La nymphe borgne
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Urua, notre sainte ville migratrice, fut le berceau d'un crime atroce. Incarnez un personnage et tentez de découvrir les secrets d'une cité des cieux.
 
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 La nuit, le roi et la courtisane

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Alexandre IV
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MessageSujet: La nuit, le roi et la courtisane   La nuit, le roi et la courtisane Icon_minitimeDim 22 Juin - 18:38

[ Privé : Clare]
(Bon, le voilà enfin le post que je t'avais promis! Il a prit du temps à venir mais je crois que le résultat est satisfaisant... Clare va avoir du travail à faire si elle veut parvenir à calmer le roi dans sa folie meutrière.)

La nuit était déjà bien avancée. La baie vitrée des appartements royaux montrait comme à son habitude le jardin privé du roi, mais à cette heure il était sombre et mort. Au rez-de-chaussée, les lampes murales étaient allumées et éclairaient faiblement le fauteuil dans lequel était callé Alexandre le Quatrième. Il y remuait sa frustration, renfrogné, sa petite taille lui donnant l’air d’un enfant à qui on venait de refuser une sucrerie. À l’étage du dessus, par contre, sur la mezzanine, rien ne bougeait. Dans sa chambre, la reine Roxane dormait, ayant probablement déjà oublié l’existence de son mari.

Et c’était précisément ce qui mettait le petit roi en colère. Depuis son mariage, il n’avait pu aimer sa femme qu’en deux occasions. Deux pitoyables occasions, qui n’avaient guères été satisfaisantes. La première avait été lors de leur nuit de noce. Roxane s’était pliée à son devoir conjugal, sachant que le contraire aurait soulevé l’indignation de la cour. (Qui fini toujours par tout savoir, de toute façon, sans que personne ne sache pourquoi.) Mais elle l’avait fait avec tellement peu d’entrain qu’elle passa bien près de refroidir le petit roi. Exploit quasi-homérique, lorsqu’on connait la passion que nourrit Alexandre pour sa reine. Par la suite, elle ne se laissa même plus toucher, s’enfermant dans une barrière de glace dès que son mari approchait, et le repoussant avec mépris s’il osait tenter quelque chose.

Elle n’en ressortit qu’une seule fois, huit mois auparavant, pour une raison qu’Alexandre ignorait. Il en était presque rendu à croire en une intervention du Roy, mais le vieux barbu ne devait pas l’aimer assez pour lui rendre pareil « service », comte tenu de l’enfer qu’il s’appliquait à faire vivre à sa Mère jour après jour. Il hésitait aussi à utiliser le terme « service », car le stoïcisme que lui servit la reine cette nuit là lui rappela cruellement ses noces manquées. Dans ces conditions, il préférait presque l’abstinence. C’est d’ailleurs la seule chose à laquelle il eut droit par la suite…

Alex avait donc l’habitude de tels refus, mais cela n’atténuait en rien la frustration qu’il éprouvait à chaque qu’ils arrivaient. Dans ces moments, il allait s’écraser au fond de son fauteuil comme il le faisait en ce moment, et tentait de se réconforter avec des images d’Ismeraude écartelée sur la place publique. C’était là sa seule source de réconfort : ses plans anticléricaux fonctionnaient à merveille. Ismeraude avait encore à répondre à son ultimatum. Mais même ces pensés qui en temps normal le plongea dans une hystérie meurtrière suffisait à peine à rendre la rage qu’il éprouvait dans l’instant supportable. Ses mains tremblaient et les larmes étaient sur le point de se former le long de ses paupières lorsqu’une idée jaillit dans son esprit. Oui! Voilà la solution à ses maux!

C’est ce soir qu’il mettrait fin à ses souffrances! Il mit la main dans la poche intérieure de sa veste. Il y avait un petit sac, dont il tâta fiévreusement le contenu au travers de la paroi de lin. Les pastilles remuèrent à son toucher. Elles contenaient une médecine qu'avait employé Selena lorsque le Roi avait attrapué une vilaine maladie. (C'est ce qui arrive lorsqu'on décide d'aller adresser la parole au peuple: Il vous refile ses ulcères.) La médecin avait été très claire sur la posologie: Alexandre (où plutôt son servant chargé de) devait mesuré la dose avec la plus grande précision, car la différence entre les effets bénéfiques du médicament et la dose mortelle était infime... Ce seul point impressionna grandement le roi, qui demanda à Selena de lui donner un surplus, au cas où il retomberait malade... ou que quelqu'un d'autre, tomberait malade.

