelle, il héla les soldats qui, supposés être de garde, s’étaient rassemblés autour d’une table, un peu à part des festivités, et jouaient aux dés. Maintenant dans une situation plus familière, (i.e. flanqué d’une solide escorte) il redescendit au niveau du pont principal. Il émergea au travers de la foule et fit un grand effort pour ne pas mettre à mort le gueux qui, dans sa débauche, passa à deux doigts de le reverser. Il ordonna plutôt aux soldats de lui tailler un chemin dans la masse grouillante de fêtards, dans la direction où il savait Ismeraude. Lorsqu’il arriva au lieu du discours : plus personne. Elle avait filé.

« Maudit soit le Sombre et son Puits! Je vous avais bien dit de vous dépêcher! Une occasion unique de mettre la main sur Ismeraude s’entretenant à des individus suspects dans une situation tout aussi suspecte! Allez! On retourne en haut! Et soyez sûr que la capitaine Béckenzy sera averti de votre incompétence notoire! À votre place, je m’inquièterais pour mon poste! »

Les quatre gardes babillèrent quelque chose qui ressemblait vaguement à des excuses alors que le roi, furieux, rebroussait chemin.

« MAIS LÂCHE-MOI, GROS PERVERS!! »

Le cri attira l’attention de sa majesté le très honorable Alexandre IV. Un peu plus loin, une nouvelle commotion semblait avoir figé l’atmosphère. Le roi ne savait pas trop ce qui en était la cause, mais entre les diverses têtes, il vit l’individu suspect aux cheveux noirs, les épaules métalliques de quatre soldats et une tête blonde de fanatique religieux.

*Gotcha Ismeraude*

« Elle est là-bas! Allez, fainéants, avant qu’elle s’éclipse à nouveau! »


Le groupe traversa à nouveau la foule pour finalement arriver à la hauteur d’Ismeraude. Mais la scène n’était pas des plus plaisantes. Une femme… à moins qu’il n’ait s’agit d’un homme… scandalisé par les agissements discourtois d’un commun. L’homme en noir tentant de parler à Ismeraude au travers de l’épais mur d’acier qui l’encadrait. Et la mère qui s’était arrêtée et fixait, comme tout le monde, cet étrange scandale travesti.

« Je savais que tu n’étais pas d’accord avec mes réformes, Ismeraude, mais je ne me doutais pas que tu pousserais tes affronts jusqu’à tenter de saboter mes efforts en semant le chaos dans ma fête! »

Le roi s’était avancé seul jusqu’au centre du cercle que la foule avait formé autour d’Ismeraude, d’un côté, et Nicole de l’autre. L’attention d’Alex s’arrêta sur cette dernière. Ce visage… il l’avait déjà vu… mais où…?
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Ismeraude De La Bourgogne
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeJeu 6 Nov - 20:29

[À l'ordre du jour: Ismy pète les plombs... Encore. ^^'']

Si Ismeraude De La Bourgogne croyait s'être tirée de ce mauvais pas en abandonnant son "prétendant" aux cheveux noirs et son ange gardien, elle ne pouvait pas se tromper davantage. En effet, bien que l'homme à la peau de loup semblait avoir refroidi ses hardeurs, l'autre, quant à lui, était revenu à la charge, jurant qu'il n'abandonnerait pas comme ça.

Bon... Jusque là, tout aurait pu se dérouler dans la simplicité et l'ordre: la mère supérieure se serait retournée encore une fois vers l'importun, aurait ordonné à ses gardes de le faire taire une bonne fois pour toute et elle aurait continué ses rites sacrés dans les cachots, tel que prévu.
Malheureusement, un autre personnage attira son attention (à croire qu'ils s'étaient passé le mot pour la mettre hors de ses gonds). Qui donc osait crier ainsi en face d'une telle icône religieuse? Un... Travesti...?

Ismeraude sentait un tic nerveux naître au coin de son oeil gauche. Hallucinait-elle encore, ou connaissait-elle vraiment cet énergumen?
Elle le jaugea, lui aussi, un certain temps, mais fut interrompue avant d'avoir pu mettre ses idées en place. C'est que sa "chère" Medea avait choisit ce moment pour apparaître à ses côté, faisant littéralement faire à Ismeraude un bond de quelques centimètres. Elle dut d'ailleurs retenir un petit cri de surprise.


