La nymphe borgne
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Urua, notre sainte ville migratrice, fut le berceau d'un crime atroce. Incarnez un personnage et tentez de découvrir les secrets d'une cité des cieux.
 
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 Chantons et buvons, tralalalalalère...

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Steinbeck
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MessageSujet: Chantons et buvons, tralalalalalère...   Chantons et buvons, tralalalalalère... Icon_minitimeJeu 25 Sep - 18:50

[Je sais, je sais, le titre est nul]

Ah, le pub Marina. Un pub paisible, tranquile, distingué et physiquement, émotionnellement, socialement, spirituellement et philosophiquement relaxant, surtout en cette soirée paisible. Oui, un pub digne des dandys distingués que sont les matelots Uru...

"SALE FILS DE &*@!!! [HJ: Sous peur de vous causer des traumatismes aux rétines pour mon choix affreux d'insultes, je prends la liberté de la censure.] Je sais que tu as triché!!"

...Où en était-on?

Un matelot, joues rouges de colère et d'alcool, vociférait devant la main pleine d'As que venait de déposer son adversaire. Ce dernier, les pomettes osseuses d'un beau rose qui aurait eu plutôt sa place sur du rouge à lèvres trop criard, souriait d'un air triomphant... et arrogant.


"Allons, allons, m'sieur! Moi? Tricher? Naaan..."

Le sourire arrogant devint moqueur, et ses yeux cernés d'un vert terne brillèrent de malice.

"...Y'a juste des mauvais perdants qui savent pas r'connaitre un type chanceux lorsqu'y'en voient un!"

Le matelot, grinça des dents, et montra les cartes qu'il avait dans sa main. Son compagnon de jeu leva les sourcils en se grattant la barbiche, et n'importe qui aurait pu deviner sa pensée:

*Sombre...*


Le matelot brandit alors son poing.

"Alors, monsieur 'chanceux', pourrais-tu m'expliquer pourquoi nous avons cinq As dans le jeu de cartes?

Le tricheur commença à reculer sa chaise, prêt à déguerpir. Un sourire nerveux était dessiné sur ses lèvres, juste sous une petite moustache encore moite de bière.

"Eh... attends, il doit y avoir un malenten--

-RENDS-MOI MON ARGENT, SALE TRICHEUR!!

Puis la table des joueurs fut retournée, le tricheur fut saisi par le collet, un ivrogne hurla à la bataille...

...Puis Marina pouvait dire Adieu à une soirée civilisée dans son pub alors que la pagaille générale devint imminente...

Dans le brouhaha général de tout ce chaos...généralement chaotique?... le tricheur s'était engouffré sous une table pour se cacher, son mouchoir sur le nez pour en obstruer le saignement. Dans toute cette confusion générale de matelots saouls qui tabassent leurs prochains, il perçut--du moins, il crut percevoir-- une voix un peu plus clairement que les autres, qui mit miraculeusement un frein à tout ce grabuge. Le tricheur cerné cligna ses yeux ternes, un brin confus...

La chose suivante dont il était conscient, c'était qu'on le tirait hors de sa cachette... la chose d'après, c'est qu'on l'avait catapulté hors du Pub.


Ça faisait depuis un bon moment que le tricheur avait été expulsé du Pub, et il n'arrivait plus à retrouver son chemin parmi le dédale qu'est la ville d'Urua. Le fait qu'il soit ivre et qu'il n'ait que comme éclairage la lumière de la lune n'aidait pas du tout.


*Où est ma lant... ah, c'est vrai, ces barbares l'ont brisée au pub....*


Il tâtonna du bout de son mouchoir son nez. Au moins il ne saignait plus...

Le tricheur continua à errer dans la ville à présent pratiquement déserte, avant d'échouer sur un banc à la place paroissiale --le lendemain, il serait incapable de se souvenir comment a-t-il bien pu finir là. Il rejeta la tête en arrière, et soupira.


"C'que j'donnerais pour une carte pour aller chez moi..."