Ce soir, la concoction de Selena allait "guérir" un nouveau patient. Elle allait servir à sa vengeance contre le Roy, qui lui avait donné pour épouse une telle vipère, indigne de sa royale personne, en fin de compte. Il avait avant son mariage considéré la froideur et l’air hautain de Roxane comme étant ses plus belles qualités… après son buste, bien évidement. Son caractère lui donnait une aura de mystère qui semblait cacher la plus magnifique des reines. Une fois le mystère soulever, en revanche, la découverte était fort décevante et au final, il convenait de prendre pour épouse une femme qui saurait reconnaître toute la royale grandeur (Hum, Hum…) de Cyril d’Urua : Alexandre le Quatrième, roi de la cité sainte du Roy. Mais avant… il fallait se débarrasser du modèle défectueux.

Son esprit fermentait déjà son plan. Il demanderait qu’on lui apporte une tasse de thé, celui qu’il se procurait sur terre. La reine s’enorgueillirait du sacrifice qu’il commettrait en pigeant de la sorte dans ses réserves, et la rendrait plus réceptive au présent. De la même manière, il demanderait qu’on accompagne la boisson des meilleurs biscuits secs du château. Alex n’aimait pas trop l’idée de dépenser autant pour une personne qu’il s’apprêtait à assassiner, mais il voulait être certain que la reine accepte son présent. Il ferait dissoudre une pastille dans le thé, et le tour serait joué.

Le lendemain, on constatera le décès de la reine, et on acceptera l’hypothèse de l’intoxication alimentaire. On lynchera le servant qui avait apporté les biscuits : son erreur était impardonnable. Bien sûr, lorsqu’elle examinera le cadavre, Selena se rendra compte que c’était son poison qui avait tué la reine, mais elle ne dira rien. Après tout, comment expliqué qu’un médecin ait lui-même concocté un poison? Ne serait-ce même sous l’ordre direct du monarque? Le petit roi, veuf à 22 ans, n’aurait ensuite qu’à se trouver une nouvelle épouse. Cette fois, il ne ferait pas erreur, et irait la chercher dans la haute bourgeoisie, plutôt que dans la basse aristocratie. Comme ça, pas d’erreurs possibles : la petite serait honorer de son mariage et ne ferait pas faux bond.

Oui, le plan était parfait! Il aurait enfin sa vengeance! Alors qu’il élaborait son plan, les mains d’Alexandre s’étaient mises à trembler encore plus, mais les larmes s’étaient asséchées, et ces yeux s’étaient écarquillés, montrant toutes les flammes qui animaient ses crises meurtrières. Il s’efforça de se calmer avant d’aller quérir un serviteur, mais un bruit attira son attention. Quelqu’un descendait les escaliers qui bordaient la baie vitrée.


Edit Ismeraude: XD Contente d'être ta source de joie dans tes heures les plus sombres!

Edit de moi-même: Suite aux véhémentes protestations de ma toubib, j'ai changé un peu la nature de la substance meutrière. (Et le prochain qu'il dit que je n'écoute pas l'avis de mes sujets, je le fais écarteler Evil or Very Mad )


Dernière édition par Alexandre IV le Lun 14 Juil - 16:09, édité 1 fois
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Clare
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MessageSujet: Re: La nuit, le roi et la courtisane   La nuit, le roi et la courtisane Icon_minitimeDim 22 Juin - 23:42

[ça valait la peine d'attendre: magnifique ton post! j'adore! ^_^ ]

Clare avait de la peine à trouver le sommeil. Elle avait passé, comme à son habitude, la journée entière en compagnie de la reine; à la divertir. La journée avait avancée avec peine, les heures avançant à pas las et parresseux. Elle avait lu l'avenir de la reine quatre fois dans les cartes, sans jamais que sa prédiction ne varie: "Un futur troubler: un danger approche, quoiqu'il peut être autant physique, que psychologique; voire, il peut se manifester en une autre personne."