*U... Une chose à la fois... Tient, commençons par le cas le plus simple: Medea...*

Elle s'apprétait à répondre à sa fille que tout se passait merveilleusement bien et qu'elle n'avait aucune envie de devoir célébrer des funérailles aujourd'hui (en plus de tout le reste), mais l'inconnu en talons-hauts s'enfuyait déjà dans la direction opposée.
La blondinette, aussi pâle que lorsqu'elle avait cru reconnaître le premier intrus, ouvrit la bouche pour ordonner qu'on retienne le on-ne-peut-plus-louche travesti... En vain.

De manière aussi absurde que dans un cauchemard, un petit homme qu'elle connaissait bien apparu comme par magie au centre de son champs de vision. Mais les éléments les plus absurdes étaient sans doute le masque et la cape qu'arborait fièrement Alexandre IV, qu'elle n'aurait pas reconnu s'il ne lui avait pas lancé une réplique quelconque - réplique qu'elle n'écouta pas, d'ailleurs - .


"ÇA SUFFIT!! ON NE BOUGE PLUS!! ON NE DIT PLUS UN MOT!! C'EST CLAIR!?"

Ismeraude était tout à fait déconfite: elle avait le souffle court et ses yeux lui sortaient de la tête. Son cerveau en surcharge, elle halla ses gardes sans vraiment réfléchir.

"VOUS, RATRAPPEZ-MOI CE FAUX-CUL DE PIRATE SUR-LE-CHAMPS!! ALLONS!! VOUS AVEZ VU UN REVENANT, OU QUOI!?"

Le roi, toujours aussi irréel devant les yeux brillants de la femme, ne fut pas épargné par sa crise de nerf.

"QUANT À TOI, ABJECTE PETIT PAIEN, RETOURNE DANSER AVEC LES IMPURES ET LAISSE-MOI TRANQUILLE AVEC TA FÊTE CHAOTIQUE!!"

Puis, se retournant encore, prenant une voix faussement mielleuse...

"Et vous, Medea dite "de la pureté"... Je vous sugGÈRE FORTEMENT D'ALLER EXPIER TOUS VOS DÉSIRS VIOLENTS LE PLUS RAPIDEMENT ET LE PLUS LOIN DE MOI POSSIBLE!"

"OH! ET RAPHAËL, J'EN AI PLUS QU'ASSEZ QUE Tu me..."


Soudainement, comme une bouilloire que l'on retire du feu, Ismeraude se refroidit. Les yeux dans les "prétendus" verres de contact de l'homme aux cheveux de jais, la bouche légèrement entrouverte, elle leva lentement un main tremblante devant ses lèvres.

*...Pirate...?
...Abjecte petit paien...?
...Raphaël...?
Oh! Seigneur Roy... Qu'ais-je dis?... Que ce passe-t-il?... Est-ce donc vraiment cela que je pense?... Mais... C'est impossible, n'est-ce pas?*


La mère tremblait de tout son être, le regard toujours fixe, tel celui d'un cadavre. Elle ne savait pas si elle était plus choquée par son propre comportement ou par la réalité qui lui sautait à présent au visage.
Avec le peu de sens qui lui restait, elle tenta de faire une sorte de bilan: elle venait d'envoyer promener son suzerain ainsi que sa dernière alliée fiable, elle avait reconnu la voix et les allures de Nicolas sous son déguisement (apparition qui n'annonçait rien de bon, d'ailleurs) et il semblerait qu'elle voit son ancien amant dans l'homme qui la harcelait depuis qu'elle avait terminé son discours. Ce dernier point était probablement le facteur central autour duquel gravitait tout le reste; c'était certainement pour cette raison (après accumulation de dérangements) qu'elle avait finit par exploser.