Des pas derrière lui. Sans même relever la tête, il marmonna au nouveau venu:
"Qu'ess tu veux? T'es perdu toi aussi?"
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Raphaël
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MessageSujet: Re: Chantons et buvons, tralalalalalère...   Chantons et buvons, tralalalalalère... Icon_minitimeSam 27 Sep - 9:57

[Bon, ben, je m'inscruste, hein Wink]

Le pub de Maria était en effet l'une des tavernes les plus côtés. Les recettes de la tenancière devaient être plutôt rentable, avec le nombre de client qu'elle recevait. Le soir, la taverne était particulièrement peuplé, bondé, avalant et vomissant sans s'arrêter des hommes qui venaient claquer leurs payent dans la boisson et les jeux, ressortants ruiné et bourré.
Cette ambiance était particulièrement propice à la récolte d'information, que les ivrognes au teint cramoisie lachait sans vraiment le vouloir, avant de tituber et de s'écraser à même le sol pour ronfler un coup.

Mais il fallait bien qu'il paye sa propre consommation - la chasse avait était mauvaise, et il fallait remplir son estomac et celui de Romilly - et c'était la guitare à la main, grattant des accords simples - les ivrognes ne savaient pas apprecier la belle musique, pas besoin de se tuer à la tâche - et faisant tonner sa voie par dessus le brouhaha ambiant, qu'il se payait à lui et à la gamine de quoi manger pour cette soirée.

Raphaël jeta un coup d'oeil vers sa... fille - F'rant ! ce mot lui écorchait la gorge - et en la trouvant bien sagement assise, il reporta son attention sur sa guitare, sur ses chants. Mais soudainement, le mot tricheur parvint à ses oreilles, et Raphaël soupira intérieurement. Il avait vraiment l'impression de travailler pour rien. Néanmoins, il continua de chanter... Jusqu'à qu'un bonhomme roueaux, empestant l'alcool et la sueur, s'étala devant ses pieds. Preservant sa guitare des coups, et se frayant un chemin parmit les baguarreurs, il parvint à s'approcher de Romilly, lui confiant son instrument. Il commença par dégager sa fille - aaaarg - sa guitare et sa propre personne de la meler, puis, lorsqu'une chaise vint défoncer un type juste devant lui, il commença à gueuler, tirant sa fidèle épée, menaçant toute la taverne.
Ajouter cela a un mastodonte qui rugit juste après lui pour rétablir le calme, assez fort pour couvrir tout le vacarne. En quelques instants, la taverne redevint calme, et quelques esprits encore échaudé furent laborieusement "jetés" du pub. Raphaël eut juste le temps de voir le fauteur de trouble, avant que celui ci ne subisse le même sort que deux autres ivrognes.

Lorsque le calme revint, Raphaël chanta encore quelques chansons, avant de décider de prendre congé, laissant d'autre musicien exposer leurs piètres talens. Enfin, c'était selon lui. Il sortit avec Romilly, la jeune fille portant toujours la guitare, bien réveillé.

Mais alors que le père et la fille se dirigeait avec une certaine furtivité vers l'aile noir - reconvertit comme à chaque fois que la nef regnagnait un port, en le Cygne étincelant - ils croisèrent un étrange individu.

Avec son teint de jeune porcelet, ses yeux cernés de vert, ce qui lui donnait un air de revenant ayant un peu trop picoler. Un mouvement à côté de lui lui apprit que Romilly était assez dégouté par ce spectacle. Et le poivrot lui tint à pu prè ce language :

"Qu'ess tu veux? T'es perdu toi aussi?"

Raphaël s'avança encore d'un pas, mettant ainsi une certaine distance entre l'homme et Romilly. Elle avait beau être l'un des membres de son équipage, elle n'avait que onze ans - oui, parce que Romilly était plus un membre de son équipage que sa fille - et mérité sa protection en cas d'excés de folie de la part du poivrot.

"-Non. Nous retournons vers notre navire." Dit-il simplement. "-Vous ne semblez pas en forme. Vous voulez de l'aide ?" Ajouta t-il, avant de reconnaître cette face de déterré.

