La nymphe borgne
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Urua, notre sainte ville migratrice, fut le berceau d'un crime atroce. Incarnez un personnage et tentez de découvrir les secrets d'une cité des cieux.
 
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 Le dîner de ...

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Edgar Randell
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MessageSujet: Le dîner de ...   Le dîner de ... Icon_minitimeVen 26 Sep - 21:54

[Arrow Métro, Boulot... Bateau?!]
[Je sais. Titre nul. =_=]
[PV Adelbert]

Après qu'Adelbert ait finalement remis littérallement Edgar sur ses pieds, l'ancien bourreau était enfin devenu docile comme un agneau. Sans broncher, il suivait placidement son successeur pour l'accompagner à sa demeure en traînant les pieds. Il ne semblait plus posséder en lui cette rage qui l'avait précédemment poussé à briser la mâchoire d'un truand et à passer à quelques doigts d'écraser le plexus de son successeur à coups de marteau.

* Décidément Ed, tu as une façon étrange de t'imposer. J'aime ça. Tu es un véritable homme de tempéramment, à présent.
Vraiment, convaincre ton successeur de t'emmener chez lui pour manger... Mais ne trouves-tu pas que tu baisses un peu trop vite ta garde?
Euh... Edgar? Allo? Est-ce que tu
nous entends....?
Ed? Eeeeeeed trouve toi v i t e a m a n g....*


En ce moment, Edgar semblait avoir perdu toute faculté de pensée. Même ces voix énervantes qui parlaient assez fort pour le garder éveillé semblaient être devenues un faible bourdonnement à l'arrière de son crâne, avant de disparaître complètement. Edgar se contentait donc de suivre cette tache floue qu'était devenu Adelbert, les yeux perdus dans le vague, dans cet univers de taches qui ne regagnaient pas leur netteté même avec sa paire de lunettes sur son nez. Edgar se contentait également d'entendre les pas et la voix de son successeur, mais il lui semblait qu'il commençait même à distinguer mal les sons... du moins, à les comprendre. Ses jambes commençaient également à reprendre une certaine mollesse qui avait commencé à lui être familière....

GRÔÔÔÔÔÔÔÔ....

Edgar s'appuya de tout son corps sur.... c'était quoi, ça, au juste? Un mur?... en se tenant le ventre. Il se sentit glisser vers le sol... Pour l'amour de Roy, où vivait donc Adelbert?!

La grosse tache à la voix d'Adelbert le prit par un bras en essayant tant bien que mal de le redresser. Ce fut à moitié réussi. Adelbert dit quelquechose. Edgar ne comprit rien; il se contenta de le regarder fixement, un peu perplexe. Le bourreau répéta ce qu'il venait de dire. Son prédecésseur ne comprenait toujours rien, mais se contenta de hocher la tête....

Edgar n'a aucune idée de ce qui a bien pu se passer pendant le reste du trajet.

Le fleuriste affamé fut soudainement conscient qu'il n'était plus dans une rue d'Urua; le craquement de vieilles planches de bois sous ses pieds et la température plus chaude lui disait qu'il était à l'intérieur. Une cabane de bois? Un vaisseau, peut-être...?

Adelbert la tache ouvrit une porte--- ça devait être ça; le grincement d'une clé dans une vieille serrure, puis le grincement d'une porte dont les ressorts commencent à être assoiffés d'huile-- avant de mener Edgar par la main dans ce qui pouvait être un espace assez petit. Le fleuriste se laissa tomber sur une grosse tache blanche et moëlleuse. Un lit....?


"C.... c'est chez vous, Adelbert...?"

Edgar bascula vers l'arrière et ne bougea plus. Ses yeux fixaient le plafond, puis il balbutia d'une voix rauque:

"Je ne vois rien."

GRÔÔÔÔÔ..........

L'estomac d'Edgar rugit à nouveau.

[Un peu moyen, mais bon... Edgar sera 'zombie' tant qu'il n'aura quelquechose à manger...]


Dernière édition par Edgar Randell le Lun 9 Mar - 21:52, édité 2 fois (Raison : Pour une raison que j'ignore, la police du post était devenue énorme...)
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MessageSujet: Re: Le dîner de ...   Le dîner de ... Icon_minitimeSam 27 Sep - 12:29

[Ah bon? Pourtant, moi j'aime bien ce titre qui semble insinuer l'adjectif approprié pour ces deux énergumènes... ^^']

"Bon et bien... Faites comme bon vous semble; moi, je pars."

Depuis qu'Edgar était debout - bien que de façon précaire - sur ses deux jambes, il n'avait plus dit mot. C'est pourquoi Adelbert, son hôte proclamé, se permis d'entamer tout simplement la marche.
Déjà d'humeur maussade (et avec raison(!)), ce dernier ne prit pas plus d'initiative concernant l'état de son ancien maître, du moins pour ce qui est de toute la première partie du trajet menant à son bateau. Il leur fallut au moins une demie-heure pour enfin mettre pied sur le long et large quai délimitant l'emplacement de la flotte d'habitation. Jusque là, tout allait bien... Adelbert avait presque oublié qu'il servait à l'instant même de guide à un pauvre affamé auquel il avait promis asile.