Beaucoup de regards étaient fixés sur elle, mais aucun ne lui amenait un quelcoque réconfort. Finalement, alors que le décor se mettait à valser devant ses yeux, elle se retourna vers Medea et murmura quelques mots d'excuse plus ou moins perceptibles.
Enfin, le rideau tomba et elle se retrouva seule dans une noirceur de mort.
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Stanislas d'Urua
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeMer 12 Nov - 20:48

[Désolé du délai pour répondre! T__T
]

« Parce-que tu te trouves drôle, peut-être? Vaurien! Pour qui est-ce que tu te prends, pour tenter à chaque instant de miner mon autorité royale? Mais je ne te laisserai pas faire! Attend seulement le jour ou mon fils verra le jour : tu riras moins lorsque tu perdras ton héritage! Allez, je reste comme ça et je vais voir, suis-moi si ça te chante, mais enlève ce déguisement ridicule. Il te fait paraître encore plus grotesque qu’au naturel. »

Ce fut la cape qui sonna le glas de la victoire pour le prince, qui voulait depuis un moment emmerder son pauvre frère.
Stanislas avait finalement réussi à faire sortir son frère de ses gonds, et pas même ses menaces n'auraient pu réprimer ce ricanement qui fit trembler les épaules du diablotin... non, c'était un véritable démon; son masque diabolique lui allait à merveille, étant donné ce dont il était capable...


*Pauvre imbécile! Tu ne sais même pas de quoi tu parles! Si tu crois vraiment que MON fils va me déshériter...!*

Stanislas enleva son masque, révélant un sourire aussi mielleux que venimeux.

"Ah bon. Au moins, je suis rassurré, cher frère. J'avais peur de ne pas avoir besoin de masques pour être aussi grotesque qu'un vil lutin..."

“Si sa majesté ne veut pas se joindre à vous, sire Stansilas, ou si vous voulez bien m’accorder ce plaisir, j’aimerais – moi aussi – descendre et voir ce qui ce déroule en bas.”

La voix claire d'une courtisane arrêta les paroles du prince. Il prit le temps de la regarder de haut en bas, impressionné malgré lui par la fière allure de Clare. Il ouvrit la bouche, prêt à répon--


« Ouai, ouai, ça va, ça va! Tu viens aussi, la courtisane! Allez, on se magne, sinon on va tout rater! »

Ah. Ce cher Cyril. À en juger par ces manières, Stanislas n'était pas étonné que Roxanne soit insatisfaite avec son époux.

À peine deux minutes plus tard, Stanislas roula des yeux pour la cinquième fois lorsque son frère intima à des gardes adeptes de dés de leur servir d'escorte, râlant au sujet de leur lenteur...

Stanislas en eut assez.
"Veuillez m'excuser, grand frère, mademoiselle, j'irai de mon côté, si ça ne vous dérange pas..." D'un claquement de doigts, un serviteur lui apporta un sac contenant son véritable costume, celui que Stanislas avait voulu porter à la place de ce costume de gueux. Le prince se mit l'énorme sac en bandoulière, avant de s'engouffrer dans un sombre couloir de service par une porte connexe...

--Moins de deux minutes plus tard---

*Voilà qui est beaucoup mieux.*

Vêtu d'une robe blanche et arborant un masque doré --une véritable réplique de la tenue du défunt inquisiteur Daeron-- Stanislas se faufilait agilement dans la foule. Peut-être était-ce dû à... l'effet que le costume suscitait chez les gueux...

Sa version masculine de la joueuse de lyre avait disparu, ainsi que le reste du groupe d'Ismeraude. 'Daeron' commençait visiblement à perdre patience, au point de tout simplement s'en retourner au palais sans demander son reste...

...Lorsque les cris de la mère lui indiqua où aller. Ce que Stanislas vit le fit sourire.

Mère Ismeraude, yeux écarquillés et gesticulant comme un diable dans l'eau bénite à des gardes, était en proie à une crise d'hystérie.


"VOUS, RATRAPPEZ-MOI CE FAUX-CUL DE PIRATE SUR-LE-CHAMPS!! ALLONS!! VOUS AVEZ VU UN REVENANT, OU QUOI!?"

Stanislas suivit furtivement du regard les gardes s'engouffrant dans la foule pour pourchasser un travesti, lorsque la mère se tourna vers son frère. Roy seul sait comment, mais il avait réussi à arriver sur les lieux en premier.

"QUANT À TOI, ABJECTE PETIT PAIEN, RETOURNE DANSER AVEC LES IMPURES ET LAISSE-MOI TRANQUILLE AVEC TA FÊTE CHAOTIQUE!!"

Stanislas pouffa de rire. Abject petit païen! Il fallait absolument qu'il se souvienne de celle-là!
Puis, Ismeraude se retourna encore, prenant une voix faussement mielleuse à l'égard de Médéa de la Pureté--Mais que diable faisait-elle là ?...