C'était le tricheur de tout à l'heure ! Un sourire se forma sur le visage de Raphaël. Interressant. Peu être que ce soulard avait quelques petites choses à lui apprende...
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Steinbeck
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MessageSujet: Re: Chantons et buvons, tralalalalalère...   Chantons et buvons, tralalalalalère... Icon_minitimeDim 28 Sep - 21:45

[Merci pour l'incruste et pour le surnom! Razz ]

"-Non. Nous retournons vers notre navire."

Honnêtement, le poivrot ne s'attendait pas vraiment à une réponse de son interlocuteur; il leva la tête, curieux de savoir qui aurait bien pu lui adresser la parole.

Le tricheur haussa un sourcil en apercevant son interlocuteur, un homme plus jeune que lui, dans la mi-trentaine, accompagné par une gamine--sa fille sûrement, ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau--qui portait une guitarre dans les bras. Si la petite semblait dégoutée par l'ivrogne à la tronche de déterré, ce dernier semblait tout aussi répugné par cette première. C'était plus fort que lui: il avait horreur des enfants, ces petits trucs qui braillent, qui morvent, qui crient à tout bout de champ...

~"Oh, Rikkiki! Tu ne devineras jamais, mon petit poulet! Je suis enceinte!"
- "Hein? Mais comment? Ça fait depuis déjà un an que tu ne v- AÏE!" ~

Urk... Le tricheur frissonna lorsque l'image furtive d'une mastodonte furieuse lui traversa l'esprit. Il secoua brèvement la tête, comme pour chasser son ancienne épouse de son esprit. Le poivrot avait d'autres choses de plus grande importance sur lesquelles se concentrer.

Par exemple,d'où provenait l'agaçante certitude d'avoir vu ce roux et sa gosse quelque part...

"-Vous ne semblez pas en forme. Vous voulez de l'aide ?

"Ah..."

Le rouquin ramena le saoulon à la réalité, où ce dernier était perdu sur une immense ville volante pour... pourquoi était-il venu, déjà? Ah oui, pour ça...

L'ivrogne s'étira, avant d'esquisser un sourire en coin en réponse au souris de son interlocuteur.


"Bah. En fait, j'pourrais pas m'sentir mieux..."

Hum. Très difficile de dire si l'ivrogne disait vrai ou s'il ironisait.

"... mais pour êt' franc, j'voudrais bien un p'tit coup de main."

L'homme se leva de son banc et fit un pas vers le roux. Un pas mal assuré d'ivrogne. Il fit tout de même un effort de ne pas s'approcher de la gamine. Vraiment, il ne sait pas pourquoi il déteste autant les gosses...

"Z'avez dit que v'z'en allez vers vot' navire. J'peux v'z'accompagner jusqu'au port? V' voyez, j'suis sur ce caillou volant d'puis que'q'jours seulement, alors j'connais pas encore l'coin..."

Voilà pourquoi l'alcool est mauvais pour l'éloquence.
L'ivrogne prit un air honteux, voire même piteux, un genre d'air qui ne va bien qu'à un petit chiot battu.


"Aut'ment dit, j'suis perdu, et j'veux pas attendre au matin pour r'tourner à mon bateau."

Ah. Son navire. Dame Fortune II, un vaisseau moyen, tant sur le plan esthétique que technique, mais qui retenait un certain charme aux yeux de son capitaine. C'était son nouveau jouet; il n'était pas encore habitué à ses manies, comme le fait que le vaisseau soit plus difficile à faire tourner vers la gauche que vers la droite, ou qu'il tolère mal les changements soudains de vitesse ou d'altitude. Néanmoins, le poivrot était attaché au vaisseau, même avant qu'il ne réussisse à le dérober gagner de son propriétaire lors d'une partie de cartes bien planifiée.

Pendant tout le long de sa brève tirade, le poivrot avait fait son possible pour ignorer un détail qui devenait de plus en plus dérangeant à son égard. Il avait beau se concentrer sur l'homme roux et souriant, mais....
Au bout d'un silence, il se tourna vers la gamine à la guitarre.


"Tu sais, gamine, c'pas ce qu'y a de plus poli qu'de fixer les gens comm's'ils étaient des rev'nants."

L'ivrogne se retourna vers le père de la gosse en plissant les yeux. Il y avait autre chose à laquelle il fallait remédier, et vite...