Mais même un sourd n'aurait put ignorer le véritable grondement qu'émis le ventre d'Edgar. Quand le jeune bourreau retourna furtivement la tête pour considérer la gravité de la situation, il retrouva son prédécesseur adossé contre la proue d'un petit navire d'habitation qui, heureusement, était solidement rattaché au quai.
Voyant celui-ci glisser lentement alors qu'il était si près du vide, Adelbert s'élança et le retint par le bras. Rapidement, il attrapa le dernier bras libre et tendit à nouveau ses muscles à leur limite pour soulever Edgar du mieux qu'il pu. Le bourreau réussi finalement à le remettre dans sa position initiale, c'est à dire appuyé plus ou moins verticalement contre la façade de bois.


"Edgar, regardez-moi. Nous savons tous les deux qu'il m'est physiquement impossible de vous traîner jusque chez moi, alors je vous demanderais d'être coopératif.
Edgar, combien de doigts voyez-vous?"


Devant l'index et le majeur effilés de son successeur, l'ancien bourreau garda un silence de mort. Seul son regard lançant des points d'interrogations semblait un peu différent.

"Bon... Disons que c'était un coup d'essai, d'accord? Allez, courage! Combien voyez-vous de doigts, maintenant? Il faut regarder mes doigts, vous comprenez? Ici, là!..."


Devant le ridicule hochement de tête de son interlocuteur, Adelbert abaissa ses doigts et son menton en guise d'abandon.
Le sac d'"outils" toujours sur une épaule, il entrepris d'aider Edgar à finir la route en le soutenant sous les aisselles tant bien que mal.
Et malgré la modeste distance qui séparait alors le jeune homme de sa demeure, il s'étonna de voir qu'il faisait toujours nuit lorsqu'il arriva devant sa porte. Il avait l'impression de revenir d'un voyage de plusieurs jours...

Après avoir hissé son sac ainsi que la carcasse du fleuriste sur le pont, il grimpa à son tour, impatient de retrouver ses quatre murs bien à lui.
Alors qu'il pénétrait dans l'imposante cale du bateau d'habitation, deux de cinq petites portes s'ouvrirent simultanément. Le grincement de la première, simplement entrouverte et ne laissant apparaître que deux yeux pâles encadrés de longs cheveux bruns, fut facilement camouflé par le choc violent qui ouvrit la seconde, de laquelle émergea la tête une grosse dame pleine de vie. La première porte, celle de la demeure des DeGrive, se referma rapidement, tandis que la vieille Tekkins souhaitait la bonne nuit à Adelbert. Cette dame complètement aveugle n'avait que faire des chemises rougies par le sang que le bourreau avait tendance à mal dissimuler après ses heures de travail.
Bref, tout ce remue-ménage était chose commune dans cette habitation, et encore! Quand c'était un autre qui rentrait, comme par exemple l'aîné des Sansfaçon, c'était quatre portes qui s'ouvraient à la volée pour accueillir l'arrivant!
Il est bien évident que le métier d'Adelbert en faisait quelqu'un d'un peu moins fréquentable...

Heureusement, cette nuit-là, personne ne semblait avoir remarqué le visiteur du bourreau qui avait tout bonnement l'air d'un pauvre sans abris mourant. L'hôte improvisé ouvrit rapidement la porte de chez lui et la referma d'un même mouvement.
Celui-ci guida rapidement son invité vers le fond de la pièce, pour ensuite se diriger directement vers les armoires. Sur un imposant bloc de glace reposait une imposant cuisse d'un quelconque bovin, qui fut probablement, lors de ses meilleurs jours, une bête bien imposante. Le jeunot tira aussi, d'une armoire plus basse, un grand camembert déjà entâmé. Il coupa une bonne tranche de viande et un morceau de fromage qu'il mis dans une épaisse assiette de bois, pour finalement apporter le tout au pauvre Edgar. Il le retrouva sur son lit, balbutiant des paroles auxquelles il ne porta pas grande attention.


"Tenez, mangez ça, pour commencer. Je reviens avec de l'eau."


Après avoir servit de l'eau au visiteur, Adelbert retourna devant ses armoires et son tout petit poêle au charbon. Comme il avait déjà soupé après le travail, il n'avait pas particulièrement faim. Néanmoins, il pris l'initiative de préparer de la soupe pour les jours à venir, mais aussi dans le cas peu surprenant où Edgar aurait encore faim après son maigre repas. Tout en sortant des carottes, des betteraves et des pommes-de-terre, le bourreau essaya une nouvelle tentative de communication... Un peu moins pédagogique, cette fois.

"Et maintenant, j'espère que vous allez pouvoir m'expliquer tout ça, en commençant par votre disparition jusqu'à votre état de..."


Il eut un regard de biais en direction de ce qui avait jadis était son enseignant.

"...De clochard, ou je ne sais quoi!
À moins, bien entendu, que vous ne me fassiez pas confiance... Après tout, vous sembliez près à me faire taire pour de bon, tout à l'heure..."