"Et vous, Medea dite "de la pureté"... Je vous sugGÈRE FORTEMENT D'ALLER EXPIER TOUS VOS DÉSIRS VIOLENTS LE PLUS RAPIDEMENT ET LE PLUS LOIN DE MOI POSSIBLE!"

Stanislas faisait son possible pour ne pas se plier en deux tellement il trouvait tout ceci amusant. On aurait dit l'apothéose d'une mauvaise comédie!...
Ismeraude se tourna vers un homme aux cheveux noirs. Stanislas réussit à calmer son fou rire lorsqu'il le reconnut comme le fauteur de trouble originel.

"OH! ET RAPHAËL, J'EN AI PLUS QU'ASSEZ QUE Tu me..."

Ce fut au tour du prince de faire un "Oh!" étonné. Elle le connaissait? Intéressant... Peut-être qu---

Le prince n'eut pas le temps de réfléchir davantage; la mère religieuse vacilla sur le côté, avec un air horrifié. Stanislas eut le réflexe de faire un pas en avant et la saisir avant qu'elle ne s'écroule sur le plancher. Ismeraude reposait dans ses bras, inconsciente; l'hystérie avait du l'épuiser.

Stanislas sourit ironiquement. On dirait réelement une très mauvaise comédie.

Devant le silence presque accablant de la foule, il tint le corps d'Ismeraude par les épaules avec une main, et, de l'autre, enleva son masque, et sourit un sourire éclatant, bienveillant....
Bref, le sourire qu'il pratiquait durant des heures devant le miroir pour tenter de charmer les foules. D'une voix assurée et rassurante, il tonna:

"Mesdames, messieurs! Inutile de craindre, Mère Ismeraude a été simplement prise d'un malaise, mais sa santé n'est pas en danger. Moi, Stanislas d'Urua, je vais me charger de la ramener en sécurité à la paroisse..."

Il se tourna vers Cyril.

"Cher frère, que les festivités continuent!"

Portant Ismeraude dans ses bras, Stanislas jeta un regard de biais à Raphaël.

*Hum... cet homme connaît Ismeraude... Je dois en savoir plus, mais je ne peux pas me permettre de montrer à mon imbécile de frère qu'il m'intéresse...*

"Gardes, arrêtez-moi cet homme pour avoir troublé l'ordre public! Et je tiens à régler son cas personnellement..."

D'un geste de la tête, il fit un signal à Médéa.

"Medea, veuillez bien me suivre, s'il vous plait."


Il ouvrit ses yeux, révélant un regard froid, voire même dangereux.


"C'est un ordre. Escortez-nous à la paroisse immédiatement."


[Ahhh.... Je ne sais pas si je me donne trop d'importance comme ça, bien que Stan sauterait volontiers sur la première occasion donnée pour voler le spotlight du roi... Soupir
Pour une raison, je voyais bien Stanislas se déguiser en inquisiteur... Ah, l'ironie... X)

Et puis, si je me donne trop d'importance en dispersant tout le monde comme ça (ou si je tue le topic) dites-le moi, et je pourrais apporter les modifications nécessaires. ]
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Selena Mussolini
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeJeu 13 Nov - 12:11

[Bon voilà je m'incruste enfin, en espérant que ça convienne]

Selena n'aurait raté pour rien au monde cette cérémonie. Pas tant parce qu'elle voulait sincèrement louer la victoire des soldats Uruans sur les païens que pour son image publique. Elle avait cependant bien faillit ne pas y assister. La situation de la reine était préoccupante et Selena rechignait presque autant à la quitter que Roxanne à la voir partir. Mais pour l'instant il n'y avait pas grand chose de plus à faire et elle avait profité des nombreux repos de Sa Majesté pour se rendre à cette cérémonie.