Quatre fois. Quatres fois Clare avait répétée cette prédiction. Quatre fois la même succession de cartes: la prêtresse à l'envers; le dix de deniers à l'envers; le cinq d'épés; et, enfin, la mort. Et la reine lui avait demandé de répéter encore et encore la prédiction... Clare avait sentit quelque chose de différent chez sa souveraine, quelque chose qui ressemblait étrangement à de la peur. Durant sa prédiction, Clare avait pris la chance de regarder sa majesté Roxane de la Hante droit dans les yeux. Les yeux violets reflétaient - était-ce de l'inquiétude? Peu importe, le fait est que Clare prit presque la reine en pitié: elle ne pouvait changer l'avenir prédit par les cartes, bien que cet avenir avait beaucoup semblé l'angoisser...

Ensuite, Clare avait du lire les fortunes de plusieurs des autres dames de la cour. La plupart avaient des histoires si insipides que Clare avait envie de s'endormir devant ses prédictions. Enfin, après avoir bien usé son jeux de cartes hérétique, les dames de la reine se mirent à chanter, à philosopher et à faire de la poésie... Toutes des activités que Clare trouvait incroyablement assomantes. Clare savait chanter, mais elle n'aimait pas chanter toutes ces balades qui plaisaient à la majorité de ses collègues...

Puis, après une pareille journée, Clare était allée à sa chambre, dans les quartiers des dames de la reine, pour prendre un bain et, ensuite, dormir... Le soleil n'était même pas prêt à se coucher lorsqu'elle s'allongea sur son lit et ferma les yeux.

Lorsque Clare s'était réveillée, elle se sentait agitée: elle n'avait pas été assez active durant la journée et les jambes lui démangeaient. Elle avait envie de se promener. Ainsi, elle se revêti entièrement (quoiqu'elle décida de ne pas revêtir sa coiffe: qui, à une heure pareille, pourrait bien la voir les cheveux libre). Ensuite, elle quitta ses appartements pour dégourdir ses jambes en déambulant autour du château...

Clare n'avait que parcourut quelques mètres du corridor qui mennait vers les quartiers de sa majesté, lorsqu'elle apperçut une faible lumière tout au bas de l'escalier. Qui pouvait bien se trouver à l'étage du bas? Ce n'était pas des serviteurs: ils avaient généralement fini leur besogne avant la nuit... Alors qui?

Curieuse, mais surtout confiante qu'elle ne trouverait rien de bien grave, Clare descendit les longues escaliers pour se rendre dans la salle à peine éclairée par les lampes murales. Sa jupe faisait à peine un fin bruissement de soie lorsqu'elle descendait et le bruit de ses pas était discret sur les marches de marbre. Grâce à la mezzanine, Clare put bien vite apperçevoir la large salle qui s'étendait sous elle, mais elle n'y vit rien. Peut-être que les serviteurs de sa majesté avaient simplement oubliés d'éteindre?

Quelque peu soulagée, Clare leva sa jupe un peu pour lui permettre d'avancer d'un pas plus rapide et plus léger. Le bruissement ainsi causé par le vêtement causait au roi (que Clare n'avait pas remarqué) de bouger.

Clare tourna la tête vers le mouvement, plutôt surprise. Dans la pénombre, Clare put à peine reconnaitre les traits de son souverain, le roi Alexandre IV.

N'aimant pas l'idée d'avoir perturbé le roi, Clare descendit ce qui restait des escaliers et vint se placer rapidement devant le roi juché sur son fauteil. Elle s'inclina poliment... et très bas, permettant ainsi de mettre en valeur son généreux décolleté.

"Pardonnez-moi l'interruption, votre Majesté!"

La jeune femme parlait d'un ton humble, qu'elle n'adressait vraiment qu'à ses souverains. Durant ses parole, elle gardait la tête baissé; les mèches rousses qui lui tombaient gracieusement dans le visage cachant ses yeux bleus qui regardaient directement le roi.

"Je ne vous aurait jamais cru ici à une heure aussi tardive."
Sa voix était suave, mielleuse... une voix qui savait attendrir, à quelques rares occasions, même un coeur comme celui d'Alexandre... Clare se leva, la tête haute et un sourire, pour le moins séducteur, aux lèvres. Elle avança de quelques pas pour se rendre jusqu'aux pieds du roi, ses mouvements gracieux accrus par la soie qui resserait son buste et sa fine taille...