"Hum... s'cusez-moi de demander aussi soudain'ment, mais j'vous aurais pas vu quelquepart, par hasard?"

Voilà. Il fallait que le poivrot le dise.

[Je trouve mon post un peu court et moyen... je me rattraperai la prochaine fois. -__- Et dis-moi si le language de Steinbeck est incompréhensible, j'éditerai sinon!
Le 'ça' du pourquoi de la visite de Becky sur Urua sera révélé sous peu... ]
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MessageSujet: Re: Chantons et buvons, tralalalalalère...   Chantons et buvons, tralalalalalère... Icon_minitimeVen 3 Oct - 15:49

Romilly observa l'homme. Il était, à l'évidence, en mettant en compte ses propres goûts, très très moches. Dès le premier regard, Romilly sut qu'elle ne l'aimait pas, ne l'aime pas, et ne l'aimerais jamais.
Trop beurk.
Pourtant, au lieu de venir tirer la manche de son père pour l'implorer silencieusement de passer son chemin, de laisser cet homme à l'haleine qui laissait s'échapper des effluves d'alcools, elle resta tétanisé à sa place, serrant avec force la guitare entre ses bras, histoire de quêter un peu de réconfort. Raphaël était un pirate, et qu'elle le veuille ou non, elle était sa fille, et se devait d'être à la hauteur de la réputation de Sombrelame. Pleurer, c'était fini. Se plaindre, c'était fini. Avoir peur, s'était fini. Et surtout, elle n'avait absolument pas le droit de décider de la conduite de son père. Lui demander de partir, c'était choisir sa conduite.
Gloups. Elle allait devoir supporter le mort-vivant encore un petit moment.

Raphaël, lui, n'affichait que le visage souriant d'un gentil ménestrel qui venait aider un pauvre... ivrogne. Son visage ne trahit pas un instant le dégout que lui inspirait Steinbeck - Raphaël ? Un homme raffiné ? Nooooon - et le rouquin commença par écouter avec force patience le poivrot. Raphaël avait un peu de mal avec lui. Déjà qu'il ne tenait pas droit, savoir si les modulations de sa voie étaient voulut ou pas... Sombrelame soupira intérieurement, agacé d ne pas comprendre cet être inférieur.
C'est vrais, quoi. Lorsqu'on était bourré, il fallait au moins prévoir quelqu'un pour vous ramener à la maison !

"- Oui... Nous allons vous racompagnez." Un regard en arrière, pour convaincre Romilly de sourire au poivrot revenant monsieur "-Comment se nomme votre batiment ?" Demanda t-il avec un geste éléguant de la main destiné à aider la chose l'homme à se relever.

Romilly tenta un sourire, qui s'afficha en une grimace peu convaincu. Raphaël, qui se tournait à cet instant vers la futur pirate, fronça les sourcils, avant de reprendre aussitôt son expression souriante et bienveillante - après tout, il tournait le dos à Steinbeck, donc cette légère perte de contenance était, sans doute, passé inaperçu.
Raphaël continua donc son cinéma du gentil homme, avec force égoïsme, mais cela, on s'en doutait déjà.

"- Romilly, écoute donc le monsieur, et soit plus polie. Je ne t'ai pas appris à être ainsi." Le pirate ne regarda même pas l'enfant.

La jeune fille baissa la tête, obligea ses paumettes à rougir légèrement, et elle répondit, comédie de l'enfant timide et gentille effctué à la perfection :

"-Désolé..." Elle jeta un bref coup d'oeil à Raphaël. "-Même si vous ressembler à un revenant..." Ne put-elle s'empecher de murmurer à toute vitesse.

A nouveau, Raphaël tourna la tête vers sa fille, et sur son visage passa fugitivement une expression que la jeune fille identifia comme de mauvais augure. Adressé rien qu'a elle, en plus.
Sombrelame finit par ignorer sa progéniture, se reconcentrant sur son sujet d'observation d'outretombe. Il règlerais cela plus tard.

Si la question du poivrot prit Raphaël au dépourvut, ou le choqua, l'agaça ou autre sentiment du genre, il ne le montra pas. Il avait une image à garder... Gniiiiiii... Ne lui plaise ou pas.