Debout, écoutant mal gré tout le discours de la Mère religieuse, Selena se surprenait à noter tous les petits points envers lesquels elle n'était pas d'accord avec la mère supérieur. Elle se rendait bien compte que 5 ans plus tôt jamais elle n'aurait oser pareille comparaison. Sa "rébellion" avait du mal à se mettre en place et trop souvent encore il lui arrivait de se sentir coupable à l'entente d'un discours religieux. Elle avait beau avoir accepté qu'elle était homosexuelle et que cela n'avait rien de répugnant ou contre nature, elle avait appris à respecter les écrits sacrés pendant trop de temps pour se défaire si facilement de tous les préceptes qu'ils contenaient. Et puisqu'elle croyait encore en Roy, certains devaient bien être vrai et fondé, forcément ! Il lui fallait donc faire le tri entre tout ce qu'elle avait appris et c'était une tâche particulièrement ardue, surtout pour quelqu'un qui devait continuer à jouer le jeu de la fervente croyante. D'ailleurs mal gré quelques opinions divergentes, Selena aimait mal gré tout cette fête, et priait sincèrement pour les Uruans mort au combat mais aussi pour les païens qui n'avaient pu connaitre la vérité à temps.

A la fin du discours, voyant tous les gens se rassembler, Selena se prit à regretter le manque de solennité qu'avait prit cette nouvelle conception des festivités même si le fait qu'il n'y ai plus de sacrifice lui faisait préférer la réforme. Cependant, elle s'était tout de même déguisé en ce jour, non pas pour se fondre dans la foule mais en l'honneur de Franz. Le bal qu'ils avaient ensemble prévu n'avait jamais pu avoir lieu. Elle avait donc profité de l'occasion pour mettre le costume qu'il avait choisit pour elle. Elle ressemblait à une bergère, peut être un peu trop stylisée avec ses anglaises, mais elle était incontestablement adorable avec sa robe blanche et bleu à frou frou, sa longue canne avec le ruban dessus, son joli chapeau à ruban. Il ne manquait plus qu'un petit mouton pour compléter ce tableau idyllique. Elle tourna la tête à la recherche de son fiancé et se rendit compte que le mouvement de la foule les avait éloigné l'un de l'autre. Dans un sens, ça l'arrangeait un peu, pas qu'elle n'aimait pas Olivier, mais il était un peu trop protecteur et sans doute n'aurait elle pas pu profiter des réjouissances au milieu de cette foule si dense. Pourtant l'idée de lui causer de l'inquiétude la tarauda et elle hésita pendant un instant à le rechercher. Finalement elle céda à ses remords, elle ne pouvait décemment pas le priver de réjouissance en tel jour, il avait le droit lui aussi de profiter de cette journée et elle ne devait pas le lui gâcher pour un simple caprice. C'était sa faute à elle s'ils étaient fiancé après tout et qu'elle ne l'aimait pas.

Partant à la recherche d'Olivier, elle essaya de se frayer un chemin tant bien que mal dans la foule. C'est alors qu'elle reconnut un visage. Pas celui qu'elle cherchait, c'était d'ailleurs une figure plutôt inattendue. Il s'agissait du pirate qu'elle avait soignée et cachée pendant une brève période l'année dernière à peu près au même moment que la mort de Franz. Elle hésita une seconde puis se lança à sa poursuite. Elle voulait lui parler, il lui restait une question sans réponse. Elle réussit à se glisser parmi la foule et attrapa le bras de l'homme déguisé en femme.


"Attendez je vous prie."

Elle n'avait plus qu'à espérer qu'il l'a reconnaitrait mal gré son loup blanc et son déguisement.
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Raphaël
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeJeu 13 Nov - 13:26

Tyleann aurait affronté la colère de la jeune fille, histoire ne ne pas attirer toute l'attention sur lui. Du moins, il l'aurait fait si la perruque ne s'était pas envolé, libérant une masse rousse.
Les yeux exorbités, le pirate recula d'un pas, ouvrit a bouche comme un poisson hors de l'eau. Mais avant qu'il n'ait put dire quoi que ce soit, l'énergument - bordel, il s'était vraiment fait avoir par cela ? Une vulgaire perruque et un rembourrage ? Argh ! - tirait sa révérence.

Et derrière lui, Mellith était morte de rire.

------

Raphaël, lui, moins. Cette rencontre était vraiment très différente de ce qu'il imaginait. Aurait-il du s'y prendre autrement ? Surement. Mais voila, le mal était fait, et à présent, tout semblait dégénérer. La situation avait échapper a son contrôle, et il se sentit frustrer.
Qui était tout ce gens qui venaient l'embeter ? Il y avait Tyleann plus loin et sa mégère - il avait reconnu le bandit, et penser sérieusement lui dire deux mots plus tards - et cette femme qui était arrivée, avait un regard qui ne lui plaisait pas. Et tout semblait confus, ces Uruans arrivaient comme des mouches attirés par une vielle carcasse.
D'ailleurs, s'il ne péta pas les plombs, c'est bien parce qu'Ismeraude le fit avant. Chacun en prit pour sa pomme, même lui. La mère religieuse laissa sa formidable voix les apostropher.