Comme il parlait, les coups de couteau contre le bois de la table se faisaient de plus en plus rapides et secs, montrant que ses nerfs attendraient bientôt leurs limites...
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Edgar Randell
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MessageSujet: Re: Le dîner de ...   Le dîner de ... Icon_minitimeSam 8 Nov - 22:37

[Je suis d'humeur drama-queen ce soir, alors si ce post-ci semble être trop "je-pose-une-main-sur-mon-front-et-crie-au-désespoir", soyez indulgents...
Pour le bien-être de la cause, je prends pour acquis que tout ceci se passe après qu'Ed ait pété les plombs à la coque, et qu'il s'est miraculeusement enfui, étant donné que j'ai pas eu de réponse au "Edgar attaque le nez de Lillith"...]

Edgar, fixant toujours le plafond d'Adelbert, décidea d'enlever ses lunettes, avant de masser son arrête du nez du bout des doigts. Il déposa ses lunettes-- ses chères lunettes qui, miraculeusement, tenaient toujours bon malgré le nombre d'incidents qu'elles ont subi, dont un piétinement de la part d'une aveugle-- et cligna trois fois des yeux. Ha. Il n'y avait pas beaucoup de différences entre sa vision floue avec ses lunettes et sa vision encore plus floue sans lunettes. Il se mit en position plus ou moins assise, en regardant avec un intérêt plus ou moins absent ses environs. Il n'y a que des taches, que voulez-vous qu'il trouve d'intéressant, hein?

Une tache de forme plus ou moins humaine s'approcha de lui. Adelbert. Edgar reçut un plateau de bois, et l'odeur du fromage le fit sourire; la viande le fit saliver. Il était trop occuppé à se goinfrer pour écouter ce que son "sauveur" était présentement en train de lui dire, mais un verre d'eau dans sa main gauche lui fit déduire ce qu'il avait voulu dire...

Pendant un court moment, tout ce qu'on pouvait entendre était l'ancien bourreau mastiquer avec peine des bouchées trop grosses, l'occasionnel toussottement lorsqu'il manquait s'étouffer, et les énormes gorgées d'eau qu'il prenait pour faire passer le tout, alors qu'Adelbert préparait la poëlle pour la soupe.

Au diable les bonnes manières, Edgar avait faim.

Après un moment, il lui semblait que l'énorme tache brune devant lui ressemblait de plus en plus à une table, et il commençait même à se sentir un peu plus réveillé et à avoir moins froid qu'il y a à peine quelques minutes, et il réussit à comprendre--du moins en partie-- les paroles d'Adelbert:


"...disparition jusqu'à votre état de...De clochard, ou je ne sais quoi!
À moins, bien entendu, que vous ne me fassiez pas confiance... Après tout, vous sembliez près à me faire taire pour de bon, tout à l'heure..."


Tac tac tac tac tac tactactactactac.... Adelbert perdait patience.
Chomp munch munch *tousse* Glou glou gulp... Edgar dut forcer un morceau de fromage à aller du bon côté.

Le manteau gris foncé qui avait autrefois été noir de l'ancien bourreau se retrouva sur le lit, son maître simplement vêtu d'une de ses éternelles chemises de coton, qui était à présent presque diaphane tellement elle avait été usée.

Tactactactactac.... Crunch munch munch munch.... Gulp.

Bon, le silence a assez duré, et Edgar se sentait assez bien pour aligner au moins trois mots côte à côte pour formuler une phrase...


"Ah. Vous savez Adelbert, je m'excuse pour tout à l'heure... mais je ne peux pas me permettre d'être imprudent, à présent..."

Edgar se leva, fit quelques pas chancelants-- mais plus confiants qu'au chemin menant à la cabine d'Adelbert-- vers ce qui avait été autrefois son élève, avant de se trouver presque nez à nuque avec le bourreau, ne serait-ce que pour mieux voir.

Peut-être, qu'en ce moment, le pauvre Adelbert aurait pensé que le ton de voix d'Edgar était semblable à celui qu'il utilisait occasionnellement pour intimider certains prisonniers.

Roy merci, Edgar était encore un peu trop loin pour qu'Adelbert puisse avoir le réflexe de lui envoyer son couteau dans l'oeil, d'autant plus que ses "dernières défenses", ses lunettes, étaient restées sur le lit.


"...car, vous voyez, on a essayé de m'assassiner, et j'ai toutes les raisons de croire que ce fut ordonné par quelqu'un d'importance dans cette ville, étant donné que l'assassin n'obéirait qu'à une seule personne en particulier. Mais c'est un peu trop tôt pour donner mes conclusions, d'autant plus que je ne vous fait pas assez confiance pour pouvoir tout raconter sans être certain que vous n'alliez pas tout raconter. D'ailleurs, je préfèrerais que mon existence soit un sec.... ah."

Edgar soupira, et, s'il ne se serait pas trouvé derrière Adelbert, ce dernier aurait vu quelquechose quitter le regard de son ancien 'maître'; le clochard avait à présent le regard morne et déçu d'un type qui vient de baisser les bras. Il se glissa à terre, les genoux à la poitrine, et se trouva un accotoir de fortune: le comptoir, juste à côté des jambes d'Adelbert.

"Laissons tomber; il y a quelques jours j'ai eu la joie de rencontrer des pirates qui se sont battus pour savoir qui aurait l'honneur d'apporter ma tête à leur patron, alors j'ai bien peur que ma vie tranquile de clochard sans histoire soit révolue..."