"- Hum... Cela dépend." Sourire. "-Il me semble vous avoir vu à la taverne."

A moins que ce ne fut pas de sa dont parler l'ivrogne/poivrot/revenant (barrer les mentions inutiles) et d'une autre sorte de célébrité. Dans lequel cas, Raphaël serait bien obligé de faire jouer sa lame pour faire taire cet impudent.

[HRP : Pas de problème Wink]
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Steinbeck
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MessageSujet: Re: Chantons et buvons, tralalalalalère...   Chantons et buvons, tralalalalalère... Icon_minitimeJeu 9 Oct - 15:00

« Oui, nous allons vous raccompagner. »

‘Le raccompagner’? Le tricheur voulait ‘accompagner’, pas ‘se faire raccompagner’. Alors que son orgueil d’ivrogne lui dictait les nuances entre les deux— et pourquoi devrait-il s’obstiner stupidement au lieu d’afficher ce sourire stupidement reconnaissant par simple politesse d’ivrogne stupide qu’il était en ce moment— le poivrot fut soudainement conscient de la main que le ménestrel avait placé devant lui avec un très joli geste gracieux que le tricheur ne pourrait imiter dans son état présent.

« Comment se nomme votre bâtiment? »

Le gentil ménestrel et sa gentille file qui avait la gentillesse de le reconduire gentiment jusqu’à son vaisseau, en toute gentillesse gentille. Il y avait beaucoup trop de gentillesse aux goûts de l’ivrogne, et celui-ci ne put s’empêcher de commencer à trouver cela un brin suspect. Il ouvrit la bouche, avant de la refermer immédiatement. Il ne devait pas dire qu’il était le capitaine de Dame Fortune la seconde. Nein, niet, iie, zip, zilch, nada. S’il était assez cinglé ou stupide pour le faire, on pourrait associer ‘Dame Fortune’ à ‘Karl ‘Rikkiki’ –si seulement il pouvait avoir la tête du crétin qui a rendu ce surnom public— De la Rochelle’, ou encore à ‘Steinbeck’ puis à ‘la jolie somme de cent-quelque-chose écus sur sa jolie tête de poivrot de Karl/Rikkiki/Steinbeck le cambrioleur’....

La conclusion de ce qui pourrait se produire suffit à dégriser l’ivrogne. Il repoussa la main du ménestrel trop gentil pour être vrai—F’rant! Il allait devoir continuer à jouer le jeu de l’ivrogne pour ne pas trop paraître suspect, ce qui allait être facile, considérant le fait qu’il se sentait encore sur son petit nuage d’ivresse— avec un sourire en coin :

« Dame Fortune II. »

Imbécile.

Si Steinbeck —Pourquoi donc continuer à s’obstiner à se référer à lui par tous les noms s’il a déjà pratiquement révélé son identité? — était frustré par sa bévue (s’il y aurait eu un mur à proximité, il serait présentement en train de se défoncer le crâne dessus pour sa stupidité), il ne laissa paraître qu’un mouvement des mains sur ses hanches pour s’assurer que les pistolets qu’il cachait sous son manteau étaient bel et bien encore là; ce mouvement passa relativement inaperçu, puisqu’il choisit le moment où le gentil rouquin réprimandait sa gentille gosse, qui rougit gentiment en s’excusant gentiment :

"-Désolé... Même si vous ressembler à un revenant..."

Ce que Steinbeck aurait donné pour pouvoir donner une sacrée taloche à l’arrière de la tête de la mioche... Il se mordit la langue pour ne pas dire ce à quoi ressemblait la gamine. Ses ancêtres seraient pris d’une crise d’épilepsie dans leurs tombes, et il se risquait à un magistral coup de pied aux fesses de la part du gentil papa...

Ah. Donc il avait vu le ménestrel à la taverne. L’ivrogne qui n’était plus aussi ivre mais qui continuait à jouer le jeu sourit bêtement. Hi hi.

« Ah! C’est vous alors! »

Acte de l’ivrogne stupidement béat numéro 26.Hi hi.

