Sevastian et Pavel Lyov...

...Ou comment faire plus de personnages en économisant le nombre de comptes différents! (^_-)V

Nom: Lyov

Prénom: Sevastian et Pavel (mais pour faire plus court, presque tous ceux qui les connaissent les appellent "les Lyov")

Âge: 35 ans

Sexe: Masculin(s?)

Sexualité: Hétérosexuels

Lieu d'habitation: Le Vaisseau-citadelle, dans un appartement réservé aux soldats.

Religion: Peu pratiquants.

Foi en mère Ismeraude: Err... Ils pencheraient d'avantage pour le non que pour le oui...

Métier(s): Matelots soldats

Description physique: Pavel et Sevastian sont des jumeaux fusionnés, ou "frères siamois", si vous préférez.
Pour être plus précise, je devrais ajouter qu'ils sont de type pygopagus, soit rattachés, dans leur cas, par les hanches et une partie du dos. Cela se cache tant bien que mal, mais il reste que ce handicap ne leur ont jamais apporté un grand succès auprès de la gent féminine...
Mettant de côté ce surprenant trait physique, les deux frères n'ont rien de vraiment particulier quant à leur apparence; leurs cheveux bruns (qu'Elena disait châtains envers et contre tous), leurs yeux, toujours légèrement cernés, de la même couleur et leurs nez droits et prononcés... Seule leur carrure assez impressionnante vient débanaliser leur présentation générale.

Description psychologique: Étant des jumeaux identiques, il n'est pas surprenant que les Lyov furent doté d'un tempérament si semblable depuis leur tendre enfance... Néanmoins, le temps laissant sa trace, leurs caractères se divisèrent en plusieurs points en vieillissant.

Pavel, par exemple, ayant toujours été un tantinet plus sensible que son frère, vécu plus durement les moqueries et les insultes de son entourage. C'est pourquoi il se referma lentement sur lui-même, se confectionnant ainsi une armure sociale empêchant quiconque de pénétrer son coeur. Il parlait de moins en moins, laissant plutôt Sevastian prendre les initiatives. Son sort lui pèse et il ne croit pas que des gens comme lui ont droit au véritable bonheur.

Sevastian, de son côté (sans mauvais jeu de mot), appris à vivre autrement. Voyant l'estime de Pavel pour lui-même s'amenuiser au fil des jours, il se donna inconsciemment un rôle de "protecteur", question d'équilibrer la balance. Il tenta de s'éloigner de ses sentiments, se protégeant derrière des apparences d'homme sûr et détaché, et appris à rire (parfois à contre coeur) de son handicap. Les gens ont tendances à se rappeler plus rapidement de son nom que celui de son jumeau.

Bien entendu, plusieurs traits psychologiques tels une grande curiosité, une certaine susceptibilité, une douceur paternelle et un sens de l'honneur notable sont caractéristiques aux deux siamois.

Plus grande qualité: Leur curiosité sans borne, malgré un QI malheureusement peu remarquable.

Plus gros défaut: Leur susceptibilité et leur pessimisme.

Famille: La famille Lyov était constituée d'un père monoparental, de ses fils siamois et d'une plus jeune fille (la mère ayant quittée la citée peu de temps après la naissance de cette dernière pour devenir une célèbre danseuse sur terre).

Histoire: "Seigneur... Il faut mettre fin à la souffrance de ce monstre! Cette chose ne devrait pas être ici..."

"Qu'est-ce que tu raconte!? Ce sont nos fils, voyons!! Si Roy, dans toute sa miséricorde, leur donna la vie, c'est pour qu'ils puissent évoluer dans ce monde comme nous tous le pouvons!"

Viktor Lyov, qui attendait avec impatience ce "premier fils" pour lui donner un coup de main dans l'entretient de sa modeste ferme, n'aurait pu être plus déçu. Comparé à cette créature handicapée, une fille aurait été cent, non, mille fois mieux accueillie!
Néanmoins, sa femme, très croyante, ne voulait admettre que la malformation de ses jumeaux avait quoi que ce soit de néfaste. C'est grâce à son amour maternel que Pavel et Sevastian survécurent à la déception de leur père.

Malgré tout, et à la grande surprise de l'homme de la maison, les enfants s'intéressèrent rapidement aux vaches et aux oies de la ferme. À l'âge de huit ans, Viktor leur avait déjà appris à ramasser les oeufs, à nettoyer l'étable et à ne pas avoir peur d'égorger un animal pour s'en nourrir.
Étant nés dans des corps désavantageux, les jumeaux eurent d'abord beaucoup de difficulté à coordonner leurs mouvements. Ils apprirent à marcher tard et faisaient constamment des dégâts dès qu'ils touchaient à quelque chose. Mais leur père sévère et rigide les poussa à apprendre à synchroniser leurs gestes incroyablement rapidement. À huit ans, donc, ils arrivaient déjà à courir sans se marcher sur les pieds et savaient, sans même dire un mot, dans quelle direction aller sans se bousculer.

C'est d'ailleurs à cet âge qu'ils reçurent la visite de la cigogne amenant leur petite soeur, Elena. Contrairement à ses frères, Elena avait un corps très près de la perfection, symétrique et accentué des traits particuliers du pays slave d'où venaient les ancêtres de la famille. À croire que les garçons lui avaient légué tout ce qu'ils n'avaient pas eu.