*Et il serait impensable que je demande de l'aide à Sora...*

"..."


Sans transition entre le sujet actuel et le suivant, l'ancien bourreau brandit l'assiette en bois- vide, à présent- à son successeur.

"En passant, est-ce que je pourrais avoir plus de pain, s'il vous plait? J'ai appris récemment que la nourriture me remonte le moral..."

[je suis sous l'illusion que ce topic pourrait prendre un tournant qui pourrait être important pour le déroulement de l'histoire de la nymphe borgne...]
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MessageSujet: Re: Le dîner de ...   Le dîner de ... Icon_minitimeDim 9 Nov - 12:11

(Un topic important pour l'histoire de la nymphe? Arg... Pas trop de pression, siouplé! -_-'')

Malgré ses nerfs à vif et les pensées presque haineuses qui lui traversaient l'esprit - le silence prolongé de son interlocuteur n'aidant en rien à l'adoucir -, Adelbert ne pouvait s'empêcher d'éprouver quelque sentiment d'affection (ou du moins de pitié) à l'égard de son mentor. Bien qu'il ait eu l'habitude de se sentir toujours un peu plus "solide" qu'Edgar (ne serait-ce que par sa plus grande taille ou parce qu'il était plus détaché de ses émotions), il n'en appréciait pas moins de voir son aîné manger avec autant d'enthousiasme sa nourriture, sur son lit, le tout dans sa demeure. Il en retirait un vague sentiment de supériorité, facilement effacé, toutefois, par sa nervosité du moment.

Quand enfin Edgar se décida à rompre le silence, cela n'eut malheureusement pas l'effet escompté sur le jeune bourreau. En effet, avec le ton et les mots qu'employaient son invité, il n'aurait pas été surpris, en se retournant dans sa direction, de l'apercevoir, arme au poing, avançant lentement pour commettre l'irréparable. C'est d'ailleurs pourquoi il préféra ne pas bouger du tout, ses sens complètement alertes et son regard fixé sur une carotte coupée au trois-quart.

Adelbert ne détendit ses muscles que lorsqu'il comprit, aux paroles de son prédécesseur, que ce dernier n'avait pas d'envie meurtrière (pas pour l'instant, du moins). Il garda sa pose "accoté-à-la-table", le couteau toujours immobile dans sa main droite, écoutant attentivement ce que racontait Edgar.


"...car, vous voyez, on a essayé de m'assassiner, et j'ai toutes les raisons de croire que ce fut ordonné par quelqu'un d'importance dans cette ville, étant donné que l'assassin n'obéirait qu'à une seule personne en particulier. Mais c'est un peu trop tôt pour donner mes conclusions, d'autant plus que je ne vous fait pas assez confiance pour pouvoir tout raconter sans être certain que vous n'alliez pas tout raconter. D'ailleurs, je préfèrerais que mon existence soit un sec.... ah."

Il y eu un court laps de temps avant que le fleuriste ne reprenne la parole, durant lequel ce dernier se laissa glisser contre la table tandis qu'Adelbert tentait de ravaler sa surprise.

"Laissons tomber; il y a quelques jours j'ai eu la joie de rencontrer des pirates qui se sont battus pour savoir qui aurait l'honneur d'apporter ma tête à leur patron, alors j'ai bien peur que ma vie tranquile de clochard sans histoire soit révolue..."

Le jeunot, perdu dans ses pensées, failli ne pas entendre la banale requête d'Edgar.

"Ah... Oui! Pardon! Plus de pain, donc..."

Lunatique, il empoigna la mie qui traînait un peu plus loin sur la table et la tendit, entière, à son invité, sans même lui jeter un regard.

*On a essayé d'assassiner Edgar? Qu'a-t-il donc fait de si terrible pour qu'on veuille sa tête?... Mais là n'est pas le plus important...
Ce qui m'intéresse vraiment, c'est de savoir qui a employé cet assassin. Si ce qu'il dit est vrai, et qu'il n'y a qu'un seul suspect potentiel... C'est forcément quelqu'un de haut placé! Et qui dit haut placé, dit "moyens"...
Je me demande combien cette mystérieuse personne offrirait à celui qui lui ramènerait Edgar...*


Soudain, il frappa sa paume de son poing, visiblement illuminé par un éclair de génie.

"E...Edgar! J'ai un plan!"

Le pauvre garçon était si excité qu'en laissant tomber son couteau sur la table, il fit tomber quatre ou cinq morceau de pommes-de-terre sur le plancher.
D'un mouvement brusque, il s'accroupit pour être à la même hauteur que le barbu.


"Écoutez! C'est un stratagème impeccable!
Vous voulez préserver votre belle petite vie rustique de fleuriste, non? Et bien entendu, vous voulez vivre dans l'anonymat, question que plus personne ne vous embête, je me trompe?
Et bien voilà ce que je propose: je n'ai qu'à ramener à celui que vous soupçonnez de vouloir votre mort quelque chose qu'on ne pourrait retrouver que sur vous. Ensuite, je n'ai qu'à prétendre que je vous ai revu et tué, parce que... Parce que je ne voulais pas que vous repreniez votre travail de bourreau à ma place!
J'imagine que vous étiez plus libre quand vous passiez pour mort, non? Alors je vous propose de vous re-tuer! Qu'en pensez-vous!? N'est-ce pas un plan à toute épreuve!?
Avec mes talents d'acteur, ça ne peut tout bonnement pas échouer!"