Un pas légèrement chancelant—pas trop, sinon ça allait paraître qu’il jouait la comédie—vers le côté et fit plus ou moins gracieusement une courbette d’ivrogne.


« Z’avez une très jolie voix. Mais ‘és z’accords ‘taient....chais pas... un peu simples, mais c’tait très joli pareil, M’sieur ... »

Steinbeck redressa la tête, un sourire d’ivrogne en coin, mais avec le nœud dans l’estomac qui indiquait qu’il commençait à s’aventurer sur un terrain un peu dangereux, un de ces sentiments dont on n’a aucune idée d’où ils viennent, mais qui demeurent inébranlables.
Ce genre d’impressions a sauvé la vie du cambrioleur à plusieurs reprises.

Heureusement pour lui, sa courbette a permis de monter assez de sang à la tête pour garder son teint de porcelet, qui commençait à être un peu fade.


« M’sieur qui, si j’peux d’mander? »

[Bon! Je me donne pour satisfait! XD]
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Illan Pla
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MessageSujet: Re: Chantons et buvons, tralalalalalère...   Chantons et buvons, tralalalalalère... Icon_minitimeMer 15 Oct - 9:37

[La joueuse profite pour s'excuser d'avance de toutes les mièvreries qui empliront les posts à suivre et de ce que son personnage dira en imbécilité]

Comme à son accoutumée, Illan après avoir finit son service s'était rendu près de la demeure de Mademoiselle Selena. Il ne l'avait pas rencontrée bien sur, mais il avait des contacts avec les gens de la maisonnée et s'était assuré une fois de plus que tout allait bien pour sa protégée. On lui confirma que les préparatifs avançaient doucement mais surement et que les deux jeunes fiancés semblaient vraiment former un beau couple. Rassurés par ses paroles qui ne variaient pas vraiment de celles de la journée précédente, il décida de ne pas tenter d'entre apercevoir la jeune femme cette fois-ci et s'en retourna.

Puis dans le cycle de sa tournée, il alla voir ses parents, mangea avec eux, leur parla et se retira dès le début de la soirée pour assister à la messe de fin de journée. Lorsqu'enfin il rentra chez lui, il avait vécu une journée tout ce qu'il y a de plus banale. Contemplant le ciel encore bleu clair, accoudé à la fenêtre de son salon, il se dit qu'il pourrait rester ainsi jusqu'au coucher du soleil, un spectacle de la nature qu'il admirait toujours autant. Il décida alors subitement que non, un tel évènement ne devait pas s'observer d'ici, il irait au Mont Anaïs, là où la vue serait imprenable. Et puis le temps était encore bon, il ne faisait pas trop frais. Décidé, il partit donc en grandes enjambées vers sa destination, il ne fallait pas qu'il arrive en retard.

Il resta allongé dans l'herbe, un brin de blé en bouche bien après que les derniers rayons rouge du soleil se furent éteint, laissant place à une nuit étoilée particulièrement clair de part l'absence de nuage. C'était vraiment une belle nuit et il eut été dommage de rentrer tout de suite. Pourtant il y eut bien un moment ou le vent qui se leva le fit frissonner, le décidant enfin à quitter son perchoir. Il se dirigea donc vers la ville avec cette fois-ci beaucoup moins d'empressement que pour sa venue en ce lieu. Gagnant les premières habitations, lui vint l'idée d'aller faire un tour à l'auberge de Marina. C'était un endroit chaleureux à l'image de sa propriétaire, et il était agréable de passer du temps avec les nombreux soldats qui s'y trouvaient, enfin loin du contexte des grades. Enfin c'était ce que se plaisait à penser Illan. Pourtant il finit par abandonner l'idée, la douceur de cette journée lui donnait envie de rester dehors le plus longtemps possible.

C'est donc en faisant un détour par la place paroissiale qu'il rencontra trois inconnus. Les rares passants qu'il avait croisé jusque là avaient l'air tous occupé et/ou pressé et il n'avait rien fait pour les arrêter. Mais en voyant ces personnes à l'arrêt et regroupées, il pensa que ses pas l'avaient mené tout naturellement à eux. Cela lui faisait l'effet d'une rencontre du destin, quelque chose que Roy avait programmé pour lui, pour eux et donc c'est le plus naturellement du monde qu'il s'approcha le sourire au lèvre du petit groupe.