C'est alors qu'il se rendit compte d'un truc. Elle l'avait appeller par son nom. Son coeur se serra, il se sentit étrange. Elle l'avait enfin reconnu. Ce n'était pas une méprise, sa ne pouvait plus être une méprise.
Etrangement, il se sentit entièrement soulagé. Elle ne l'avait qu'appelé, elle pouvait toujours le rejeter après tant de temps, mais il se sentait vraiment mieux.
Jusqu'à ce qu'elle tourne de l'oeil.

Raphaël s'avança, levant les bras pour la rattraper. Trop tard. D'autre main se saisirent d'Ismeraude, immobilisant Raphaël dans son geste.
Il était très jaloux. Oui, très très jaloux.*

Il se redressa, agacé, reprenant une position plus digne que les bras tendu a moitié penché. L'homme qui venait de rattraper sa bien aimée avait un air qui ne lui convenait pas - d'ailleurs, il n'y avait personne ayant une tête ou un air qui lui convenait, hormis Ismeuraude, bien entendu.
A bien y repenser, c'était une bonne chose qu'il n'ai pas rattrapé la mère religieuse. Il aurait put soulever toute sorte de protestation.

Mais ce n'était pas la peine de le faire a nouveau attraper par les gardes. A nuveau les bras dans le dos, immobilisé, Raphaël grogna. Plus loin, Mellith fit mine de se rebeller, mais un signe de la tête de Sombrelame la dissuada.
L'homme qui avait reprit la situation en main avait l'air de lui vouloir quelque chose. Et Raphaël étit tout aussi disposé a lui parlé. Stanislas avait lui aussi piqué a vif l'interet du pirate.
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Nicolas
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeVen 12 Déc - 15:35

"VOUS, RATRAPPEZ-MOI CE FAUX-CUL DE PIRATE SUR-LE-CHAMPS!! ALLONS!! VOUS AVEZ VU UN REVENANT, OU QUOI!?"

Nicolas s'engouffrait à travers la foule, heureux d'avoir laissé derrière lui ses talons hauts; le mot pirate était décidemment magique, car les badauds, qui auparavant se montraient si chaleureux, étaient à présent prêts à tout pour que le pirate se fasse rattrapper par les soldats derrière lui, et Nicolas dut jouer durement du coude plus d'une fois... et même du poing lorsqu'un costaud Arlequin essaya de le prendre par les cheveux.

Nicolas essayait tant bien que mal de se dégager enfin de toute cette masse humaine, et se débattait avec encore plus d'acharnement lorsqu'il entendait les cris des gueux qui signalaient sa position:


"Ici! Le pirate est ici!"

"Là! Là-bas!!"

"Hé!! Il se dirige vers les allées!"

Nicolas commençait à désespérer lorsqu'il se rendit compte que la foule semblait se faire plus dense- pourtant, il s'éloigne du centre d'attention, à moins que ce ne soit lui qui attire la foule....

"Attendez je vous prie."

*!!!*

Une main venait d'agripper son bras, et Nicolas se retourna, prêt à balancer sa sacoche à la figure de....

"Mam'zelle Mussolini ?!"

Heureusement pour Selena (et peut-être aussi au peu de dignité qui restait à Nicolas) le pirate retint son coup à temps. Il sourit malgré lui, un sourire "je-suis-content-de-vous-voir-aussi-mais-je-suis-pressé", avant d'écarquiller les yeux.

Derrière Selena, la foule se tassait, et les soldats fonçaient droit sur lui.

Sans réfléchir, Nicolas ouvrit sa sacoche, sortit trois fioles et les fracassa à terre, et si Ismeraude aurait été encore consciente, elle aurait vu un singulier phénomène qu'elle n'aurait déjà observé qu'une fois il y a un an déjà.

La foule cria lorsqu'une fumée blanche couvrit une partie de la coque.

Nicolas prit la main de Selena. Il DEVAIT sortir d'ici, avant que la fumée ne se dissippe... ou que la foule en panique réussisse à lui piétiner les pieds.
Et il ne pouvait pas vraiment se permettre de laisser une femme qui lui est déjà venu en aide dans un tel bordel.