Ad, qui affichait son plus beau sourire, ne semblait malheureusement pas plus intelligent pour autant. On aurait plutôt dit un gamin qui prévoyait sa prochaine parti de "cowboys contre les indiens"... Ou un joueur compulsif persuadé que le prochain billet serait gagnant.
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MessageSujet: Re: Le dîner de ...   Le dîner de ... Icon_minitimeJeu 22 Jan - 18:52

[*pressionpressionpressionpressionBOOM* ^_____^"
Désolé pour le délai, mais bon...]

Silence.

Pendant quelques minutes, après qu'Adelbert donna distraitement toute la miche de pain à Edgar, il n'y avait qu'un long silence, pendant duquel l'ancien bourreau mastiquait avec un air mélancolique, les genoux à la poitrine et tenant la mie à deux mains. Il ne jeta pas un seul regard à Adelbert, qui semblait perdu dans ses pensées.

Munch, munch munch...


*Tu ne penses tout de même pas finir la miche, Edgar?
Quoique... à bien y penser, s'il a maintenant le même salaire que tu gagnais autrefois, il n'y a aucun problème, mais....
*


"E...Edgar! J'ai un plan!"

Edgar sursauta à la voix d'Adelbert, qui lui sembla forte en comparaison au silence presque confortable que son successeur venait de briser. Il haussa les épaules malgré lui pour se protéger de la pluie de morceaux de pommes de terre qui l'assaillit, avant de se retrouver nez à nez avec un Adelbert enthousiaste et presque béatifié par son éclair de génie.

"Écoutez! C'est un stratagème impeccable!
Vous voulez préserver votre belle petite vie rustique de fleuriste, non? Et bien entendu, vous voulez vivre dans l'anonymat, question que plus personne ne vous embête, je me trompe?
Et bien voilà ce que je propose: je n'ai qu'à ramener à celui que vous soupçonnez de vouloir votre mort quelque chose qu'on ne pourrait retrouver que sur vous. Ensuite, je n'ai qu'à prétendre que je vous ai revu et tué, parce que... Parce que je ne voulais pas que vous repreniez votre travail de bourreau à ma place!
J'imagine que vous étiez plus libre quand vous passiez pour mort, non? Alors je vous propose de vous re-tuer! Qu'en pensez-vous!? N'est-ce pas un plan à toute épreuve!?
Avec mes talents d'acteur, ça ne peut tout bonnement pas échouer!"


Le barbu faillit oublier d'avaler. Pendant quelques secondes qui semblaient une éternité, il se contentait de dévisager son interlocuteur avec un regard qui aurait convenu à un poisson effrayé. Adelbert pouvait presque entendre le cerveau du fleuriste fonctionner, en train de sérieusement considérer l'offre...

"...
...
......................................................."


Et ce fut à ce moment précis qu'Edgar eut un fou rire.

"PFFFFFTHAAHAHAHAHAHAAA!!! Hi hi hiiii!.... Hi hi hi hi hi.....hi hi hi!!"

Si les conditions eurent été différentes, peut-être qu'Adelbert aurait apprécié voir Edgar en train de reprendre des couleurs, si ce dernier ne serait pas en train de se foutre royalement de sa tronche.

D'ailleurs, Edgar avait enfoui sa tête dans ses genoux, et ses épaules étaient prises d'une véritable attaque d'epilepsie. Après un moment donné, il arrêtait de faire un son... puis il prenait une grande inspiration, levait le regard vers Adelbert et....


"Pffffhihihihihi!...."

Edgar fit ce numéro cinq fois avant de réussir à se calmer pour de bon. Il releva la tête, s'essuya les yeux (oui, Adelbert a un certain effet, je l'admets), et regarda enfin son interlocuteur, souriant et essoufflé.


"Désolé Adelbert, mais vous auriez du voir votre expression! C'était.... je ne sais pas, on aurait dit un gamin qui voulait jouer aux chevaliers du roi! Ou peut-être un joueur compulsif.... ou même un enfant qui voudrait jouer aux chevaliers compulsifs... enfin... Ça faisait longtemps que je ne riais pas autant, mais.... pour votre proposition..."

Toujours aussi souriant--comme si tout ceci ne serait qu'un simple jeu de rôle et non sa vie-- il trancha, sur un ton jovial, en levant l'index comme un instituteur zélé:

"Je refuse! Et laissez-moi vous dire pourquoi!"

Quelquechose changea dans le regard d'Edgar, comme un ciel qui s'assombrit, mais il souriait toujours.

Le calme avant l'ouragan, quoi.

"De Un: je déteste ma vie rustique de fleuriste. J'y ai perdu ma dignité, et, pour être franc, votre hospitalité m'a procuré le premier mets que j'ai mangé en une semaine."

Nuage. Une petite étincelle qu'Adelbert connaissait bien s'alluma dans le fond des yeux d'Edgar.


"De Deux: si vous dites quoi que ce soit à mon sujet en ramenant à 'la personne spéciale' un de mes effets personnels, elle saura que le travail demandé l'an dernier a été bâclé, donc elle saura que j'ai survécu..."