"N'arrivez-vous pas à trouver le sommeil, mon seigneur?"
demanda-t-elle en se mettant à genoux si près du roi que sa robe frôlait les jambes de sa majesté. À cette distance, même dans le clair-obscur, Clare vit clairement le sachet que le roi tenait entre ses doigts. Elle baissa vite le regard, cachant ainsi l'alarme dans ses yeux: que pouvait contenir ce minuscule sac? Connaissant son roi, cela pouvait tout autant être de l'argent, qu'une invention hérétique ou quelque chose d'encore plus malsain...
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Alexandre IV
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MessageSujet: Re: La nuit, le roi et la courtisane   La nuit, le roi et la courtisane Icon_minitimeVen 18 Juil - 20:02

(Bon, alors après autant de délais, (méa culpa!) voici mon nouveau post! Pardonne moi si certains passages ne sont pas très claires. J'ai toujours l'impression que mes posts bénéficieraient grandement d'une relecture, (ce qui est le cas, assurément) mais j'ai toujours la flemme de m'y livrer. Oh làlà, jte dis moi...)

Il vit la silhouette descendre les marches dans l’obscurité. Il avait reconnu le son de la soie froissée par l’air, et savait donc que l’intrus était une femme, mais sinon, il était bien difficile d’en identifier l’identité. Peut-être était-ce la reine, qui, dévorée par des remords, venait s’excuser de sa conduite? Fort peu probable, voir impossible, et Alexandre le savait. Alors qui donc se faufilait derrière lui comme ça? Il resta dans son fauteuil, immobile, guettant la figure dans l’obscurité rougeâtre que lui montraient ses yeux.

Lorsque les flammes des bougies illuminèrent la figure de Clare, Alexandre se rappela la position qu’il occupait. Là, comme ça, dans son fauteuil, un petit sac plutôt louche entre les doigts. Il aurait dû le cacher dès qu’il avait entendu le bruit, il le savait, mais il avait toujours la fâcheuse tendance à mettre ses priorités au mauvais endroit, lorsqu’il voyait rouge. Il va s’en dire qu’il le dissimula prestement à ce moment, mais c’était probablement peine perdu : la courtisane ne pouvais pas l’avoir manqué, lui qui siégeait d’une manière si proéminente sur sa main, qui elle-même était à la vue de tous, à quelques centimètres devant lui, au niveau de la poitrine. Toujours reste-t-il qu’il profita de sa nouvelle semi-lucidité pour la remettre dans la poche intérieure de sa veste, en espérant que Clare n’ait pas l’audace de poser de question. Le stress qui en découlerait le replongerait dans sa folie meurtrière, il le savait : il avait fini par bien comprendre sa psychose. Et, il fallait bien l’avouer, faire couler le sang de Clare aurait été des plus regrettable.

Car elle était jolie, Clare. D’une manière fort différente que celle de la reine Roxane, mais jolie tout de même. D’ailleurs, les différences entre les deux ne se limitaient pas qu’à leur apparence. La reine était issue de la haute noblesse alors que la courtisane était d’ascendance bien plus modeste, même si son origine exacte était inconnue. Roxane était érudite et politicienne, Clare, artiste et voyante. L’une était réservée, manipulatrice et froide, l’autre, tout aussi manipulatrice, mais du moins en apparence soumise, et pour le moins… enflammée…

Mais malgré toutes ces différences (qui jouaient tout de même en sa faveur, vu la condition actuelle du roi.) avec la reine, Clare était à un bien mauvais endroit à un bien mauvais moment. Son arrivée à l’improviste avait mis Alexandre sur la défensive, et son agacement pouvait se sentir par le tressaillement incessant de son bras gauche, qui reposait toujours sur le côté de son fauteuil. Un trop grand nombre de servants avaient appris au dépend de leur tête ce qu’il en coûtait de déranger le roi Alexandre dans ses divagations misanthropiques, et si la courtisane ne voulait pas faire partit du lot, elle devra se montrer très habile. Heureusement pour elle, elle l’était.