Mais revenons-en à leur jeunesse.
Tandis que Viktor se rapprochait de plus en plus de ses fils qu'il avait jadis haï pour leur difformité, sa femme, elle, se sentait lentement revenir sur terre. Les remarques de ses amis et voisins, et même de sa propre famille sur la particularité de ses enfants l'oppressaient toujours davantage. Elle éprouvait maintenant de la difficulté à trouver les mots réconfortants qu'elle soufflait quelques années plus tôt comme une litanie. Sa foi elle-même ne semblait plus assez forte pour supporter le poids de tous ces commérages.
Quelques mois après la naissance de sa fille, cette femme disparu lors d'un passage d'Urua sur terre. Seule la brochure d'un journal trouvé un an plus tard permis à la famille de savoir qu'elle était devenue une célébrité, là, en bas...

En vieillissant, Pavel et Sevastian apprirent à se protéger du regard des autres, chacun à sa manière. Cela était pour le moins nécessaire puisque, sous la régence de la mère supérieure Cho, la grande royauté prenait de plus en plus de place dans la cité; chose peu surprenante, puisque la cité en question était dite "sainte"... Seulement, les règles dictées par Roy devinrent incroyablement strictes et les religieux se faisaient un plaisir de trier sévèrement ce qui était permis de ce qui ne l'était pas.
Ils eurent tôt fait de cibler les Lyov et leur monstrueuse apparence.
Les églises ne les laissaient plus traverser leurs grandes portes richement décorées et la ferme de leur père évita la faillite de justesse.
Comme Viktor était peu pratiquant et sa femme ayant disparu du décor, l'impact du dédain clérical ne les ébranla pas. Mais l'argent se faisant toujours plus rare, la faim et l'inquiétude commençaient à poindre au sein de la famille.

Pavel et Sevastian, âgés alors de 15 ans, entreprirent de s'engager comme soldats lors de la prochaine croisade. On les renvoya d'abord chez eux sans demander de reste, affirmant qu'il n'y avait de place que pour les hommes et femmes en santé chez les militaires. Il décidèrent donc de se joindre au combat comme simples paysans, frappant et coupant à l'aide des vieux outils de leur père. Leurs quatre bras armés effrayèrent autant leurs ennemis que leurs compatriotes qui, après avoir assisté à leurs exploits sur un champs de bataille, les récompensèrent généreusement et leur offrirent le poste de soldats uruans.

Leur situation financière se stabilisa, tout comme leur réputation. En effet, leur tempérament facile leur attira la sympathie de nombreux militaires et même ceux qui ne les appréciaient pas semblaient du moins les respecter.
Ils s'en allaient sur leurs vingt ans et leur vie paraissait normale, voire presque enviable. C'est d'ailleurs à cette époque qu'ils firent plus ample connaissance avec l'un de leurs supérieurs, le lieutenant Georg Hudson.
Dès lors de leur première rencontre, Hudson s'était montré étonnamment désintéressé par le défaut physique majeur des jumeaux. Il avait tout simplement interagis avec eux comme deux être humains normaux, ce qui eut un effet bœuf sur les deux concerné. Même Pavel, plus méfiant, s'était pris d'affection pour cet homme d'âge moyen qui semblait avoir la même curiosité qu'eux pour toutes choses.

Il va sans dire qu’Hudson avait une certaine influence sur Sevastian et son frère. Comme il avait grandit dans une famille moyenne, le lieutenant ne savait lire que quelques mots et arrivait avec peine à tracer une lettre de l’alphabet. Malgré tout, il avait une incroyable connaissance des chiffres (connaissance qui lui venait de son intérêt marqué pour les mathématiques et les sciences qu’il avait tentées de démystifiées tout au long de sa vie) et ne tarda pas à transmettre l’entièreté de son savoir à ses jeunes camarades. Hudson fut d’abord déçu de constater que des garçons aussi passionnés par son savoir pouvaient être aussi lents. Leur mémoire n’avait rien d’exceptionnelle, et leur sens de la logique laissait visiblement à désirer. Il poursuivit tout de même leur enseignement (de plus en plus discrètement, conscient qu’il pourrait être accusé d’hérésie à tout moment), leur fournissant des tonnes de recueils de son cru remplis d’exercices et de formules de toutes sortes. Pourquoi était-il si acharné ? Nos jumeaux l’ignorent, mais il serait possible qu’il n’ait fait ça que pour se divertir un peu… Tout simplement.

Le lieutenant pris sa retraite neuf ans plus tard et se retira sur les terres de sa sœur. Depuis, la vie des Lyov retrouva un certain calme monotone, les deux frères se sentant peu concernés par la disparition de la perle nordique. Ce qui les attriste le plus dans cette histoire, c’est que le nouveau chef religieux, Mère De La Bourgogne, est aussi fermé d’esprit que son prédécesseur, si ce n’est pire, et qu’ils sont maintenant prisonniers de cette cité qui est devenu son terrain de jeu. Il reste pourtant tant de choses à voir, en bas!

Arme: Les armes généralement fournies aux militaires... Dans leur "cabine", les Lyov ont quatre mousquets et deux sabres.

Autre chose: Si vous tenez à reconnaitre chacun des deux frères, sachez que, de face, Sevastian est à gauche de Pavel.

[Désolé si c'est un peu fantaisiste: des siamois faisant des exploits sur un champs de bataille, c'est pour le moins inusité... J'ai quand même essayé de rester dans le plus plausible possible.]