Nuage. Edgar ne plissait pas les yeux à cause de sa myopie.

"...Et soyons honnêtes: même dans mon état, j'ai plus de chances de vous tuer que réciproquement; elle ne vous croira jamais."

Silence. Edgar prit un air faussement naïf.

"Ah... mais si je me souviens bien,vous aimez l'argent, n'est-ce pas, Adelbert? N'oublions pas que vous êtes à présent face à un malade sadique, paranoïaque, mal nourri et délirieux---hé, ce que l'on apprend de soi-même lorsque l'on vit dans un monde hostile, je dois être reconnaissant pour cet exil forcé, j'ai pu méditer longuement quant à mon état, et il ne s'est pas amélioré--qui est assez détraqué pour soupçonner de son prochan...."

Nuage. Edgar montrait des dents à présent, et il commençait à prendre une pose de chat prêt à bondir.


"Donc De Trois: Je ne suis pas à vendre, Griffin."


Et il bondit sur Adelbert; tous deux finirent sur le plancher de la cuisine, Edgar sur le dessus, une poigne désespérée sur les poignets de son pauvre successeur.

Badaboum. Premier bruit de tonnerre. Edgar demanda d'un ton venimeux:

"Et enfin, une petite question: Comment allez-vous faire pour acheter ISMERAUDE DE LA BOURGOGNE, HEIN?!?"

Edgar se tut, et, après un moment de flottement, sembla réaliser ce qu'il venait de dire, car il pâlit.

"Oh... s-sombre...."

Ses mains se retrouvèrent sur son visage. La tempête est passée...?
Lorsqu'il parla à nouveau, c'était plus pour lui-même que pour le pauvre Adelbert.


"J'ai quand même pas dit ça tout haut....?"

*Oh Roy. Oh Roy oh RoyohRoy... Il sait maintenant qui aller voir pour m'acheverjeneveuxpasqu'elleenvoieMédéajenesurvivraipas cette fois-ci et je ne peux veuxpasdemander de l'aide à Sora... Au pire je peuxtuerAdelbert NON je veux pas le tuer,mais s'il va tout cafter et il VA tout cafteralors Ismeraude saura, alors elle va venir me chercher et....*


Le visage dans les mains, le barbu détraqué continua à marmonner de manière inintelligible avant de se taire. Il jeta un coup d'oeil à Adelbert (il avait presque oublié qu'il était encore assis dessus) avant de débarquer presque aussi rapidement qu'il avait bondi sur son successeur, avant de s'asseoir à nouveau en boule, dos à Adelbert. Ce dernier aurait pu alors remarquer la couture additionnelle sur la chemise d'Edgar, juste entre ses omoplates. Edgar finissait de marmonner sa tirade incompréhensible, mais la fin était tout de même intelligible:

"....elle va m'achever."

La tempête est passée...?

[Ah, je m'ennuyais d'Edgar le maniaque. ^_________________^
Petit Rappel: C'est Médéa qui avait été envoyée tuer Edgar (par Stanislas), mais Ed a fait la liaison Médéa ==> Ismy (Ed:"qui d'autre aurait pu envoyer Médéa à ma poursuite?")]
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MessageSujet: Re: Le dîner de ...   Le dîner de ... Icon_minitimeJeu 22 Jan - 22:52

[J'adore! XD]

"PFFFFFTHAAHAHAHAHAHAAA!!! Hi hi hiiii!.... Hi hi hi hi hi.....hi hi hi!!"

Le sourire niais d'Adelbert fondit comme neige au soleil.

Toujours dans la même position accroupie, le jeune homme, abasourdi par la réaction de son interlocuteur, se contenta de cligner des yeux, ne comprenant visiblement pas ce qu'il y avait de si drôle. Avait-il des morceaux de pommes-de-terre dans les cheveux?
Quand enfin son prédécesseur lui expliqua la raison de ce fou rire, ses oreilles prirent une teinte écarlate et il fronça légèrement les sourcils, indigné.

Et il refusait la propostion, qui plus est! Adelbert se surprit soudain à souhaiter être très loin sous terre...

Lorsque Edgar entâma sa série d'explications, le bourreau se contenta d'écouter distraîtement, sans remarquer un quelconque changement dans l'attitude de son invité. Ce dernier avait déjà refusé son offre, alors à quoi bon les détails? Adelbert était bien plus préoccuppé par sa propre humiliation momentanée...

Mais déjà, lors de la deuxième raison, les yeux verts du bourreau se concentrèrent à nouveau sur Edgar. C'était son ton particulier qui avait attiré son attention... Non... Ses yeux, plutôt. Le jeune homme sentit une certaine tension, un genre d'adrélanine quasi animale, monter en lui. Cette sensation lui était famillière, mais il lui fallut quelques secondes pour mettre le doigt sur ce que c'était...


"...Et soyons honnêtes: même dans mon état, j'ai plus de chances de vous tuer que réciproquement; elle ne vous croira jamais."