Sans dire que son entré aguicheuse régla le problème d’équilibre mental de son suzerain, elle eut au moins le mérite de lui permettre d’approcher du roi sans que celui-ci ne fourre sa main à sa ceinture pour y sortir sa dague et la poignarder à de multiples reprises, jusqu’à ce que ses entrailles sanguinolentes ne recouvrent le sol et que sa si jolie figure ne se fige dans une expression d’effroi pour l’éternité…

Lorsqu’elle s’agenouilla devant son suzerain, les injections de sang avaient quittés ses yeux et le mouvement frénétique de son bras gauche c’était calmé. On aurait pu difficilement dire qu’il était de retour à son état normal, mais il n’était plus, du moins dans l’instant, une menace pour l’humanité sous toutes ses formes.

Le court discourt d’introduction de la dame de compagnie aurait effectivement pu, sous d’autres circonstances, « attendrir » le roi, mais ce soir là, il se sentit plutôt agressé par ce qu’il perçut comme une insinuation moqueuse de la part de Clare. Il savait bien que ses malheurs amoureux n’étaient pas exactement le secret le mieux gardé du château, et dans sa tête de forcené, "N'arrivez-vous pas à trouver le sommeil, mon seigneur?" ressemblait beaucoup à « Votre femme, ma maîtresse, vous aurait-elle encore fait faux bond, votre altesse? Comme vous êtes lamentable. » Sa réponse à la jeune femme en fut donc une sur la défensive :

« Je ne crois pas qu’une courtisane soit en droit de questionner son souverain sur ces… activités nocturnes. En revanche, puis-je savoir ce que tu fais dans mes appartements, en pleine nuit? »
Il fallait qu’il reprenne le contrôle de la conversation le plus rapidement possible. Son nouvel échec avec la reine et le contenu de son sachet de velours était deux sujets sur lequel il ne souhaitait pas s’attarder. En ramenant l’échange sur les raisons de sa présence à elle, il pouvait facilement éviter ces deux sujets…

Non, décidément, Clare avait encore beaucoup de travail à faire si elle voulait amener son souverain à une attitude plus… favorable…
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MessageSujet: Re: La nuit, le roi et la courtisane   La nuit, le roi et la courtisane Icon_minitimeJeu 24 Juil - 15:14

[Aie ! Ton post est génial !! Mais je commence à craindre pour mon perso ! ^^ ; J’espère que je me perd pas trop dans mes idées et que le post fasse du sens (et que Clare puisse sauver sa peau !]

Clare se sentait soulagée de la pénombre qui dissimulait ses traits, car l’aura négative qui entourait le roi lui donnait froid dans le dos. Malgré sa petitesse, dans ses moments de courroux Alexandre IV devenait plus qu’imposant : il devenait carrément menacant ! Le frisson qui avait parcourut la nuque de la jeune rouquine y avait laissé une chair de poule et le duvet recouvrant sa peau laiteuse en demeurait quelque peu hérisser. Clare était mal à l’aise d’être en présence du roi alors qu’il était si furieux, mais elle ne laissait rien paraître : son sang froid et ses talents d’actrice dissimulaient tout inconfort. Agenouillée devant son roi, Clare était, en apparence, soumise, certes, mais aussi confiente.

Ses yeux bleus toujours rivés sur son monarque entre les mèches vermillon qui lui obscurcissaient le visage, Clare sentait une émanation – avouons-le – meurtrière qui se dégageait de ce dernier. Elle sentait le danger et l’hostilité en lui et savait qu’elle avait probablement fait erreur de s’introduire ainsi dans ces contemplations douteuses. Mais, là encore, elle ne s’était jamais attendue à trouver le roi aussi hargneux par une heure aussi tardive et il était déjà trop tard pour reculer. Clare n’avait rien à regretter et, pour "corriger" la situation, la courtisanne n’avait d’autre choix que d’avancer.

Malgré le clair-obscur de la salle, Clare pouvait distinguer clairement les tensions dans les muscles du bras gauche de son suzerain. Quelque chose le vexait et elle croyait savoir de quoi il s’agissait.

Car Clare avait tout vu.
[J’ai demandé à Stanislas et Roxanne, soyez sans crainte] À partir de sa fenêtre, elle avait observé, un mince sourire malin accroché aux lèvres, les ébats de la reine et du prince. C’avait été presque ridicule à regarder, quoique très divertissant – rien à voir avec tous ces "romans" que les autres courtisannes se plaisaient à lire. Clare avait tiré un plaisir presque sadique à espionner les deux amants et avait manqué d’éclater de rire lorsqu’ils s’étaient faits prendre. Le fait qu’elle les ai vus donnait maintenant à Clare une arme inestimable, autant contre la reine que contre le prince, mais elle devait procéder avec précaution : une arme pareille pouvait se retourner contre elle et provoquer sa perte.