Ce fameux sourire il faillit d'ailleurs le perdre en se rendant compte qu'il avait à faire entre autre à un homme visiblement saoul. Mais il avait l'habitude de ce genre de personne et c'était ce qui l'avait empêcher de grimacer de dégout, surtout lorsque l'odeur de celui-ci vint chatouiller son sens délicat purifier par la campagne dont il revenait. Mal gré tout ce n'était pas ça qui allait l'arrêter, et puis il restait deux personnes, peut être étaient-ce elles qu'il devait rencontrer. Quoi qu'il en soit, il était à présent trop proche pour faire demi tour sans que cela ne se remarque pas, aussi fit il le dernier pas nécessaire pour être tout à fait remarqué.


"Bonsoir à vous. Puis je me joindre à vous ?"

Il fit le tour du cercle des yeux, ne pensant pas un instant sa question déplacé alors qu'il s'était déjà plus ou moins imposé au groupe. Son regard se reposa sur l'homme éméché et il finit par dire toujours aussi naturellement :


"Avez vous besoin d'aide ?"

[Bon voilà enfin ma fameuse incrustation. Faites en ce que vous voulez, j'ai pas trouver mieux avec un personnage pareil]
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MessageSujet: Re: Chantons et buvons, tralalalalalère...   Chantons et buvons, tralalalalalère... Icon_minitimeDim 26 Oct - 22:16

[Le joueur profite pour pardonner d'avance de toutes les mièvreries en disant que, ben, c'est bien, les mièvreries!]

Alors que Steinbeck attendit patiemment la réponse de son interlocuteur, il se retourna brièvement lorsqu'il entendit des pas venir dans sa direction. Un jeune homme, probablement dans la mi-vingtaine, avec un uniforme d'officier, et avec un éclat dans ses yeux qui suscita chez Steinbeck une once de nostalgie et trois kilos de pitié.

*Hé, j'avais ce même regard quand j'étais gamin... le pauvre gosse, il doit encore penser que Roy met ses rencontres sur son chemin. Y va être déçu quand y se rend'ra compte qu'Il se fout pas mal de not' gueule à tous...*


"Bonsoir à vous. Puis je me joindre à vous ?"

C'était son portrait craché de jeunesse, le pauvre gosse en uniforme. Aussi poli que Steinbeck dans ses plus beaux jours, avant que la mégère son épouse ne lui fasse perdre les pédales...
En parlant du gosse en uniforme, il se tourna vers l'ivrogne aigri par l'âge:


"Avez vous besoin d'aide ?"

Steinbeck soupira intérieurement. Pourquoi autant de compassion? Semblait-il être en aussi mauvais point? Et pourquoi le monde se forçait autant à être gentil avec lui?! Qu'est-ce que la gentillesse? Pourquoi autant de questions et sembler être un adolescent émotionnel en crise, bordel?!?
...Bref, Steinbeck sourit comme l'ivrogne éméché qu'il était supposé être, et qu'il était encore... en partie seulement.


"Aaah! M'sieur l'officier! V'voyez, c'est que je me suis perdu, et pis j'suis arrivé ici y'a pas longtemps...j'cherche le port, pis là j'peux trouver mon vaisseau tout seul..."

L''ivrogne' plissa ses yeux. Bon, le gosse avait l'air d'un bon gars--trop bon même, n'importe-qui (Steinbeck lui-même, par exemple) pourrait profiter de lui-- et Steinbeck pourrait lui épargner des déboires...

"Hé, j'vais te donner un conseil, paske t'as l'air d'un bon gars. Va pas chez Ma...Mari...Marina (si c'est bien ça) ce soir. Y'a des types pas commodes qui savent pas perdre aux cartes là-bas."

*Tiens...justement, j'ai "oublié" de rendre ce que j'ai gagné au mauvais perdant...*
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MessageSujet: Re: Chantons et buvons, tralalalalalère...   Chantons et buvons, tralalalalalère... Icon_minitime

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