...Oui, voilà... Ça recommençait. Adelbert s'abaissa un peu plus et pris une position tendue, comme s'il était prêt, à tout instant, à s'enfuir par derrière. Non pas qu'Edgar lui ait jamais fait de mal, mais il avait appris à se faire tout petit lorsqu'il faisait une de ses "crises", comme certains de ses anciens prisoniers et Adelbert lui-même appelaient les étranges sautes d'humeur du barbu. L'hôte eu, l'espace d'un instant, la vision de l'outil de torture écrasé sur le mur à quelques millimètres de son visage. Un frisson lui parcouru l'échine.

Néanmoins, ses idées s'éclaircissant avec la tension, les mots de son maître lui parvinrent bien plus nettement que la première fois.


*...Elle?...*

"Ah... mais si je me souviens bien,vous aimez l'argent, n'est-ce pas, Adelbert? N'oublions pas que vous êtes à présent face à un malade sadique, paranoïaque, mal nourri et délirieux---hé, ce que l'on apprend de soi-même lorsque l'on vit dans un monde hostile, je dois être reconnaissant pour cet exil forcé, j'ai pu méditer longuement quant à mon état, et il ne s'est pas amélioré--qui est assez détraqué pour soupçonner de son prochain...."

Adelbert n'eu pas le temps d'élaborer sa pensée.
Ce que disait son interlocuteur lui parvenait comme une vérité frappante qu'il n'avait pas réalisé lui-même. C'était comme s'il s'était fait démasqué... Deux fois plutôt qu'une!
Il restait immobile, les yeux grands comme des soucoupes. Malgré ses muscles tendus à leur limite, il savait qu'il était une proie fichue.


"Donc De Trois: Je ne suis pas à vendre, Griffin."

Griffin?!
À la fin de cette phrase, et dit avec une telle intonation, son nom de famille prenait un air d'insulte effroyable.
Adelbert n'eu pas même le temps d'avaler le trop plein de salive contenue dans sa bouche que son invité se jeta littéralement sur lui. Les longs cheveux de jais formèrent une couronne autour de la tête - légèrement sonnée par la surprise et la dureté du plancher - du bourreau. Quand il comprit qu'Edgar le maintenait au sol en exerçant une pression sur ses poignets, il remercia Roy en silence que ce n'eut pas été son cou.

À ce stade, le jeune homme ne porta pas grande importance à la révélation qui lui était faite. Il se contenta de regarder son assaillant avec les même yeux ébahis.
Pourtant, après un moment, Edgar sembla, de son côté, prendre ses propres paroles très au sérieux. La pression sur les poignets d'Adelbert se relâcha.
En voyant son assaillant devenir ainsi de plus en plus pitoyable, l'assaillit respira à nouveau (bien que le poids sur son ventre l'empêchait de le faire convenablement). Généralement, ce changement d'attitude signifiait la fin du danger (toutefois, que ce sursis soit éphémère ou permanent était une autre histoire).


Adelbert tenta un sourire embarrassé quand Edgar sembla se rappeler son existence, avant que celui-ci daigne enfin se "retirer".
Restant étendu sur le dos, le bourreau tourna la tête en direction de son prédécesseur, en position foetale, qui marmonnait toujours. Sur le
"...va m'achever...", il se redressa enfin, sympathisant déjà pour celui qui l'avait mis à terre quelques instants plus tôt.
Il s'apprêtait à lui mettre la main sur l'épaule en ajoutant quelque chose comme:
"Mais non, t'en fais pas! Je garderai ton secret..." mais s'arrêta à mi-chemin. Où était donc passé le peu de fierté qui lui restait?

Il se remis finalement debout, épousseta la poussière de sa chemise déjà tachée (question de se remettre dans l'ambiance) et toussota à deux reprises. Après tout, la situation tournait maintenant à son avantage; il pouvait se permettre d'avoir un minimum de classe!

"Très bien, Randell (oui, il s'agit ici d'une vangeance fort minable, je vous l'accorde). Vous dites être menacé par mère Ismeraude De La Bourgogne... Soit.
J'admet que je suis surpris que vous aillez pu vous mettre le clergé à dos (et Roy seul sait pourquoi!)... Mais, dans ce cas, pourquoi ne pas demander l'appui de notre roi? Même les moins bien renseignés savent qu'ils ne sont pas en bons termes, pour ne pas dire davantage. Le travail du bourreau est avant tout de servir le roi, non? Vous auriez une bonne protection, et vous reprendriez sans doute votre ...hum... Travail. Et puis, je pourrais vous héberger ici, en attendant que l'affaire se calme... Avec de petites compensations, bien entendu..."


Tout en parlant, Adelbert avait subtilement dirigé ses pas mesurés vers la porte, à une certaine distance de son invité. Il avait pourtant pris soin de lui montrer un certain appuis, mais on ne savait jamais, avec cet homme-là.
C'est que, voyez-vous, la vie était légèrement au-dessus de l'argent dans la liste des priorités du bourreau...
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Edgar Randell
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MessageSujet: Re: Le dîner de ...   Le dîner de ... Icon_minitimeMer 29 Juil - 22:46

[
Citation :
t il bondit sur Adelbert; tous deux finirent sur le plancher de la cuisine, Edgar sur le dessus, une poigne désespérée sur les poignets de son pauvre successeur." ...This is so horny! XD]
...So? =P
Woo! J'ai posté! Hallellujah!]