En repensant aux événement de l’après-midi, Clare dut se retenir pour ne pas sourire. Le roi s’était sentit piqué par sa remarque plus tôt – il y avait détecté un quelconque sous-entendu – et un sourire de la part de Clare risquait de mettre de l’huile sur le feu et empirer la psychose du monarque. Mais le roi, presque par vengeance pour l’indiscrétion de Clare, lui demanda :


« Je ne crois pas qu’une courtisane soit en droit de questionner son souverain sur ces… activités nocturnes. En revanche, puis-je savoir ce que tu fais dans mes appartements, en pleine nuit? »

Y réfléchissant bien, Clare jugea que la vérité n’était pas bonne à dire dans son cas : de dire que c’était la curiosité qui l’avait mené dans ses appartements et qu’elle avait souhaité se rendre au chevet de la reine alors que le roi était en rogne contre cette-dernière ne jouerait en la faveur de personne. Surtout parce que Clare ignorait combien de temps elle saurait tenir sa langue au sujet des amants secrets si elle parlait de la reine…

Lorsque Clare avait quittée sa chambre, Abraxas, son chat, l’avait suivi. Les pas feutrés de l’animal ainsi que la faible lumière de la chambre avaient jusqu’alors dissimuler sa présence. Mais Clare savait que le chat noir de jais se trouvait toujours dans la salle, près d’elle. Elle obta donc pour un mensonge plutôt plausible.

"Pardonnez-moi, votre majesté ; vous avez entièrement raison. Je ne suis pas en droit de vous questionner."

La voix de la courtisanne suggérait une grande humilité – mais le sourire en coin caché par la pénombre suggérrait tout sauf cela.

"J’étais simplement à la recherche de mon chat qui semble s'être faufilé à l’extérieur de ma chambre. Je ne voulais pas qu’il dérange votre grâce et je sais qu’il aime bien faire le tour de vos appartements."

Comme si Clare en avait donné le signal, quelque chose vint se frotter contre la jambe de Cyril, dit Alexandre IV. L’animal noir aux grands yeux jaunes poussa un miaule discret, comme pour confirmer les dires de sa maitresse. Clare se considérait chanceuse que l’animal l’avait suivi et remerciait intérieurement le Roy de lui avoir offert un chat aussi malin.

Après un moment de silence, interrompu seulement par les ronronnements d’Abraxas, Clare jugea nécessaire d’offrir un quelconque service au roi : peut-être y avait-il quelque chose qu’elle pouvait faire pour appaiser sa colère et, aussi, cette douleur qui semblait y avoir en son fond ?


"D’ailleurs, en tant que votre très humble servante, il est de mon devoir de veiller au besoins et désirs de mon maitre et souverain…"
dit-elle, en inclinant la tête un peu plus.

Cette remarque était emplie de sous-entendus discrets. Certains aguicheurs, d’autres conspirateurs… Elle était au service du roi peu importe ce qu’il lui demanderait.
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Alexandre IV
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MessageSujet: Re: La nuit, le roi et la courtisane   La nuit, le roi et la courtisane Icon_minitimeSam 9 Aoû - 19:10

(Encore un délait effreux! Milles excuses!)


Elle était effrayée. Oh! Elle avait employé tous les moyens possibles pour le cacher, et utilisait à merveille la pénombre de la salle pour camoufler les indices qui auraient pu rester, mais elle ne pouvait cacher l’odeur de la peur aux sens effervescents d’Alexandre IV. Et terroriser les gens étaient une des choses que le jeune roi adorait faire. Après tout, une personne apeurée est une personne servile. Et avait-il déjà aimé quelque chose plus que le pouvoir? Ah bien y penser, peut-être, mais c’était sans importance, puisque la chose en question n’en avait plus pour bien longtemps à vivre…

Cette perspective provoqua une nouvelle effusion d’adrénaline qui illumina son esprit, lui faisant à nouveau momentanément perdre contact avec la réalité. Lorsque son regard reprit sa netteté et que ses oreilles cessèrent de bourdonner, la voix de la courtisane s’était tu, laissant le roi ignorant du message qu’elle portait. En fait, il n’avait même pas eu l’impression qu’elle avait parlée, et ce silence face à une interrogation directe du roi était des plus effrontés. Voilà qui n’aida pas Alexandre à se calmer. Pas plus que l’animal qui vint se blottir contre sa jambe, comme ça, à l’improviste. Le coup partit tout seul. Abraxas, soulever par le pied du roi, alla valser dans les airs avant de s’écraser contre la baie vitrée.