"Par ici! Vite!"
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Les Lyov
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MessageSujet: Re: Le jour de la Grande Victoire   Le jour de la Grande Victoire Icon_minitimeDim 4 Jan - 12:36

(Comme personne ne répond et que je m'ennuie, je me permet de faire ma rabat-joie et de briser le "party".)

Dès l'instant où ils avaient repéré le "voleur-de-diamant", déjà poursuivit par une bonne quinzaine de soldats, les Lyov étaient mû par la seule énergie du désespoir. C'est qu'il était rapide, ce bougre! Et bien que les jumeaux ne donnaient pas leur place sur un champs de bataille, sur une piste de course, c'était autre chose.
Après moins d'un kilomètre, le fuyard les avait semé.

Ils eurent beau interroger quelques bourgeois agités, tous ce qu'ils obtinrent comme information fut ce qu'ils savaient déjà, soit l'accoutrement du dit criminel. Toutefois, en entendant une troisième fois la description de la silhouette "bandée de blanc", Sevastian ne put s'empêcher de penser en souriant à une vieille manie qu'avait déjà eu le prince Stanislas.*

Malgré l'échec évident de la tâche qui leur avait été attribuée, les jumeaux se sentaient plutôt bien au milieu de cette ambiance festive et de toutes ces couleurs. De plus, dans une telle mer de variété, leur handicap passait littéralement inaperçu. Leur uniforme contrastant parmi les costumes colorés, ils entreprirent d'effectuer une ronde sur la coque, s'attendant aux pires bassesses en cette grande célébration commune.

C'est d'ailleurs sans surprise qu'ils assistèrent à la course effrénée d'un travesti à travers la foule (leurs vues étant bonifiées grâce à leurs grandes tailles). Sévastian et Pavel s'apprêtèrent à se lancer à sa poursuite dans le but de lui demander ce qu'il semblait fuir ainsi, quand l'énergumène s'arrêta net avant de se retourner vers une femme. Cet acte tout simple eu tout de même le mérite d'atténuer les soupçons des deux soldats. Mais lorsqu'ils aperçurent les collègues fendre la mer de fêtards en direction du travesti, il n'y avait plus de place au doute.

Après seulement quelques pas et à peine moins de "Pardon..." et de "Laissez passer!", le duo s'arrêta net, en proie à une incroyable stupeur. L'étrange venait tout juste de faire apparaître d'épais nuages de fumée à partir de banales fioles. Tandis que Pavel fronçait les sourcil, le visage de Sevastian s'étira en un large sourire carnassier.


"Ça me rappelle les croisades... Comme au bon vieux temps, hein, Pav?"

L'interlocuteur, visiblement moins enthousiaste que son frère, n'eut pas le temps de répondre que, déjà, il était entraîné à l'aveuglette à la recherche du rouquin.
Serait-ce dût au hasard, à une vue particulièrement aiguisée ou bien à une joueuse ayant un peu de difficulté avec le décorum dans les jeux de rôle que les Lyov rattrapèrent le fugitif avant même qu'il n'ait le temps de filer de la coque? Qui sait... Mais ce qui est sûr, c'est que Pavel reconnut bel et bien la tête rousse rattachée à l'épaule qu'il agrippait fermement. Sevastian, quant à lui, entreprit d'attraper à tâtons sa complice (comme ils faisaient parti du bas peuple, les jumeaux ne pensèrent pas un instant qu'il s'agissait du médecin royal (certains paysans ignorant même que les nobles ont droit à leur propre toubib, alors que cette pratique est théoriquement interdite)).
Se postant derrières leurs "captifs", ils placèrent tous deux leur bras sous leurs mentons, question de les maintenir les plus immobiles possible.


"Et maintenant, en attendant qu'on y voit à nouveau quelque chose, vous avez tout le temps pour nous expliquer un peu. Vous êtes qui, d'abord? Et pourquoi y'a la moitié de l'équipage à vos trousses?"

(Mouai... Ça fait pas vraiment avancer quoi que ce soit...)
*Notez ici une référence (je n'ai pas sû m'en empêcher) au premier "Stanislas", qui était généralement couvert de bandages (allez savoir pourquoi). Vous pouvez soustraire cette phrase du récit ^^'...
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