Edgar demeurait encore et toujours assis sur le sol, boudant comme un gamin qui venait de piquer une crise pour une deuxième fois consécutive dans une même journée. Ne commentons pas sur le fait qu'il avait effectivement déjà piqué deux crises d'affilée. Le fleuriste/myope/clochard cinglé (barrez les mentions inutiles) fixait la tache qu'était le lit d'Adelbert comme si elle contenait les secrets les plus profonds de l'univers. Pendant ce temps, ledit propriétaire du lit s'était levé, pris une distance plus appropriée pour traiter avec un rat enragé que pour avoir une conversation avec un être humain civilisé et soliloquait (j'adore ce mot), maintenant qu'il n'était plus à portée d'un potentiel étranglement ou tout autre type de malencontreux incident.

Si le 'Randell' a moindrement insulté Edgar, il ne montra pas la moindre réaction. L'appellation en question semblait plutôt s'être glissée dans sa tête par une oreille avant de sortir par l'autre.


*Oui, Roy seul sait pourquoi s'en est-on pris à moi... J'ai toujours été fidèle, moi! Autant au clergé qu'à la royauté! J'ai même fait tout mon possible pour aider lors de l'attaque pirate au château...!

.... Oui, certainement, je pourrais demander de l'aide à sa Majesté... bien qu'Alexandre IV m'a souvent méprisé en tant que supportaire de Mère Ismeraude, et qu'il m'a reproché mes propres faiblesses...quoique Adelbert n'est peut-être pas mieux, mais je ne peux pas juger, vu que je ne l'ai pas vu au travail depuis plus d'un an déjà; il s'est sûrement amélioré depuis la dernière fois que je l'ai vu... je m'égare, ah oui! le Roi... le Roi pourrait bien m'aider; mes circonstances ont changé, et il pourrait peut-être être intéressé à me reprendre. Adelbert a un bon point....

....Mais, si je reviens au château, Stanislas va être informé de mon retour, et qui dit Stanislas dit Ismeraude, qui dit Ismeraude dit.....

....compensations? Quelles compensations?.....??? *

Edgar bougea enfin, histoire de jeter un regard par-dessus son épaule, dans l'espoir de mieux deviner de quelles conditions parlait Adelbert, et ce fut avec une touche de désespoir qu'il vit le bourreau planté devant sa porte, bloquant la seule issue-- * Il doit penser que je vais m'échapper, le mécréant*-- avant de se lever et s'asseoir sur le lit, au côté opposé de la cabine, manquant de peu d'écraser ses lunettes. Edgar enfila ses lunettes, et la vue claire mais craquelée d'un Adelbert ensanglanté lui parvint enfin.

Le fleuriste trouva également son manteau et sa dague (elle est pratiquement émoussée à présent, mais sert encore) et considérait l'offre de son hôte-- tout en imaginant tous les scénarios possibles.


Il pourrait accepter l'offre d'Adelbert, mais qu'arriverait-il si les conditions dont il parlait étaient au-delà d'Edgar? Une somme faramineuse? Des massages pour les pieds?! Faire de lui un domestique ou un esclave? Le vendre au marché d'esclaves illégal qu'il a découvert à la coque l'autre jour, ce même marché qui vend des paysans anonymes au vaisseaux des quatre coins du monde lorsque les équipages se rétrecissent beaucoup trop?!?!


Ou sinon, Edgar pourrait refuser l'offre, ou du moins faire semblant d'accepter l'offre et tourner la situation à son avantage; il pourrait dévaliser Adelbert (le bougre a toujours eu l'habitude d'économiser, donc il ne devrait pas avoir un coffre-fort vide), et, si la situation prend une tournure incontrôlable, il pourrait toujours peut-être même tuer Adelbert, lui couper les cheveux, en faire une perruque, prendre ses économies (il serait mort, donc il n'aurait pas à se plaindre) et se diriger vers le vaisseau sortant d'Urua le plus proche....

....Mais ce navire pourrait être un navire de brigands, de pirates, ou pire encore, de marchands d'esclaves, où il serait démasqué, cambriolé, puis vendu aux quatre coins du monde où il perdrait tout semblant de dignité...

.... Mais si ce navire est en fait un navire honnête, il pourrait aisément atteindre la terre ferme, se trouver un coin tranquille où vivre, quelque part dans le sud de la France.... Mais qu'arriverait-il à Urua, sans ses bourreaux pour renforcer la justice et l'ordre public? En attendant qu'il y ait un nouveau bourreau, les soldats pourraient simplement se relâcher-- les récentes fêtes de la Victoire sont des sources d'anecdotes d'ivrognes, tout le monde le sait-- donc les pirates, ou encore le fameux voleur de la Perle si Sora dit vrai et que Cross n'était pas le véritable coupable, pourrai(en)t en profiter pour voler la dernière perle qui reste à la Nymphe, faisant en sorte qu'Urua tombe en chute libre et aille s'écraser sur sa propre tê....



Edgar secoua la tête. Un excès d'imagination et un pessimisme exxagéré ne font pas un bon mélange. Il leva le regard, et, en voyant qu'Adelbert attendait toujours sa réponse, il comprit qu'il n'avait pas vraiment le choix.

Le barbu soupira. Au diable les risques.
"Quelles sont tes conditions pour que je reste, Adelbert?"
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