« Par le Roy, qu’est-ce que? »

Alexandre avait bondit hors de son fauteuil alors que son exclamation déchirait le silence de la pièce. Il s’élança sur le plancher de marbre, afin de s’approcher de la grande fenêtre, et ainsi pouvoir identifier l’ombre qui l’avait si sournoisement attaqué.

Un chat.

Le pouls d’Alexandre IV se calma un peu. Il n’y avait pas de menace physique qui se mêlait au flot déjà désorientant d’émotions contradictoires. Il prit l’animal par le collier, le soulevant du sol. Il soupira un bon coup avant de se retourner.

« Je suppose que ceci t’appartiens. »

Il lui lança Abraxas comme il l’aurait fait avec un ballon.

« Fais-y plus attention, la prochaine fois. Je déteste être dérangé en plein cœur de nuit. »

Sa voix était certes irritée, mais beaucoup plus calme qu’auparavant. Il fallait croire que l’activité physique était un excellent remède aux complots misanthropiques, et que la courte marche du roi au travers de ses appartements lui avait remis les idées en place. En partie, à tout le moins. Le désir de vengeance restait profondément encré dans sa tête. Si bien qu’il oublia Clare un instant, alors qu’il finalisait l’élaboration du plan. Il lui fallait un serviteur pour aller chercher les biscuits, oui, voilà où il en était… Où avait-il mis sa clochette? Il balaya la pièce du regard, espérant la voir sur une des tables. En effet, elle reposait sur l’une d’elle, quelques mètres plus loin. Il se leva et fit un pas en sa direction. Puis il en tenta un deuxième, avant de se rendre compte que quelque chose était dans son chemin…

Bon Roy! Clare!

Alexandre sursauta et retomba vers l’arrière, dans son fauteuil.

« Ah! C’est vrai, tu es toujours là toi. Pousse-toi, j’ai à faire à ma clochette, là-bas. »

Il se releva et, prenant cette fois la précaution de contourner la courtisane, atteint la tablette sur laquelle reposait la clochette. Il tendit le bras, posa ses doigts autour de la paroi en or, la souleva de quelques centimètres, puis la reposa sur la table et se retourna.

« Mais j’y pense, tu es avant tout une servante, toi. Je l’avais… pratiquement oublié… »

Certains auraient pu percevoir dans cette réplique une allusion coquine, mais si jamais tel avait été l’intention du roi, il n’en laissa rien paraître, se contenta de poursuivre :

« Allez! Fait quelque chose de ta carcasse et va me chercher les sablés belges, ceux que la reine aime tant! Je crois qu’un petit… cadeau… est de mise. »

Puis il se retourna, et s’avança vers la baie vitrée, la touchant de ses doigts. Il semblait, à nouveau, avoir totalement avoir oublié l’existence de Clare. Il fixa son regard sur un des bouleaux du jardin, et sur le plant d’orchidée qui reposait à ses pieds. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Quel dommage que la reine, qui aimait tant se prélasser aux pieds de cet arbre, n’aurait bientôt plus l’occasion de le faire…

« Ah… et n’oubli donc pas le verre de lait… »

La courtisane eut à peine le temps d’entendre ce dernier commentaire avant de sortir de la pièce.
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Clare
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MessageSujet: Re: La nuit, le roi et la courtisane   La nuit, le roi et la courtisane Icon_minitimeVen 17 Oct - 22:23

(Bon, voici, ENFIN, ma réponse... désolée, vraiment... j'étais vraiment ultra-occupée et j'attendais une idée du siècle pour répondre - malheureusement, ça n'a pas été le cas. Pardonne moi stv, prend tout ton temps pour répondre Fuite J'espère au moins que le post te plais...!)

Clare eut peine à e pas claquer la porte en sortant. Elle avait voulue à tout prix se mettre à l’abrit de la colère du roi (elle-même et, surtout, son pauvre Abraxas). La courtisanne était sortie en serrant le chat dans ses bras.

Abraxas avait tous ses poils hérissées et il sifflait et crachait en rogne contre le roi qui l’avait traité, pour dire le moins, sans douceur. En se précipitant à l’extérieur de la salle, Clare avait posé une main sur le museau de l’animal, l’empêchant d’exprimer son mécontentement face à sa majesté pour ne pas empirer les choses.

Aussitôt qu’elle avait traversé le seuil de la porte, Clare lâcha Abraxas qui détala à vive allure le long d’un couloir et disparu dans la pénombre, un miaule indigner étant la seule chose signalant encore la présence du félin. Clare l’ignora. Essoufflée comme si elle avait courue, elle s’adossa contre la porte, tentant de stabiliser sa respiration. Cet entretient avec le roi avait fait surgir tant d’émotions chez la courtisanne que le sang de celle-ci n’en avait fait qu’un tour. Elle avait craint la colère de son souverain, oui, ça il n’y avait pas à le nier.


*Une tête est si vite perdue lorsqu’on est pas au pouvoir! Il faut que je me débarasse de cette sotte Roxane au plus vite, sinon je risque d’y laisser ma peau avant d’atteindre mon but!*

Clare soupira et passa une main sur son visage. Il y avait quelques perles de sueur sur son front. Sa majesté avait fait beaucoup plus qu’éveiller la peur en elle : il l’avait mis en colère.

Clare respirait à font, le visage enfouit au creux de ses mains, dans l’espoir de se calmer. Elle devait se mordre la lèvre inférieure (presque jusqu’au sang) pour s’empêcher de crier de rage. Dans ses pensées, elle hurlait.


*MERDE, CET HOMME!! Pour qui me prend il? Comment OSE-t-il me manquer autant de respet, ce petit nabot égoïste?! Il veut toujours tout avoir tout parfaitement cuit et déjà mâché servit dans sa bouche avec une cuillère d’argent! Quel emmerdeur! Sa graaaaande majesté doit compenser pour sa petitesse en laissant sa rage déferler sur les autres! Aargh!!! [désolée pour la mauvaise onomatopé] J’ai beau être servante, je pourrais tellement mieux servir sa majesté qu’avec une collation ! Mais il n’a aucune idée de mes talent !*

Toujours acottée contre le mur, Clare se laissa un petit moment de réflexion. Puis. prennant en main toute sa détermination, elle prit une grande respiration et ouvrit la porte pour rejoindre le roi. Elle n’avait pas fait le moindre mouvement pour aller lui chercher ses biscuits…

Pendant un moment, Clare resta immobile près de la porte, scrutant la salle du regard. Alexandre IV ne s’était pas déplacer. Il jettait un regard sombre au fond de la salle et, lorsque Clare avait de nouveau fait son entrée, il adressait maintenant un regard venimeux à la courtisanne.

Un sourire sournois se dessina sur les lèvres de Clare.


« Je vous en prie, majesté ; un regard comme le votre en ce moment ne vous sied pas du tout ! Votre jolie femme doit être très décontenacée si vous lui adressez des regards pareils ! »

Le sourire de la rouquine grandit toujours. Elle avait pour but de piquer le roi et de rediriger toute sa colère vers sa femme. Si le roi décidait de s’en prendre à la reine, Clare serait libre de tout mouvement et, peut-être, même de toute libertés – si Roy le permettait. Il fallait seulement que le monarque soit assez écoeuré de sa reine pour la remplacer…

Furtivement, Clare se glissa derrière la chaise du roi, posant ses jolis yeux bleus sur sa nuque. Les muscles y étaient tendus et raides, et Clare laissa doucement un long doigt trainer sur le cou du roi de sorte à détendre un peu ses muscles. Elle posa ensuite les mains sur les épaules de son souverain (elle était prête à le masser, mais seulement s’il en faisait la demande), pour se pencher très près de son oreille.

La courtisanne chuchota, comme si elle voulait dire un terrible secret au roi.


« Si vous voulez mon avis, thé et biscuits sont très mauvais pour votre santé à une heure aussi tardive. Allez plutôt rejoindre la reine – elle doit se sentir seule dans la chambre royale, même si elle est toujours en présence du futur héritier… »

Et une légère piqûre de plus…
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